La seule fois où on a senti qu’il y avait un grand évènement sportif qui va se dérouler à Ouagadougou, c’était lors de l’arrivée lundi soir du premier contingent des supporters algériens. Très bruyants, ces derniers ont ainsi rappelé à certains qu’il y a un évènement sportif qui se profile, sinon l’ambiance est calme ailleurs. Certes, hier matin, des petits vendeurs à la sauvette, façon d’attirer notre sympathie et, pourquoi pas, nous vendre quelque chose, nous lançaient : « On va gagner deux buts à zéro. » Sinon, aucun autre fait à signaler depuis notre arrivée à Ouagadougou.

Même au stade………

Hier matin, en nous rendant au stade 

4-Aoüt pour assister à la séance d’entraînement du Burkina Faso ouverte au public, on s’attendait à voir un grand nombre de supporters locaux assister à cette séance, finalement ils n’étaient que quelques dizaines à faire le court déplacement qui sépare la ville du stade 4-Août, alors que le Burkina Faso qui n’a jamais pris part à une Coupe du monde de toute son histoire, cette absence d’engouement paraît anormale. « Détrompez-vous, à l’approche du match, les Burkinabés sortiront de leur torpeur », témoigne un Ouagalais qui se rappelle, en outre, le retour au pays de la sélection nationale après sa brillante participation à la dernière CAN en Afrique du Sud, où elle a été jusqu’en finale, le bus qui transportait la délégation a mis 5 heures lors du  trajet entre l’aéroport et l’hôtel Joly (situé à Ouaga 2000) ce jour-là, cette ferveur avait même tourné au drame avec des personnes décédées dans le mouvement de foule, pour ce samedi, il y aura tout un stade acquis à la cause des Etalons », prévoit notre source.

Des galas la veille du match

Ce n’est donc qu’à 24  heures du match que les Burkinabés, plutôt discrets jusqu’à maintenant, vont sortir les drapeaux et défiler dans les rues de la capitale. A cet effet, on a appris que l’opérateur en téléphonie Airtel, qui est l’un des sponsors majeurs de l’équipe nationale du Burkina Faso, va organiser des galas dans les quatre coins de la capitale, avec des chansons à la gloire des Etalons qui seront diffusées, une manière de mettre dans l’ambiance les supporters à quelques heures du match. Les Algériens, qui seront sur place la veille du match, vont certainement se mêler durant cette soirée animée à leurs homologues burkinabés. « On peut faire la fête ensemble mais pendant le match, qu’ils sachent tous (Algériens, ndlr) qu’on se mettra tous derrière nos joueurs afin de prendre une belle option dès le match aller », préviennent les Burkinabés.

 

                      M.S

N’approchez pas les Etalons

Par M.S

Naguère on pensait qu’il était plus facile d’approcher une sélection africaine que la nôtre, mais d’après ce qu’on a constaté, l’équipe nationale du Burkina Faso adopte également un même mode, à savoir éviter que des journalistes algériens approchent les hommes de Paul Put. Hier, en osant le faire, on a eu la confirmation, il ne faut pas déranger les Etalon pendant leur préparation en perspective du match capital de ce samedi. Dès notre arrivée au stade 4-Août, les regards étaient braqués sur nous. « Qu’est-ce que vous désirez, monsieur ? », nous interroge un employé du stade, nous lui avons répondu, qu’on veut voir le directeur du stade. Très courtois, cet employé nous invitera à s’asseoir dans un banc posé sur le hall qui sépare les vestiaires du terrain, de l’endroit où nous étions assis, on suivait tranquillement la séance technico- tactique concoctée par Paul Put mais juste quelques minutes, le temps qu’un membre de l’encadrement de l’équipe nationale du Burkina ne remarque notre présence. Sans hésiter, il donnera l’ordre audit employé du stade, de nous prier de quitter le banc où nous étions assis, néanmoins très subtilement, cet employé nous conduira dans un bureau. « Vous voulez le directeur, il vous recevra dans quelques instants, ne bougez pas d’ici. » Le but était de nous priver de tout contact avec l’entraîneur et les joueurs, qu’on pouvait approcher dans l’endroit où nous étions assis auparavant, il restait alors une ultime tentative, celle de se positionner devant le bus de l’équipe, peine perdue, des policiers chargé de la sécurité des Etalons nous avertissent. « Pas question d’approcher les joueurs et l’entraîneur, il y a une conférence le 10 (ce jeudi). » On s’est écartés un peu, le temps de se faire oublier et de tenter une nouvelle chance après. La séance finie, le premier à rejoindre le bus est Paul Put, ce dernier, qu’on a eu au téléphone quelques jours avant à partir d’Alger, avait laissé entendre qu’il ferait de son mieux pour se rendre disponible, une impression qu’il donna pourtant lorsque nous l’avions appelé, après avoir fait un pas vers nous, il se rétracta finalement et remonta dans le bus, Il sera suivi par ses joueurs et autres membres de l’encadrement, direction l’hôtel Joly où l’équipe nationale du Burkina Faso a pris ses quartiers.

           M.S

Des supporters disciplinés 

Les supporters du Burkina Faso sont réputés pour leur amour e à leur équipe nationale, cependant on est loin de l’hystérie qu’on voit chez les supporters algériens quand ils croisent leurs idoles, bien au contraire, les fans burkinabés se contentent de contempler des yeux leurs favoris, sans jamais chercher à les approcher. Les responsables du football burkinabé avaient décidé de verrouiller l’accès, juste uniquement pour priver les journalistes algériens présents ici à Ouagadougou d’avoir des informations fraîches sur leur sélection, sinon avec la discipline qui caractérise leurs supporters, ils n’auraient jamais recouru à une telle protection policière.

                     M.S