«Je reconnais qu’on a joué devant une équipe de l’USMH bien organisée et très volontaire qui nous a été supérieure sur tous les plans. C’est une équipe qui développe un jeu moderne avec de très bonnes individualités. On n’a pas pu rivaliser, c’est clair. On est tombés sur plus fort», a déclaré Djabour.
« Je dois revoir beaucoup de choses»
Après avoir encensé longuement l’équipe adverse, le coach béjaoui semble tempérer ses ardeurs après avoir donné des garanties de réussite à partir du match face à l’USMH en se présentant comme un compétiteur en réponse à l’une de nos questions lors de l’interview qu’il nous avait accordée récemment avant qu’il décide de tourner le dos à la presse en interdisant à ses capés toutes déclarations à la presse. Djabour compte revoir ses ambitions désormais à la baisse vu qu’il exige désormais plus de temps pour bien connaître son groupe avant de cueillir les fruits de son travail. «Après ce revers contre l’USMH, je compte revoir beaucoup de choses dans l’équipe. Cette défaite me donne à réfléchir. Cela veut dire qu’un grand travail m’attend. Ce sera difficile, désormais, mais on fera tout pour redresser la barre le plus tôt possible», estime Djabour.
Il a opéré deux changements dans l’équipe-type
L’entraîneur béjaoui, Kamel Djabour, s’est contenté de deux changements pour sa première rencontre officielle avec sa nouvelle équipe avant-hier contre l’USMH qui se résument au retour d’Ahmed Cheheima et de l’attaquant malien Boubacar Bangoura. Le duo a signé son retour dans le onze titulaire de la JSM Béjaïa en lieu et place de Laribi Hocine, blessé contre El-Eulma, et Mohamed Chalali, en rupture de ban avec son club depuis qu’il a émis le désir de partir.
Il tend une perche à Bouyoucefi
La venue de Djabour a profité au longiligne attaquant Hichem Bouyoucefi qui a pris place sur le banc des remplaçants pour la première fois de la saison avant de signer son baptême du feu sur le terrain en remplacement de Bangoura poste pour poste en seconde période. Une aubaine pour l’ex-Hamraoui, qui a découvert la compétition officielle pour la première fois après avoir souffert de la marginalisation sous l’ère Saâdi et son remplaçant Talah vu que le nom de l’ex-Paciste n’a jamais été porté sur la liste officielle.
Retour raté de Coulibaly dans l’axe
L’absence du demi récupérateur Hocine Laribi a poussé le coach Kamel Djabour a apporté quelques changements dans son dispositif défensif en replaçant dans l’axe de la défense le seul joueur qu’il connaît bien, à savoir le solide défenseur malien, Moussa Coulibaly, qu’il a entraîné au Stade Malien. Un changement de poste qui s’est avéré infructueux avec un rendement meilleur de Coulibaly sur le flanc droit de la défense, et pour preuve, en plus de sa faute sur Younès qui a provoqué le premier penalty, il n’a pas eu le rendement habituel qu’il a présenté lors des derniers matchs sur le flanc droit depuis sa reconversion par Saâdi. Et ledit changement s’est fait aux dépens du central Mebarakou Zidane qui s’est retrouvé, malgré lui, dans un poste inhabituel de demi récupérateur avec Niati. C’est dire que cette histoire de reconversion à la va-vite risque de déstabiliser encore plus l’équipe assez fragile déjà.
Cheheima aussi
Le retour du jeune Ahmed Cheheima à la compétition contre l’USMH avant-hier après avoir perdu son statut au profit de Coulibaly reconverti à l’occasion en arrière droit n’a duré que 71’ puisque l’ex-Usmiste a vu rouge après avoir tenté vainement de tromper l’arbitre Achouri en déviant le cuir qui prenait son chemin vers les bois de la main. Ce dernier a écopé d’un carton rouge direct, synonyme d’expulsion du match. Une décision qui le privera du derby béjaoui vendredi prochain.
C. L.
4 défaites et 4 nuls en 8 matches
Le cauchemar continue
Par Chekal Lyès
En perdant hier son statut de bête noire de l’USMH, après l’avoir perdu contre Sétif trois journées auparavant, la JSM Béjaïa a payé cash sa vulnérabilité en permettant à ses ex- proies de prendre leur revanche en subissant deux humiliantes défaites (5-0) dans le chaudron du 8-Mai-1945 de Sétif face à l’ESS et dans la cuisine du 1er-Novembre d’El-Harrach, le stade fétiche de l’USMH, par un score sans appel de 3 à 0. En effet, le président Boualem Tiab, qui se trouve en France depuis lundi, avait misé sur l’effet de surprise que devait apporter l’entraîneur émigré, Kamel Djabour, le seul capable de provoquer tôt le déclic à ses yeux. Le miracle n’a pas eu lieu malheureusement pour la famille de la JSM Béjaïa, qui constate les dégâts avec cette quatrième défaite qui intervient dans un moment très sensible pour le club, à la veille de l’historique derby béjaoui, face au MO Béjaïa. Une défaite, la seconde la plus lourde pour les camarades de Zafour, après celle concédée contre l’ESS par 5 buts à 0. Ainsi, la JSM Béjaïa en appel avant-hier face à une équipe de l’USMH en pleine confiance après le réveil salutaire ponctué de deux victoires d’affilée, qui s’est refait une santé en dominant une équipe béjaouie qui n’avait pas d’atout à faire valoir contre les capés de Charef, décidés à prendre leur revanche, que l’avantage psychologique de bête noire, qui fait désormais partie du passé après le cinglant 3 à 0 qui met fin à une invincibilité béjaouie sur cinq matchs de suite sans défaite au stade de Mohammadia lors des cinq dernières empoignades face aux Harrachis. Les poulains de Djabour n’ont pas tenu leurs promesses de perpétuer la tradition en concédant la quatrième défaite depuis le début de saison, la seconde sur un score large après celle de Sétif contre l’ESS (5-0), et quatre matchs nuls dont trois à domicile face à l’ASO, au CABBA et au MCEE par le même score (1-1) pour chaque match. Une situation inhabituelle pour le plus vieux club de la Kabylie, la JSM Béjaïa, qui n’a jamais été dans une aussi mauvaise posture la veille d’un derby béjaoui, dans l’histoire des confrontations face à son voisin le MO Béjaïa, que celle de ce début d’année le plus cauchemardesque de son histoire, lequel fait rappeler amèrement l’année du purgatoire 2003-2004, sous les commandes de l’entraîneur Nour Benzekri, qui avait la confiance aveugle du patron de l’équipe, Boualem Tiab.
En un mot, la JSM Béjaïa, qui continue de chuter dangereusement, n’a pas fini de manger son pain noir en acceptant le fait accompli avec cette menace de rétrogradation qui ne lâche pas le club depuis l’entame de la saison en s’accrochant à cette avant-dernière place du classement général, dépassant, à l’occasion la lanterne rouge, le nouveau promu le CRBAF, d’une seule loge, et juste derrière son prochaine adversaire le MO Béjaïa, avec un retard de trois points.
Le match contre le MO Béjaïa tombe mal
De l’avis de toute la famille de la JSM Béjaïa, le derby béjaoui contre le MO Béjaïa tombe mal pour son équipe en mauvaise posture en ce début d’exercice avec un très mauvais démarrage pour la doyenne des équipes de la Kabylie qui est tombée de très haut en terminant l’année dernière l’exercice à la 12e place, alors qu’une année auparavant, la JSM Béjaïa confirmait son statut de vice-champion d’Algérie haut la main, se retrouve malheureusement à l’avant-dernière place du classement général avec quatre unités dont un point ramené en déplacement en guise de seul résultat probant face au RCA pour trois matchs nuls à domicile, et comme son concurrent direct pour le statut de roi de la Soummam le MO Béjaïa a signé son réveil salutaire au bon moment en comptabilisant avant-hier 3 nouvelles unités après sa victoire contre le CRB au stade de l’Unité maghrébine, la deuxième depuis le début de la saison, le doyen des clubs kabyles n’a plus droit à l’erreur en provoquant le déclic tant attendu par une victoire et rien d’autre. A défaut, la situation se corsera davantage.
La JSM Béjaïa ralliera son lieu d’hébergement demain matin
Azzefoune, le refuge idéal pour préparer le MO Béjaïa
Pour éviter une descente punitive des supporters du club déçus et outrés par la succession des échecs de l’équipe depuis le début de la saison malgré le changement opéré au niveau de la tête du staff technique avec le remplacement de Saâdi par le Franco-Algérien Kamel Djabour, sans oublier la transition assurée par Hamid Talah lequel a dirigé deux rencontres sur les huit matchs, la direction a pris ses devants cette fois-ci encore en choisissant d’éloigner les joueurs de la pression en retrouvant la ville côtière d’Azzefoune dès ce matin. Un endroit idéal pour bien préparer un match aussi important que le derby historique de la ville de Béjaïa en L1.
Un remake du derby de la Kabylie
La JSM Béjaïa retrouvera très tôt ce matin la ville d’Azzefoune pour effectuer un stage bloqué d’une semaine, et ce pour préparer dans la quiétude et le calme le derby béjaoui prévu ce vendredi au stade de l’Unité maghrébine pour le compte de la 9e journée de la L1. La JSM Béjaïa retrouvera ainsi le site dans les mêmes conditions déplorables, après le revers subi contre l’ESS (5-0) pour préparer le derby de la Kabylie perdu par la plus petite des marges (1-0), sous la coupe de l’entraîneur intérimaire de l’époque, Talah. La situation des Béjaouis est pratiquement la même aujourd’hui avec une autre défaite cuisante par
3 à 0) face à l’USMH, pour préparer le derby béjaoui.
Le retour à Béjaïa la veille du derby
La JSM Béjaïa effectuera ainsi un stage de quatre jours à Azzefoune puisque le retour est fixé la veille du match. Les camarades de Coulibaly rejoindront directement le lieu habituel de la mise au vert à l’hôtel Providential, qui se trouve à quelques encablures du stade de l’Unité maghrébine.
L. C.