Abdelkader Ghezzal s'est engagé pour trois ans avec Parme qui l’a aussitôt prêté au nouveau promu en Serie B, l’US Latina, pour une saison. L’international algérien a accordé une interview à France Football dans laquelle il explique son choix. «Kabsula», comme le surnomme le public algérien, aurait refusé catégoriquement d’évoquer la sélection algérienne.

Prêté à l’US Latina (Serie B)

 - «Ils savent que je suis un joueur de Serie A»  

 

 

«L’opportunité de Parme s’est présentée il y a deux semaines. On s’est vu, il y a une dizaine de jours, avec le directeur sportif du club. Ils veulent m’inscrire dans leur projet sportif sur les saisons à venir, c’est pour cela que j’ai signé pour trois saisons. Mais les choses ont été très claires, le groupe était déjà constitué et étoffé. Certains joueurs qui devaient partir sont restés. La meilleure solution a été de convenir d’un prêt avec un retour possible dès janvier ou en fin de saison», explique Kader Ghezzal.

 

«Ma polyvalence plaît à Parme»

«Parme a été sensible à ma polyvalence sur le front de l’attaque. C’est vrai que c’est une de mes grandes forces de pouvoir m’adapter à toutes les positions et dans tous les schémas. Parme compte sur moi. Pour eux, je suis clairement un joueur de Serie A, sinon, ils ne font pas signer un contrat de 3 ans à un joueur de 28 ans», explique Abdelkader Ghezzal dans les colonnes de France Football.  

 

«Mon contrat à Bari était lourd à racheter»

Abdelkader Ghezzal s’est révélé au grand public lorsqu’il évoluait à Sienne il y a quelques saisons. Courtisé par des bonnes écuries italiennes, le choix de Bari, relégué en Serie B, n’a pas été le meilleur qui se proposait à lui à cette époque-là. Interrogé à ce sujet, «Kabsula» répondra : «Pour moi, il était temps de changer d’air. J’ai été prêté à deux reprises (Cesena et Levante), mais à chaque fois, je revenais à Bari. Il était difficile de quitter le club en raison d’un contrat trop lourd à racheter pour les clubs intéressés.

 

«Nantes, Sochaux et Brescia me voulaient, mais…»

Le nom de Ghezzal a circulé du côté de Nantes juste après l’échec du transfert d’Islam Slimani. Kita, président du club nantais, avait démenti les rumeurs. Ghezzal confirme dans cet entretien les contacts avec les Canaris. «J’aurais pu être prêté en Ligue 1. Je sais qu’il y a eu des discussions avec Nantes, et je crois  aussi Sochaux. Au FC Nantes, il fallait le départ d’un attaquant (Djordjevic), cela a traîné… et j’aime bien les choses concrètes et limpides. Ensuite, il y a eu Brescia, belle écurie de Serie B, où j’ai discuté à plusieurs reprises avec Marco Giampaolo, mon ancien coach, qui souhaitait me faire venir.»

 

«Pour l’US Latina, je suis une recrue phare»

Pourquoi l’US Latina ? A cette question, l’ancien numéro 9 de la sélection algérienne répondra : «Ils ont de très bonnes relations avec Parme. J’ai aussi apprécié le discours de la présidente du club pour qui je suis un peu une recrue phare. Ils ont investi beaucoup d’énergie pour que je les rejoigne. J’espère leur rendre sur le terrain», avant d’ajouter : «Latina est une équipe surprenante. Je suis arrivé jeudi matin et je suis bluffé par la qualité de l’organisation. Sincèrement, c’est très comparable à ce que j’ai vu en Serie A. Ils viennent d’enchaîner plusieurs montées successives. Je ne serai pas surpris de les voir bientôt dans l’élite du football italien.

 

«Je laisse mon frère Rachid prendre ses propres décisions»

Rachid, le frère cadet d’Abdelkader, évolue avec l’Olympique Lyonnais. Il fait partie des joueurs que la FAF cible. Voulant connaître les intentions de ce jeune espoir français, Abdelkader Ghezzal dira : «Je suis l’évolution de mon jeune frère. Là, j’espère que ses petits pépins physiques vont vite s’arranger et qu’il va pouvoir exprimer son potentiel. Rachid est un garçon sérieux et appliqué, et c’est très encourageant de savoir qu’un club comme l’OL lui fasse confiance. Après, je lui parle, mais je ne m’ingère pas dans ses affaires. Il est important qu’il se fasse sa propre expérience et que ce soit lui qui prenne ses propres décisions.»

A. M.