JSM Béjaïa
Par Lyès Chekal
Un travail de formation de plusieurs années pour rien
Estimant avoir accompli un travail de formation de plusieurs années qui a nécessité énormément de dépenses pour rien, Benmouhoub, désabusé, n’en revient pas. «La majorité des joueurs formés au club durant ces dernières se retrouvent, malheureusement pour eux et pour le club, dont le travail de longue haleine en formation part en fumée, sans club pour la majorité, alors que les plus chanceux évoluent en divisions inférieures», affirme notre interlocuteur qui n’arrive pas à digérer la déperdition forcée de jeunes talents qu’il a vu grandir depuis l’école, pour la majorité, et des catégories cadettes et juniors pour d’autres : «Sincèrement, je n’arrive pas à comprendre le motif réel d’une décision hâtive, et surtout dangereuse pour l’avenir de la formation au niveau des clubs. Des jeunes éléments d’avenir comme Beladjet, Kraouache, Saci, Ziane, Benatsou, Lahlouh ; des gardiens de but de valeur dont Adnane et Dahmani, entres autres, devaient confirmer cette année pour postuler en force pour intégrer l’équipe première. Si au moins on nous avait avisé à l’avance pour les aider à trouver des clubs… On nous a pris de court, c’est dommage.»
Le projet sportif de la JSMB est en bonne voie
Le premier responsable des petites catégories, Saïd Benmouhoub, est bien placé pour parler du projet sportif de son équipe pour avoir encadré des dizaines de jeunes du club, dont plusieurs d’entre eux ont raccroché les crampons et travailler avec plusieurs entraîneurs formateurs, dont Ghimouz Amine, avec lequel il a gagné le doublé deux années auparavant. Issu d’une famille de la JSMBiste, dont le père est un ancien joueur du club, Benmouhoub affirme que la JSM Béjaïa est l’un des rares clubs du pays qui fait confiance aux jeunes en reconduisant la politique de la formation malgré le peu de moyens affectés pour sa réalisation : «Malgré le manque en moyens matériels et infrastructurelle, la JSM Béjaïa a la chance d’avoir des techniciens formateurs d’expérience, ce qui a encouragé la direction à lancer l’ambitieux projet sportif depuis l’avènement du professionnalisme en Algérie, avec les résultats probants enregistrés en trois années seulement. La compétence des staffs techniques en charge des petites catégories et la confiance de la direction a permis au club de changer de statut en passant d’un club recruteur des stars à un club formateur par excellence, et ce, grâce à la politique de détection des jeunes talents, dont le périmètre de détection a été élargi l’année passée au territoire national, alors que son champ de manœuvre était limité à la vallée de la Soummam. S’ensuit la formation, et par la suite, l’intégration en équipe première, dont 12 joueurs de l’équipe espoir ont assuré le maintien du club en L1 l’année passée, à l’image de Cheheima, Laribi, Samer, Aït Fergane, Ziane, Kraouche, Benatsou, Bensayeh, Lahlouh, Zeghli, Beladjet et Bouabta», rappelle Benmouhoub.
L. C.
Alors que Benmouhoub se trouve en France
Redjradj : «Un autre DTS sera nommé incessamment»
Le DTS des petites catégories de la JSM Béjaïa se trouve en France depuis quelques jours, une situation qui n’arrange pas le club. Contacté par nos soins au téléphone hier, le DG de la SSA-JSM Béjaïa, R. Redjradj nous a confirmé l’absence du DTS avant de nous confier qu’une telle situation ne peut durer éternellement. Il estime que le projet sportif nécessite la présence d’un DTS des petites catégories en permanence, ce qui veut dire qu'«un autre DTS sera nommé incessamment.»
L. C.
Elle n’a pas encore dit son dernier mot
La classe biberon de la JSMB en apprentissage
D’aucuns estiment que la JSMB avec l’USMH sont les deux seuls clubs formateurs par excellence de la L1, ces deux derrière années. En effet, le nombre important de jeunes joueurs formés dans les clubs de la vallées de la Soummam, qui servent de réservoir permanent pour la JSM Béjaïa depuis des années, Timerzith, Sidi Aïch, Akbou , Feraoune, etc., en général, et à l’école de la JSMB en particulier, nous renseigne sur la qualité du travail effectuée dans cette catégorie. Ainsi, chaque saison, le staff technique, en étroite collaboration avec le président du club et sa direction, font promouvoir un certain nombre de joueurs qui évoluent dans les catégories inférieures. La précédente saison n’a pas été en reste, puisque pas moins de quatre joueurs espoirs ont gagné le statut de titulaire en équipe première. Privilégiant la formation, la direction a lancé dans le bain, au début de cette saison, Bouabta, Aribi, Hamroune, Benmansour, Aroul, sans oublier le recrutement des deux jeunes, Benamer et Kacem Sofiane et Saighi. La présence d’un nombre important de ces pépites avec l’équipe fanion n’a fait que relancer la concurrence qui devient de plus en plus rude dans les trois compartiments, après l’adaptation rapide de la classe biberon et son rendement lequel n’a rien à envier à ses ainés lors des matchs amicaux disputés à Béjaïa ou lors du mini stage d’Alger. C’est le cas Aribi, Bouabta, Aroul et Benaamer, recrutés cette année, ceci les obligera ainsi que les cadres de l’équipe à redoubler d’efforts pour éviter de se voir détromper par l’un des jeunes joueurs d’avenir du club qui manquent, certes, d’expérience et de métier, mais l’importante marge de progression permettra à coup sûr de réduire la période d’apprentissage.
En somme, ce qui est intéressant à souligner à la JSM Béjaïa cette année, c’est cette concurrence garantie par le doyen des entraîneurs en activité, Nouredine Saâdi, qui répond parfaitement au profil recherché par Tiab, pour mener à bien le projet sportif du club, lequel repose sur le rajeunissement progressif de la composante humaine de l’équipe première.
L. C.
Yahia Aïssat, coentraîneur de l’équipe espoir parle des jeunes promus
Il a suivi le parcours de plusieurs éléments promus, le coentraîneur des U21, Yahia Aïssat, nous parle de leurs aptitudes à gravir encore plus les échelons.
«Aribi est bon, mais manque de métier»
Après une demi-saison réussie avec les U21, sous sa coupe, le coach Aïssat estime que le jeune attaquant Karim Aribi a d’immenses qualités athlétiques et techniques qui lui permettront de prétendre à une place de titulaire avec l’équipe première. Aïssat, en homme de terrain, pense que son joueur est un bon attaquant, mais qui manque de métier, il n’est pas rusé malgré son efficacité devant les bois.
«Benmansour, c’est moi qui l’ai reconverti en arrière droit»
Un autre joueur est en train de faire parler de lui depuis la reprise des entraînements le 13 juillet. Promu également cet été, c’est l’enfant de Timezrirth, Farouk Benmansour, qu’il a eu en comme joueur ces deux dernières années. Doté d’une bonne technique et d’une rapidité d’exécution, Aïssat nous a confié que c’est lui même qui a procédé à la reconversion de Benmansour du poste de central à celui d’arrière droit : «J’ai eu Benmansour en petite catégorie comme central. Très vif et doué techniquement, je l’ai reconverti en arrière droit, je me réjouis de le voir avec l’équipe première dans ce poste. Avec ses montées sur le flanc droit et gauche, en usant aussi de la technique, il peut concurrencer pour une place de titulaire s’il garde les pieds sur terre en continuant à travailler encore plus sans penser à la place de titulaire pour l’instant.»
«Hamroune est un investissement porteur»
Le troisième joueur du groupe qu’il a eu sous sa coupe, c’est l’enfant de Bouzeguene, Arezki Hamroune. Agé à peine de 17 ans, Hamroune, un jeune pétri de qualités, recruté l’année dernière de l’académie de la FAF, est un investissement porteur pour la JSM Béjaïa, selon Aïssat qui connaît sa valeur intrinsèque : «Je vous demande de bien retenir le nom de Hamroune, c’est un attaquant d’avenir qui possède un atout supplémentaire par rapport au reste du groupe, il n’a que 17 ans et a déjà un capital expérience important. Il a une marge de progression phénoménale, avec une polyvalence dans le jeu dont rêve tout entraîneur, il évolue aisément en demi-récupérateur ou milieu offensif, en sus de son poste de prédilection en attaque. Personnellement, je dis que s’il arrive à bien gérer sa carrière, il aura certainement une expérience professionnelle.»
«Zeghli est une grosse perte pour la JSMB»
Notre interlocuteur n’a pas raté l’occasion de parler du cas Zeghli, un pur produit du cru qu’il a entraîné aussi. «Je suis chagriné de voir malheureusement la mauvaise passe d’un pur produit de l’école de la JSM Béjaïa, Kamel Zeghli, qui devait être cette année le porte-flambeau des jeunes en équipe fanion. Je connais bien la valeur du joueur, c’est une grande perte pour le club, lequel est le plus grand perdant dans cette triste affaire. J’espère un heureux dénouement de l’affaire avec un retour du joueur à de meilleurs sentiments au sein de sa véritable famille, la JSM Béjaïa», a conclu Aïssat.
«Benamer et Saiegh, 2 bonnes pioches»
En faisant signer pour trois saisons Benaâmar Mellal, dit Ammour, et son camarade Saieghi Abdelmalek, la JSM Béjaïa a frappé un bon coup, selon les observateurs qui s’accordent à dire que le club béjaoui a réalisé deux bonnes pioches. Benaâmar, un milieu offensif transfuge de l’ESS, a été recruté par le DG Redjradj dans le cadre de la politique de rajeunissement de l’effectif de l’équipe première, alors que Saieghi, un demi-défensif, a été proposé par l’entraîneur en chef, Nouredine Saâdi en personne.
L. C.