La première période sera très disputée entre deux formations qui ont joué le coup à fond. Chacune d’elles a eu d’ailleurs son moment fort. Ce sont les gars de Boussaâda qui débuteront la partie de la meilleure des manières, imposant leur domination au niveau du milieu de terrain. Et c’est le jeune El-Guernazi qui lancera les hostilités, lorsqu’il se jouera de toute la défense nahdiste avant de s’engouffrer dans la surface et tenter une frappe que Mokrani déviera du pied (10’). La supériorité de Boussaâda se poursuivra, face à des Nahdistes complètement amorphes, et c’est le même El-Guernazi, qui se muera cette fois-ci en passeur pour son coéquipier Kharoubi, mais la tête de ce dernier trouve l’excellent Mokrani (30’). Une occasion qui sonnera le réveil des Nahdistes, qui prendront dès lors le match à leur compte, pressant les protégés de Salim Menad dans leur propre camp, mais ni Benyahia ni meme Bendebka n’arriveront à tromper la vigilance de l’arbitre de la partie sur deux actions litigieuses, réclamant deux penalties peu évidents. La seule occasion notable coté NAHD est à mettre à l’actif de Brinis, lequel bottera magistralement un coup franc des 20 mètres, mais Ferchichi était à la parade pour sauver son camp d’un but tout fait (43’).
La seconde période sera bien différente sur le plan de la physionomie de jeu, puisqu’on assistera à une domination assez nette des locaux, qui, malgré une possession de balle nettement supérieure à leurs adversaires, n’ont pas réussi à décrypter le verrou mis en place par le coach Menad. Les Boussaâdis auraient même pu créer la sensation lors du dernier quart d’heure du match, à la suite d’une erreur monumentale de Khiter, qui dégagera très mal le cuir, Merchichi hérite du cuir à six mètres des bois nahdistes, la frappe du buteur de l’ABS trouve Mokrani d’un geste exceptionnel digne d’un gardien de but de handball (76’), avant cela le Nasria avait manqué à deux reprises d’ouvrir le score, mais ni Bouharbit (47’) ni Brinis (67’) n’arriveront à secouer les filets adverses. La rentrée en jeu de Hemani a apporté un plus à la ligne offensive nahdiste, mais sans succès, malgré un coup franc magistralement frappé par l’enfant de Ruisseau, qui verra le cuir passer à côté du cadre, après avoir été dévié par le mur de l’ABS. Et c’est donc sur ce score de parité de zéro partout que se terminera cette rencontre, avec un match nul qui ne fait pas les affaires du Nasria.
M. A.
Stade du 20-Août-1955, Alger
Temps chaud
Affluence faible
Pelouse praticable
Arbitrage de M. Boukhalfa assisté de MM. Halam et Zerhouni.
AVERTS. : Khiter (45’+2) - NAHD. Cherfaoui (42’), El-Guernazi (71’) – ABS.
NAHD : Mokrani – Khiter, Bessaha (Boussaid 23’), Guebli, Allali, Bendebka, Aliouane (Zerrouki 53’), Benayache, Benyahia, Brinis (Hemani 67’), Bouharbit.
Ent. : Lafri.
ABS : Ferchichi, Boukaf (Boubekeur 90’+3), Laâraf, Hirèche, Bouranane, Kharoubi, Merchichi (Lamara 84’), Boukhari, Cherfaoui, Maddour, El-Guernazi (Messaoudi 75’).
Ent. : Menad Salim.
Lafri : «On n’a pas été à la hauteur»
«Je pense qu’on est passés à côté de notre sujet, car, même si on n’a pas été très mauvais dans le jeu, je pense qu’on n’a pas été la hauteur pour pouvoir aspirer à autre chose. Nous avons eu en face de nous une excellente équipe de Boussaâda, qui a bien joué le coup sur le plan défensif. Nous concernant, on a été un peu trop brouillons en attaque, on a péché par excès de précipitation, c’est ce qui fait que nous n’avons jamais pu prendre la mesure de notre adversaire.»
Menad : «Un nul équitable»
«Je pense que ce résultat est en quelque sorte équitable, car, même si nous sommes venus chercher la victoire, c’était d’ailleurs mon discours aux joueurs avant la rencontre, la physionomie de la partie nous permet de dire que ce point est largement mérité. Nous avons réalisé une très bonne première période, en étant très bien en place notamment au niveau du milieu de terrain. En seconde période, mes joueurs ont eu le mauvais réflexe de reculer en arrière. On n’a pas été mis en danger sur le plan défensif, on a même eu l’occasion de gagner, mais bon, on ne va pas faire la fine bouche sur ce bon point qui nous permet d’entrevoir la suite avec sérénité.»
Boussaïd s’est lancé dans une sale besogne
Incorporé en cours de jeu, en lieu et place de son coéquipier Bessaha blessé, Rafik Boussaïd a évolué durant plus de 60 minutes de jeu en tant que latéral gauche, réalisant une prestation assez moyenne, sans véritable coup d’éclat, à l’image d’ailleurs de la plupart de ses coéquipiers. Mais si ses partenaires ont digéré le faux pas, louant les mérites de l’adversaire, ce n’était pas le cas de l’illettré Rafik Boussaid, qui s’en prendra violemment à notre journaliste, lui reprochant des faits inexistants. Boussaïd s’est comporté d’ailleurs d’une manière idiote, devant tous ses coéquipiers, dirigeants et autres journalistes. Un comportement idiot et besogneux de la part d’un pseudo-joueur qui s’est permis de nous insulter. A cet illettré, nous promettons une réponse bien appropriée dans notre édition de demain.
Ifticen contacté
Alors qu’ils avaient confirmé Fawzi Lafri dans son poste d’entraîneur en chef du Nasria, les dirigeants du club ont été bien déçus par le résultat et la prestation de leur équipe face à l’A Boussaâda. Une terne prestation qui a poussé les dirigeants hussein-déens à prendre attache avec Younès Ifticen, annoncé démissionnaire de son poste à l’USM Blida, et ce, juste après la fin de la rencontre.