Mbolhi : Incontestablement l’homme du match. Très décrié depuis un an, Raïs a sorti son meilleur match depuis qu’il est le portier numéro 1 des Verts. Très loin devant Algérie-Angleterre et devant Centrafrique-Algérie qui étaient ses matchs références. Raïs Mbolhi a arrêté un penalty et demi et a répondu présent lors de toutes ses interventions. Le numéro un, c’est bien lui, il a répondu à ses détracteurs sur le terrain.
Bougherra, Capitaine courage. Bien qu’il ait été bousculé avec son coéquipier Belkalem, en première mi- temps, par un bon bloc offensif burkinabé, Madjid, qui, du fait de son exil qatari et des années qui passent, a baissé physiquement, reste « Magic » en compensant par son expérience, sa lecture du jeu et son tempérament de meneur d’hommes. Il fera une très bonne seconde mi-temps et son expérience sera très utile.
Belkalem : En manque de rythme. Le Essaïd Belkalem de Watford a moins de vista que celui qui était à la JSK. Bien qu’innocent sur le second penalty, Belkalem a payé son transfert en Angleterre et son manque de temps de jeu. Hier, surtout en première mi-temps et face aux flèches burkinabé, il a été souvent en retard. C’est ce retard qui lui fera commettre la faute dans la surface sur le premier penalty. Ce n’était pas son jour.
Medjani : Le ratisseur-buteur. Bridé en première mi-temps par l’obligation de jouer le stoppeur bis pour seconder sa défense trop sollicitée par l ‘adversaire. Il a enfin pu, en seconde période, avec les réglages opérés par Vahid, jouer son rôle de ratisseur, de récupérateur et d’essuie-glace qui lui avait été assigné. Il sera récompensé de son dévouement, son abnégation et son implication dans le jeu offensif des Verts, en inscrivant son premier but international.
Mesbah : Ce n’était pas, hier, le Djamel Mesbah que l’on a l’habitude de voir en équipe nationale. Est-ce à cause des consignes que lui avait données Vahid, ou alors du fait de son manque de compétition du fait de son statut de remplaçant à Parme. Djamel Mesbah n’a pas apporté le plus offensif que sa fonction d’arrière gauche nécessite, ce qui a eu pour conséquence de laisser Soudani, très actif sur le flanc gauche, quasiment sans soutien offensif. Il a une grande part de responsabilité sur le premier but des Etalons inscrit par Pitroipa.
Mostefa : Pas à son poste.
Mehdi Mostefa, milieu récupérateur en club, occupe, pour dépanner depuis sa première sélection, la fonction d’arrière droit en équipe nationale. Un dépannage qui a atteint ses limites hier, lors d’un match barrage de très haut niveau. Car, pilonné, sur son côté droit par une attaque burkinabé de haut vol, Mostefa, s’il a pu faire illusion grâce à son travail et son dévouement en première période, est passé à côté en seconde période à cause d’un fléchissement physique dû à un jeu en sur-régime.
Yebda : Un retour prématuré.
Hassan Yebda, de retour au football de haut niveau après une longue blessure, semble encore loin de son niveau passé. Appelé à remplacer sur le fil Adlène Guedioura blessé, Yebda, encore trop vert, n’a pas fait le poids face à des Burkinabés rapides et incisifs. Hassan a même perdu son match dans le match face à Jonatahn Pitroipa.
Taider : Egal à lui-même. Il aura été l’un des seuls Algérien totalement à son niveau de la première à la 83e minute, où il a été remplacé par Mehdi Lacen. Même lorsqu’en première mi-temps, l’équipe d’Algérie pratiquait le « hourra football » dans les temps forts burkinabés en balançant à tout-va, le milieu de l’Inter a toujours essayé de poser le ballon, de construire et de jouer tout en vitesse déviation et passes courtes. Il sera récompensé en seconde mi-temps en donnant la passe décisive sur le but de Medjani.
Feghouli : L’homme du money time
Alors qu’en première période, il avait été isolé du fait du jeu pratiqué par la défense algérienne qui voulait sauter la ligne du milieu et dégager directement vers l’attaque, c’est lui qui, en seconde période, assimile le mieux le discours du coach et sonne la charge pour la révolte des verts, en inscrivant le but égalisateur dès le début du second half. Alors qu’à Valence Sofiane n’est pas au mieux, dans son club de cœur qu’est l’équipe nationale, Feghouli est toujours l’homme des moments importants, l’homme du money time, et de surcroît à l’extérieur là où il sent que son équipe est fébrile, comme en Gambie.
Soudani : Trop isolé. Hilal Soudani a été, à l’image de Taïder, le joueur qui est entré dans le match dès le coup d’envoi. Très entreprenant sur son côté gauche, il a été pénalisé par le manque de soutien de Mesbah. Très isolé du fait de la physionomie du match, il s’est procuré plusieurs occasions de but qu’il n’a pas pu mettre au fond. Il n’a pas grand-chose à se reprocher sur ce match car il a souvent soit tenté soit remisé vers un adversaire. Une chose que l’on ne peut pas lui reprocher, c’est de ne pas avoir mouillé le maillot.
Slimani : Esseulé. Islam Slimani, bien qu’il ne joue pas beaucoup avec le Sporting Lisbonne, a retrouvé, comme à chacune de ses sélections, toute sa verve sur le terrain d’Ouagadougou. Même s’il n’a pas marqué, et qu’il était trop esseulé en première période, il a été à 100 % au service de l’équipe nationale. Islam Slimani a tenté, a tiré au but, a dévié de la tête, a remisé et a même pallié au poste d’arrière droit à la 78e en défendant comme un beau diable.
Guedioura : Entré à la 68e minute de jeu, en lieu et place d’Yebda, malgré sa blessure, pour muscler le jeu de l’équipe nationale et essayer de préserver ce score de 2 à 2, le joueur de Cristal Palace a fait une bonne entrée et a appliqué au mieux les consignes qui étaient les siennes.
Lacen à froid. Mehdi Lacen, qui a remplacé Saphir Taïder, à la 83e minute, n’a pas eu le temps, du fait de ce fait de jeu qu’a été le second penalty burkinabé et le flottement qui s’en est suivi, de s’exprimer et d’entrer dans ce match. Une victime colatérale de l’arbitrage de cette deuxième mi- temps.
Kadir rate la balle de match. Entré à la 90e minute, le milieu de Rennes aurait pu être le héros du match s’il n’avait pas manqué son entrée. En cinq minutes, Kadir a raté, à cause d’un faux rebond, le but du 3 à 3 et a, dans l’action qui suit, donné un coup franc très dangereux à l’adversaire.
Mohamed Bouguerra