Il y a les deux mastodontes, Real Madrid et FC Barcelone, lesquels se battent pour le titre, en écrasant quasiment tout le monde, et il y a les autres, ceux que l’on peut qualifier de «clubs normaux». Ces clubs ont quasiment tous le même niveau et se battent pour les miettes, à savoir la troisième place. Une troisième place synonyme pour ces clubs-là de champions d’Espagne des clubs normaux. Liassine Cadamuro, Sofiane Feghouli, mais aussi Brahimi et Yebda sont pensionnaires de ces clubs dits «normaux», voire «terriens». C’est pour cela que la défaite (1-4) de Cadamuro et de son club, face aux «extraterrestres» du FC Barcelone, n’a non seulement rien de choquant, mais elle était prévisible au vu du tarif habituel des Blaugranas, pour lesquels les 6-0 et les 8-0 sont légion.
La performance de Liassine, le seul enseignement de ce match
Alors que nous sommes à 180 minutes d’une éventuelle participation à la 4e participation à une Coupe du monde de l’Algérie indépendante, plus qu’une défaite annoncée des Basques, face aux Catalans, c’est surtout la performance de l’international algérien, Liassine Cadamuro, titulaire d’entrée et qui a joué toute la rencontre, qui était l’élément important de ce match en vue de Burkina Faso-Algérie qui se profile à l’horizon. Car, même si quelques observateurs du football ibérique soulignaient que la titularisation de Liassine face au Barça de Neymar en défense centrale équivalait à l’envoyer au casse-pipe, «Cada», comme l’appellent ses fans, se voyait offrir l’occasion, par son entraîneur, de se jauger par rapport au «sparring-partner» le plus costaud du monde, le FC Barcelone. En plus, l’Algérien a fait coup double, voire triple, puisqu’il a pu jouer en défense centrale en première mi-temps, et en tant qu’arrière droit en seconde période, ce qui a dû permettre à Vahid Halilhodzic, qui a du sûrement regardé le match, de l’observer dans ses deux compartiments de jeu favoris, à savoir l’axe et le côté droit de la défense. Cerise sur le gâteau, en cette période de «disette» en termes de temps de jeu de nos internationaux, avec la menace de perdre sa place en Equipe nationale, 90 minutes face au Barça, avec son rythme élevé, ses superstars et sa possession de balle, dans un des stades les plus larges du monde, sont une aubaine pour Cadamuro et équivalent à deux rencontres, face à un club du bas de tableau.
Liassine plus à l’aise à droite au Camp Nou
Il est indéniable, au vu du match, que même si Cadamuro préfère le poste de défenseur central, qu’il occupe d’ailleurs en club, c’est au poste qu’il occupe en Equipe nationale, à savoir arrière droit, que l’Algérien né à Toulouse a été le plus performant avant-hier. Car, sa première mi-temps a été moyenne, à l’image de son équipe qui s’est fait «manger» par un squale nommé «Barça», avec surtout un Neymar et un Messi des grands soirs. Très sollicitée, la défense de la Real Sociedad a fini par céder à cause d’une mésentente entre Cadamuro et son gardien qui a amené le but de Neymar. Un but qui a permis ensuite au Blaugrana de dérouler. Par contre, lorsqu’il a été repositionné par son coach au poste d’arrière droit, en seconde mi-temps, c’est un tout autre Liassine Cadamuro que les 70 000 socios du Camp Nou ont vu. Un joueur plus à l’aise, qui a apporté offensivement, avec notamment quelques centres et qui a essayé de colmater les brèches tant bien que mal, face à l’un des meilleurs clubs du monde.
De bon augure avant le Burkina
Un Liassine Cadamuro, qui a du temps de jeu, et qui a tenu 90 minutes à un rythme infernal, face à ce qui se fait de mieux offensivement sur la planète foot, même s’il a perdu 4-1, est une bonne nouvelle de plus pour le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, après les retours au premier plan de Ghoulam, Kadir et l’acclimatation rapide de Taïder. Un match qui a peut-être sauvé la place du joueur de Saint Sébastien, sur la fameuse liste des 23. Le Bosnien retrouve quelques couleurs, à deux semaines du match, après avoir tiré la sonnette d’alarme il y a peu.
M. B.