EN-Slimani : «Je redoute l’état de la pelouse au Bukina»

L’attaquant du Sporting Lisbonne, Islam Slimani, s’est exprimé hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Le centre-avant des Verts est revenu sur son début de saison au sein de son club, sur le match de barrage contre le Burkina Faso mais aussi sur d’autres sujets liés au système de jeu de son nouveau club portugais.

«Je suis passé au vrai professionnalisme» 

A la question de connaître ses impressions après quelques semaines passées dans le Championnat portugais, Islam n’a pas tari d’éloges sur les méthodes de travail mises à la disposition des joueurs sur place. Pour lui, après une longue galère en Algérie, il se sent finalement dans le vrai professionnalisme : «Maintenant, je suis dans le vrai professionnalisme. Ici, il y a tout, c’est un championnat européen. Je suis dans un grand club, où plusieurs grands joueurs ont évolué. Je découvre plusieurs choses : changement de la méthode de travail, charge de travail importante, et, le plus important, le matériel existant, un matériel sophistiqué, surtout celui destiné à la récupération, sans oublier le travail tactique qu’on effectue au quotidien.»

 

«Je commence à parler portugais»

Lorsqu’il a signé au Sporting, laissant tomber à la dernière minute le FC Nantes, Slimani savait qu’il allait faire face au problème de la langue, la communication étant une chose importante en football et dans l’adaptation d’un joueur dans sa nouvelle équipe. Ainsi donc, et après quelques semaines de travail, Islam nous informe que la barrière de la langue n’est plus d’actualité. Il affirme même pouvoir désormais prononcer des mots en portugais en attendant la maîtrise parfaite de la langue : «J’ai eu quelques difficultés de langue au début mais maintenant ça va, je commence à prononcer des mots en portugais.»

 

«Je bosse et j’attends ma chance»

Le Sporting est en train d’effectuer un bon début de saison. L’équipe marque, et c’est peut-être cela qui pénalise Slimani, son concurrent direct, le Colombien Montero, étant très efficace. Cela retarde un peu l’éclosion du joueur à Lisbonne : «L’équipe espère jouer le titre, on a un effectif jeune, avec de bons joueurs.» Et d’ajouter : «Oui, Montero marche bien en ce moment, mais je ne me décourage pas. Il faut bosser, persévérer et attendre sa chance.»

 

«3 apparitions en 5 matches, ce n’est pas mal comme début»

Même si ses stats sont loin de ressembler à celle qu’il avait avec le CRB, que ce soit celles liées au temps de jeu ou des buts marqués, Slimani ne veut pas se décourager, mieux encore, il préfère positiver. Pour lui, les stats ne sont pas graves : «On a pour le moment disputé 5 journées et je suis rentré 3 fois. Je crois que, pour un début, ça va, en attendant des jours meilleurs.» Avant d’évoquer la méthode défensive adoptée au Portugal : «La plupart du temps, c’est la défense de zone.»

 

«On fera le maximum pour aller au Mondial»

Slimani s’était exprimé au lendemain  du tirage au sort dans nos colonnes. Dix jours plus tard, la même détermination ressort de ses propos, mais il n’oublie pas que le Burkina reste une bonne équipe : «Le Burkina Faso est une bonne équipe qui renferme des individualités. Certes, on les a affrontés en amical, mais le prochain match sera officiel. On a aussi des arguments à faire valoir, et surtout un collectif. On fera le maximum pour aller en Coupe du monde.»

 

«On aime jouer à terre, mais à Ouaga il y a trop de rebonds»

Pour ce qui est de la programmation de la rencontre au stade du 4-Août de Ouaga, Slimani n’oublie pas le but qu’il a marqué contre le Mali sur ce terrain, mais aussi l’action ratée qui aurait pu être le tournant du match perdu à la fin face aux Aigles : «Je me souviens bien, c’était difficile, on ne pouvait pas y évoluer à l’aise. Nous, on aime jouer à terre, cela va être difficile, il y a trop de rebonds. J’ai pu marquer ce jour-là, mais j’ai raté aussi une action alors que j’étais face à face avec le gardien. C’était la faute au mauvais rebond.»

 

«Je travaille doublement aux entraînements»

Vahid n’a pas caché son désarroi de constater que la plupart de ses joueurs ne jouent pas au sein de leurs clubs. Slimani en fait partie, mais l’ancien attaquant de la JSMC affirme qu’il travaille doublement aux entraînements : «Pour moi, il n’y a aucun prétexte pour ne pas travailler et expliquer un échec. Je ne joue pas, je le sais, mais je ne suis pas gêné. Au contraire, je travaille doublement aux entraînements, et je redouble d’efforts  pour compenser.»

 

«On est en contact avec le staff technique et entre nous, les joueurs»

Islam affirme que le staff technique est en contact permanent avec les internationaux. Idem pour les joueurs entre eux, lesquels préparent déjà le match du 12 octobre : «Oui, on est en contact avec le staff technique. Et même entre les joueurs, on s’appelle des fois pour parler de cette rencontre.»

 

«Espérons que le duo Slimani-Soudani fonctionnera à nouveau le 12 octobre»

L’attaquant des Verts parle de son entente avec Soudani et souhaite que le duo frappera le jour J : «On est complices, on partage la même chambre en dehors du terrain, et sur la pelouse aussi cela marche bien. J’espère que le duo marchera le 12, on est complémentaires.»

 

«J’aime bouger et courir, comme je le fais en sélection»

Après avoir positivé la joie des Burkinabé suite au tirage qui les a mis aux prises avec les Verts, considérant que c’est une pression en moins sur les épaules des internationaux, Islam Slimani a évoqué la position dans laquelle il évolue en EN et dans son nouveau club : «Pour mon pays, je reviens derrière, je peux tout faire. Quant à mon club, c’est une autre affaire, une autre organisation, je suis plus en pointe de l’attaque et je ne décroche pas trop. Cela dit, j’aime toucher le cuir, courir, je ne peux pas attendre le ballon pour le toucher toutes les 15 ou 20 minutes.»

S. M. A.

«Le Bukina a des individualités, nous on a un collectif»

«Au Sporting, je joue différemment»

 

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