Rares sont les fois où l’Algérie a marqué grâce à des tirs de loin. La dernière fois que c’est arrivé fut lors du match Algérie-Tanzanie à Tchaker, en septembre 2010. Guedioura, alors nouveau dans l’équipe, avait réussi à égaliser grâce à une frappe puissante des 30 mètres. Un but qui n’a pas, souvenons-nous, réussi à sauver la tête de Rabah Saâdane, qui a été limogé juste après le match pour laisser place à Abdelhak Benchikha.
Avant, c’était les balles arrêtées…
Il y’a quelques années, l’Algérie s’est rendu célèbre grâce à l’efficacité incroyable qu’elle avait sur les balles arrêtées, notamment celles sur les côtés. Il faut dire que les Verts avaient de très bons tireurs de coups francs et de corners, Ziani et Belhadj, en l’occurrence. A la réception, il y avait Antar Yahia, Bougherra, Halliche, Ghezzal et Yebda qui sont tous de bons joueurs de la tête. Aujourd’hui, bien que de bons tireurs de balles arrêtées et d’excellents joueurs de la tête ne manquent pas dans l’équipe, l’Algérie, version Halilhodzic, a perdu bizarrement cette arme, pour le moins efficace. Néanmoins, les Verts ont réussi à développer une nouvelle arme, les tirs de loin. Djabou et Guedioura ont réussi à marquer des buts qui illustrent parfaitement cette arme très redoutable du reste.
Le jeu court et rapide reste la plus redoutable des armes
Vahid Halilhodzic s’est donc découvert une nouvelle arme en plus de celles qu’il avait déjà. Avoir des joueurs ayant la frappe de Guedioura, Djabou, Feghouli, Ghilas et même Taïder peut aider à renverser la vapeur quand la machine ne tourne plus. Comme les balles arrêtées, marquer grâce aux tirs de loin est un raccourci vers les bois. Mais parce que personne ne peut bâtir son jeu ni compter sur ce genre de munitions pour avancer, gagner et durer dans le temps, on dira que le jeu collectif, les passes courtes et rapides ainsi que le passage par les côtés sont et resteront la plus redoutable des armes que l’Algérie peut et devra développer. La qualité des joueurs que nous avons l’impose. C’est toujours bien d’avoir cette diversité et cette capacité de marquer sur des balles arrêtées et des tirs de loin quand on ne peut pas le faire par des actions construites, mais l’efficacité, la réussite du jour et le niveau du gardien adverse sont des éléments qui peuvent neutraliser ces armes. Du coup, revenir à la base, à la source et à ce qu’à fait notre force depuis 1962 est la meilleure des façons de bâtir sur de bonnes bases une bonne petite équipe.
A. B.