Même si, diront certains, la déception du résultat et le rendement catastrophique de l’arbitrage l’ont beaucoup affecté, ceci en justifie en aucun cas son absence à la conférence de presse. Un entraîneur doit être lucide dans la victoire ou dans la défaite, mais le coach bosniaque n’a pas jugé utile de donner son avis et d’expliquer la défaite des Verts contre les Etalons au grand dam des journalistes présents dans la salle des conférences du stade 4-Août d’Ouagadougou. Les journalistes burkinabés n’ont pas hésité à critiquer vivement la démarche de Halihodzic qui, pour eux, ne les a pas respectés dans le même temps où le sélectionneur belge des Etalons, Paul Put, a répondu sans détours aux questions des journalistes présents. L’opinion sportive algérienne a le droit d’avoir des explications de la part du sélectionneur national quelles que soient les circonstances, car l’EN appartient à tout le peuple algérien. Tous les Algériens ont eu un sentiment d’injustice lors du match contre le Burkina Faso à cause d’un arbitrage scandaleux, mais le coach des Verts doit avoir la tête sur les épaules et affronter les moments difficiles, car il est le premier responsable technique de l’EN. Son comportement à la fin du match vis-à-vis de l’arbitre est condamnable à plus d’un titre, car on a vu des situations pires dans beaucoup de matches dans le monde, mais les entraîneurs ont gardé leur self-control.
Vahid a voulu éviter certaines questions pertinentes
Une source bien informée nous a fait savoir qu’en confiant à Kourichi la mission d’animer la conférence de presse d’après-match, Halihodzic voulait tout simplement éviter certaines questions de la presse algérienne, notamment sur les choix de certains joueurs, sur la non-convocation de l’attaquant de l’Inter de Milan, Ishak Belfodil, et sur la façon dont il a géré la fameuse liste arrêtée pour le Burkina Faso. A un mois du match retour décisif pour la Coupe du monde 2014, le sélectionneur national doit revoir sa stratégie de communication et se montrer plus coopératif avec les journalistes, car l’EN est l’affaire de tout le monde. Le Mondial brésilien est proche de la sélection algérienne à condition qu’elle négocie bien la seconde manche, mais il n’en demeure pas moins qu’elle n’est pas acquise, car l’adversaire caresse, lui aussi, le même rêve.
K. H.