JSMB : Saâdi, divorce consommé

Le doyen des entraîneurs en activité, Noureddine Saâdi, n’aura tenu que cinq rencontres à la tête du plus vieux club de la Kabylie, la JSM Béjaïa.

Après la  lourde défaite de son équipe face à l’ESS (5-0) et la détérioration de sa relation avec une partie des supporters du club, le désormais ex-entraîneur de la JSM Béjaïa a fini par trouver un accord avec la direction du club hier, en fin d’après-midi, pour un divorce à l’amiable.

 

Il quitte le club sur une fausse note

A son arrivée au club, Saâdi avait nourri de grandes ambitions pour réussir son retour en championnat national par la grande porte en réussissant son passage au club, dont l’objectif premier consiste à maintenir le club en L1 et former une équipe compétitive pour l’avenir. La pression des résultats immédiats a eu raison du doyen des entraîneurs en activité, puisque le match de l’ESS est désormais son dernier avec la JSM Béjaïa.

 

Il ratera le derby de la Kabylie

Alors  qu’il voulait jouer le premier derby de la Kabylie à la tête de la barre technique de la JSM Béjaïa, pour la première fois, son départ du club la veille du match le privera de vivre le derby de la Kabylie à la tête de la barre technique de ses trois représentants, en se contentant au bout de celui qu’il a joué en tant qu’entraîneur de la JSK, en sus de son derby béjaoui, qu’il a gagné avec le MO Béjaïa en 2005 face à la JSM Béjaïa en D2.

Le staff assistant sera-t-il maintenu ?

Après le départ officiel de Saâdi de la JSMB, la direction du club devra trancher sur la décision de maintenir ou pas en poste le staff assistant, à savoir l’entraîneur assistant Hamoudi Tribèche, le préparateur physique Salim Kacem et celui des gardiens Boukhalfa Branci.

 

Hamid Taleh pressenti pour assurer l’intérim

Selon des sources proches de la direction, l’entraîneur qui va assurer l’intérim après le départ de Saâdi n’est autre que le DTS des jeunes catégories, fraîchement installé, Hamid Talah. Un vieux briscard des terrains qui a eu à driver l’équipe première de la JSMB plusieurs fois par le passé et le club voisin le MO Béjaïa. La direction n’a pas un autre choix, faute de temps, que de confier la tâche à Talah, pour  réaliser le déclic samedi au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Ce dernier bénéficiera à coup sûr du professionnalisme du staff assistant qui va l’épauler dans sa mission casse-cou, un défi que ce dernier est capable de relever selon les observateurs les mieux avertis.

L. C.

 

Après la raclée historique à Sétif

Avec quel état d’esprit face à la JSK ?

 

La 27e confrontation entre l’ESS et la JSMB restera gravée dans les mémoires des fans des deux clubs, puisque jamais dans l’histoire des rencontres entre les deux clubs voisins, la facture n’a été aussi salée que celle d’avant-hier. En effet, la JSM Béjaïa  a souvent laissé les points de la rencontre à Sétif avec les honneurs, accrochant parfois son hôte avant de repartir avec le gain de la partie deux saisons successives en 2010 avec  le duo Boussekine Samy-Hamouche et ce même Hamouche seul à la tête de la barre technique une année après. C’est dire que l’humiliation subie au stade du 8-Mai-1945 avant-hier (5-0) est inédite pour le club vainqueur l’ESS qui a signé un réveil brutal et le vaincu, la JSMB, qui  a essuyé sa seconde lourde défaite depuis son accession historique en  LI, en 1998, après l’historique (0-6) l’année de la rétrogradation du club en D2 en 2004. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les joueurs ont vécu l’enfer sur le chemin du retour avant-hier, avec le saccage du bus par des centaines de supporters du club mécontents de l’humiliante défaite concédée contre Sétif avant-hier pour le compte de la mise à jour de la 4e journée de la L1. Une situation de psychose qui a poussé ces derniers à boycotter la séance de reprise programmée hier matin, alors que trois jours seulement nous séparent du classique derby de la Kabylie contre le JSK au stade du 1er-Novembre. Une aubaine pour l’entraîneur des Canaris Azzeddine Aït Djoudi, qui connaît bien la maison béjaouie pour avoir entraîné le plus vieux club de la Kabylie lors de sa première année de rétrogradation, pour signer une victoire historique sur la JSMB, d’autant que les Béjaouis continuent de manger leur pain noir depuis l’entame de la saison. La question qui reste posée consiste à savoir avec quel état d’esprit la  JSMB abordera la première manche du derby de la Kabylie ?

 

Le bus du club victime d’un guet- apens ?

Après la  sévère défaite de leur équipe avant-hier à Sétif face à l’ESS, pour le compte de la mise à jour de la 4e journée de la L1, 400 personnes, selon nos sources, ont barré la route au bus à Aboudaou (à 7 km de la ville de Béjaïa) avant de s’en prendre aux joueurs traités de tous les noms d’oiseaux. Ces derniers ne se sont pas contentés des insultes, ils ont  saccagé le bus du club, en jetant des pierres et toutes sortes de projectibles. Heureusement qu’au bout, les joueurs pris de panique se sont protégés à l’intérieure du bus qui a subi beaucoup de dégâts, dont le pare-brise qui a sauté en éclats.

 

Heureusement que Saâdi n’était pas présent

Les  supporters  furieux ont cherché après Saâdi, auquel ils voulaient demander des explications, heureusement que ce dernier n’était pas présent dans le bus. Ce dernier a eu le reflexe de rentrer en compagnie du reste de son staff assistant, alors que le premier responsable de l’administration, en l’occurrence, le DG de la SSA/JSM Béjaïa, Redjradj, a rallié par voiture à son tour Béjaïa. Ainsi, il n’y avait que le SG du club Hakim Hammouche et le DTS de l’équipe Hamid Talah.

 

Les joueurs ont boycotté la séance de la reprise

Après le cauchemar vécu par les joueurs, qui, par miracle, sont sortis indemnes de l’attaque du bus par leurs propres supporters, ces derniers pris de panique ont décidé à l’unanimité de boycotter la séance de la reprise des entraînements programmée hier matin, et ce, à cause de l’insécurité et des menaces proférées par les supporters en colère d’effectuer  une descente en nombre.

 

La plus lourde défaite des Béjaouis à Sétif

La défaite d’avant-hier à Sétif, qui a viré à la correction, de la JSMB, est le second plus lourd revers depuis l’accession du club  en L1, pour la première fois en 1998, et ce, après la lourde défaite au stade de l’Unité maghrébine en 2004, lors de la rétrogradation du club en L2, face à l’USMA par un cinglant (0-6). Ainsi, les Béjaouis n’ont jamais été battuq aussi nettement à Sétif par un score aussi large de 5 buts à 0.

 

La défense a pris l’eau de partout

La défense de la JSM Béjaïa, renforcée en la circonstance avant-hier, avec cinq défenseurs en sus du second rideau défensif formé de deux demis récupérateurs, à savoir Meddahi et Boukmacha, n’a pas tenu bon face à une équipe de l’ESS, qui a joué sans son attaque titulaire, puisque seul Touahri fait partie de l’équipe type, en se montrant perméable à souhait. Ainsi, le malheureux portier de la JSMB,  l’émigré Messara Farid, a dû supporter, pratiquement seul, toute la partie, en  ramassant  cinq fois le cuir au fond de ses filets. En effet, l’ex-gardien de Noisy-le-Sec totalise huit buts encaissés en quatre matchs joués. C’est dire qu’il encaisse deux buts par match, dont cinq réalisations face à l’Entente avant-hier.

 

Une première pour Mezriche

Le second émigré du groupe, le milieu récupérateur de la JSMB, Salem Mezriche, a dû attendre la mauvaise tournure des événements avant-hier pour signer son baptême du feu en catastrophe, et ce, à la place de l’attaquant Bangoura à la 60’ pour éviter d’encaisser d’autres buts. Alors qu’il devait jouer d’entrée en l’absence des deux demis récupérateurs de métier, Niati, pour blessure, et Laribi, pour suspension, et ce, pour jouer aux côtés de Boukmacha. Saâdi lui a préféré le jeune Meddahi, pourtant plus utile sur le couloir droit.

 

Zafour victime du changement tactique en seconde mi-temps

Pour des considérations tactiques, le coach Saâdi a dû changer la tactique de jeu après l’avantage au score pris par l’équipe locale qui a terminé la première manche vainqueur par trois buts à zéro, et comme son équipe a évolué avec une prudence excessive en optant pour un 5-3-2, Saâdi devait sacrifier un défenseur axial pour passer à un 4-3-3 offensif. Le choix de Saâdi est tombé sur le capitaine Zafour, qui n’a pas repris en seconde période en se faisant remplacer par le milieu offensif Hamouche Larbi. Une réaction tardive du coach béjaoui, lequel a préparé son match sans avoir des données récentes sur son adversaire, lequel a évolué en l’absence de son compartiment d’attaque titulaire, ce qui ne justifie pas le maintien d’une tactique ultra- défensive avec cinq défenseurs alors qu’en face, l’ESS a évolué avec un seul attaquant de métier, à savoir Touahri. Saâdi s’est rendu compte en retard en  passant au 4-3-3 en deuxième période.

 

Tatem n’est pas encore prêt physiquement

Même s’il a magistralement botté le coup franc direct sur la barre transversale du gardien Ghoul à la 40’, Islam Tatem n’a pas pu suivre le rythme du match jusqu’au bout, n’étant pas prêt physiquement pour jouer les matchs face aux grosses cylindrées d’entrée dont celui joué et perdu avant-hier contre Sétif. il a dû céder sa place à la 65’ à son concurrent pour le poste de meneur de jeu, Khaled Bouziani.

L. C.

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