Comme nous le rapportions dans notre édition d’hier, la direction de la formation de Laâqiba a saisi le joueur afin qu’il rentre sur Alger et entame la préparation avec son équipe en vue de l’entame du championnat. Avec cette démarche, les dirigeants du CRB ont montré leur bonne foi en décidant de passer l’éponge sur la révolte du joueur qui est parti signer en Egypte, plus précisément à Al-Ismaïly un contrat de trois ans, sans le consentement de son club. D’ailleurs, son transfert n’est pas encore réglé puisque le Béninois demeure toujours sous contrat avec le CRB pour les deux prochaines saisons et s’il veut jouer pour Al-Ismaïly, il devra ramener sa lettre de libération, chose qui ne sera pas facile. Attendu demain pour la reprise des entraînements du groupe, le joueur a, pour sa part, décidé de se rebeller. En effet, le site officiel de la formation égyptienne vient d’annoncer l’arrivée du joueur pour aujourd’hui afin qu’il reprenne les entraînements collectifs avec le reste de l’équipe pour préparer la nouvelle saison sportive. Le concerné n’attend plus que son visa pour rallier la formation des Darawiche. Le visa a, d’ailleurs, été l’une des causes qui ont fait qu’Angane reporte à plusieurs reprises sa venue dans le pays des Pharaons. Avec cette nouvelle donne, le joueur est en train de compliquer son cas. Plutôt que d’essayer de trouver un compromis à l’amiable avec ses dirigeants ou réintégrer la composante belouizdadie, le joueur préfère se rebeller et s’en va carrément au clash avec son équipe.
Le CRB sera sans pitié
Que pensent les dirigeants du Chabab de la décision, il faut dire, inattendue de leur joueur ? Eux qui l’attendaient demain afin qu’il réintègre le groupe et entame la préparation. Certainement, cette nouvelle sortie du Béninois ne joue carrément pas en sa faveur puisqu’il est en train de se compliquer l’existence tout seul. La direction des Rouge et Blanc ne voulait pas en arriver à cette situation, puisqu’elle avait offert à Pascal Angane une porte de sortie qu’il vient de refuser. Comme indiqué par nos soins, en cas de faux bond du concerné, un huissier de justice sera dépêché pour constater son absence, encore un élément non négligeable qui ne fera pas évoluer la situation. De toute manière, les dirigeants sont inflexibles : soit le joueur reprend le travail avec l’équipe, soit il ramène l’équipe qui le veut pour s’asseoir autour d’une table de négociation. Dans le cas contraire, l’international béninois sera dans l’obligation de passer une saison blanche. Prendra-t-il le risque de rester une année sans jouer ? Où bien reviendra-t-il à la raison pour tenter de trouver une solution ? Les prochains jours nous en diront davantage.
I. Z.
Malek : «S’il reprend avec Al-Ismaïly, il fera une grave erreur»
L’homme fort du Chabab que nous avons contacté revient sur ce énième rebondissement dans le dossier du Béninois. Il balaye aussi l’actualité du Chabab. De la préparation au transfert de Slimani, Réda Malek dit tout.
Le futur président de la formation de Laâqiba, avec qui nous avons pris attache, s’est aimablement pris au jeu des questions, réponses. Premier sujet abordé, c’est ce qu’il convient d’appeler à présent le feuilleton Angane, tant chaque jour est un théâtre de rebondissements qui compliquent de plus en plus la situation du Béninois qui a été débouté par la chambre des résolutions des litiges qui a donné gain de cause à la formation de Belcourt. Quand nous l’avons informé de la publication du site officiel du club égyptien, l’homme d’affaires s’est montré quelque peu étonné : «Première nouvelle, je ne suis pas au courant de ladite publication sur le site officiel d’Al-Ismaïly. Cependant, je ne m’inquiète pas du moment que le joueur sait qu’il est encore sous contrat avec le club pour les deux prochaines saisons.» Avant de brandir un air menaçant et d’ajouter : «Si vraiment, le joueur décide de reprendre avec la formation égyptienne, alors il fera une très grande erreur. Comme vous le savez, la chambre des résolutions des litiges nous a donné gain de cause dans cette affaire, concernant celle du TAS, elle n’a pas encore été rendue publique par les instances compétentes. De toute manière, si cette nouvelle venait à se confirmer, cela voudrait dire que le joueur a eu des assurances d’une tierce partie qui ne veut apparemment pas le bien du Chabab car le règlement est de notre côté. Angane a un contrat, il se doit de le respecter, un point c’est tout.» Voilà qui promet pour la suite.
«Nantes n’a respecté ni Islam, ni le CRB»
Ça y est, Islam Slimani a quitté le Chabab pour embarrasser une carrière professionnelle du côté du Portugal, plus précisément au Sporting Lisbonne. Beaucoup d’encre a coulé sur ce transfert surtout quand on sait que le joueur était tout proche de rejoindre Nantes avant de plier bagages et prendre la direction du Portugal pour s’engager avec le Sporting. Sur ce point, Réda Malek, apporte pour la première fois une explication à cette mésaventure : «Concernant Islam, il était attendu au FC Nantes mais finalement il a choisi le Sporting Lisbonne. Je vais vous étonner, mais les responsables français n’ont même pas daigné se déplacer à l’aéroport pour attendre le joueur et les gens qui l’accompagnaient. Je trouve que c’est peu convenable de ne pas être à l’accueil d’une potentielle recrue. Par la suite, à l’heure des négociations, le président nantais a fait une proposition ridicule, à la limite irrespectueuse de 150 000 € qui plus est payable en trois tranches. Ceci est un manque de respect envers le joueur qui est international mais aussi et surtout un manque de respect envers le club, chose intolérable. On avait décidé de donner la priorité aux canaris vu qu’ils ont insisté sur Islam et qu’ils étaient les premiers à le contacter. Par la suite, les portugais se sont manifestés. Ils suivaient Slimani depuis un moment.»
«Le montant du transfert ne nous convient pas, mais…»
Le Chabab a récupéré dans ce transfert la modique somme de 300 000 €. Une belle rentrée d’argent pour le CRB. Cependant, l’homme fort du club ne semble pas satisfait de ce prix. Explications : «Si aujourd’hui, vous me demandez si je suis satisfait du montant du transfert de Slimani, je vous répondrai sans hésiter : non, je ne suis pas satisfait, car on connaît la valeur du joueur. Cependant, on a accepté cette offre, car soit on donnait notre aval, soit on attendait la décision du TAS qui aurait pu nous être défavorable. On se contente de ce qu’on a, c’est ainsi et on ne peut rien y changer.» Par ailleurs, notre interlocuteur met l’accent sur un point : «Ce qu’il faut savoir, c’est que des 300 000 €, on touchera la moitié en dinars. Quant à l’autre partie, on la laisse pour un éventuel stage à l’étranger. La réglementation ne nous permet pas de disposer de l’intégralité du montant de transfert car ça doit passer par la FAF. En plus, on nous débloquera la somme dans notre compte, mais au tarif bancaire c'est-à-dire qu’on aura 1,5 milliard plus les 150 000 euros.»
«Kerbadj a accompagné le joueur en tant qu’amoureux du club»
Lorsque Slimani a quitté le pays, il y avait les deux managers et le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj qui l’ont accompagné. Justement, concernant ce dernier, beaucoup se sont demandés pourquoi il a accompagné l’international algérien. Réda Malek nous apporte un élément de réponse : «Vous savez, Kerbadj n’a pas accompagné Islam en tant que président de la LFP ou autre chose. Il a fait le voyage avec lui car c’est un amoureux du club. en plus, il connait bien les ficelles des négociations et son expérience a été bénéfique.»
«Le stage aura lieu du 12 au 16 août à Dar Diaf»
Alors que la reprise des entraînements s’est effectuée hier, Réda Malek nous a confirmés la tenue d’un stage de quatre jours qui aura lieu à Bouchaoui : «Je vous annonce qu’on va rentrer en stage bloqué pour une période de quatre jours à l’hôtel Dar Diaf de Bouchaoui. Ça permettra à l’équipe de peaufiner sa préparation à quelques jours du début de la compétition officielle. Je me demande pour quoi certaines équipes décident d’aller se préparer à l’étranger alors qu’on dispose de tous les moyens nécessaires pour faire du bon travail en Algérie. Par exemple, prenez le site de Chréa, il est très bien, seulement il n’est pas aménagé. Si ce site était aménagé, on aurait pu organiser notre stage là-bas. Les gens qui viennent proposer des stages à l’étranger sont des profiteurs, ils ne pensent qu’à leurs intérêts. Pour nous, c’était clair dès le départ, il n’y aura pas de stage de préparation à l’étranger. Dans ce sens, nous avons préféré faire confiance au sérieux de notre entraîneur en chef, Gamondi, et de son staff qui, comme je l’ai affirmé, font de l’excellent travail.»
I. Z.