Ghoulam : «Pour mon pays, je me devais d’être compétitif»

Juste après la rencontre, Faouzi Ghoulam, le dernier à quitter les vestiaires, et que nous avons rencontré en zone mixte du stade du Vélodrome, a bien voulu nous consacrer quelques minutes pour évoquer dans un premier temps le match qu’il venait de disputer. Ensuite, pour revenir sur son début difficile avec son club de toujours, l’ASSE. Enfin, il évoque la rencontre barrage du 12 octobre, entre l’Algérie et le Burkina Faso, à Ouagadougou.

- A Marseille (1-2), l'AS Saint-Etienne a subi sa deuxième défaite consécutive en Ligue 1, après celle, à Geoffroy-Guichard, contre Toulouse (2-1). Que s'est-il passé au juste ?

- Je suis très déçu. Avant le premier but de l'OM, il y avait une main marseillaise dans la surface. Ensuite, ils marquent rapidement le deuxième but. C'est dommage car on s'est procuré beaucoup d'occasions. On aurait pu revenir à la marque et peut-être même mené. Mais ce sont les aléas du foot. C'est notre début de match qui nous coûte cher.

- Comment expliquez-vous ce début de match raté justement ?

Il n'est pas raté. Car, si l'arbitre siffle la main, il y a penalty et cela peut faire un à zéro pour nous. Mais c'est vrai que les deux buts de l'OM nous ont plombé le moral. On a tenté de revenir, on a joué notre jeu. Malheureusement, on a été dans la réaction alors qu'on aurait dû être dans l'action.

- Vous avez inscrit le premier but de votre carrière professionnelle sur penalty. Etes-vous le tireur habituel des Verts ?

- J'ai déjà tiré trois penalties lors de séances de tirs au but en Coupe de la Ligue et en Coupe de France. A chaque fois, j'ai marqué. A la fin des entraînements, je tire les coups de pied arrêtés avec les attaquants. Je me sentais prêt à tirer ce penalty. C'était mon premier but, j'avais à cœur de marquer.

- Avez-vous ressenti une joie particulière ?

- Hélas, non, parce qu'on a perdu. Ce but n'a pas la même saveur que si c'était le but de la victoire. Je savoure mais en même temps il y a la déception d'avoir perdu au stade Vélodrome.

- Personnellement, vous avez effectué votre retour après une période de mise à l'écart. Comment vous sentez-vous ?

- Cela se passe super bien. Le groupe m'a très bien accueilli. J’ai fait partie de cet effectif de nombreuses années. Je connais les joueurs et le staff. On s’est créé des affinités. C'était naturel d'intégrer ce groupe.

- Vous ne vous considérez pas comme une recrue, n’est-ce pas ?

- Non, pas du tout ! Je suis Stéphanois. Je suis à l'AS Saint-Etienne depuis 1998. Ce serait plutôt le contraire. Je suis un ancien. Les dirigeants et l'entraîneur m'ont témoigné toute leur confiance. Quand je suis revenu, le coach m'a nommé tout de suite titulaire, même sachant que je n'avais pas joué un match de préparation. Cela prouve sa confiance en moi et qu'il compte sur moi.

- Avez-vous eu une discussion avec Christophe Galtier et vos coéquipiers au moment de votre retour ?

- On a toujours parlé avec le coach. J'étais en équipe réserve parce que j'étais en instance de départ. C'est tout. Ensuite, j'ai intégré le groupe naturellement à la fin du mercato. Je n'ai pas discuté de tout ça avec mes coéquipiers. On sait que la période des transferts est difficile pour tout le monde. Il y a des moments favorables ou difficiles. Cela dépend de quel côté on regarde. Mais le groupe a bien pris mon retour car il permet d'étoffer l'effectif.

- On sait que Vahid Halilhodzic a demandé aux internationaux d'avoir du temps de jeu pour prétendre à la sélection. Rejouer, c'est aussi important en vue de la sélection d'Algérie, n’est-ce pas ?

- Oui, car la qualification pour la Coupe du monde arrive rapidement. Je me dois d'être compétitif pour mon pays. J'essaie de retrouver du rythme. C'est important. Saint-Etienne me l'a permis en me titularisant tout de suite après mon retour et en me faisant enchaîner les matches.

- En barrages, l'Algérie affronte le Burkina Faso. Etes-vous optimiste ?

- C'est le finaliste de la Coupe d'Afrique des nations. Mais on a battu cette équipe en juin trois buts à un. On sait qu'un match amical n'est pas pareil qu'un match de compétition. Il faudra faire un gros match à l’aller à l'extérieur pour espérer ensuite se qualifier au retour à domicile.

- Est-ce un avantage de recevoir en Algérie au retour ?

- A ce niveau, les deux matches sont aussi importants l'un que l'autre.

- Que savez-vous de cette équipe du Burkina ?

- Il y a de très bons joueurs qui évoluent en Ligue 1. Je ne les connais pas personnellement mais je connais leur réputation. C'est une bonne équipe.

 

I. B.

«J’étais en réserve juste parce que j’étais sur le départ»

 

 

- «A peine, j’ai intégré le groupe pro, le coach m’a fait jouer…»

- «… Cela prouve qu’il a entière confiance en moi»

 

- «Content de mon but mais déçu par la défaite»

 

 

- «Le Burkina, il faudra faire un gros match à Ouagadougou»

 

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