Mohamed Kaci-Saïd : «Si Taïder et Feghouli sont dans un grand jour, on n’aura rien à craindre»

Ancien mondialiste, Mohamed Kaci- Saïd a bien voulu nous faire son analyse sur la double confrontation mettant aux prises notre équipe nationale avec le Burkina Faso et dont la première manche s’est soldée sur le score de trois buts à deux en faveur des Etalons.

- Que retenez-vous de la prestation des Verts lors du match aller à Ouagadougou ?

- Depuis l’arrivée de Vahid Halilhodzic, je peux dire que c’est la première fois que j’ai vu notre équipe nationale pratiquer du beau football. Elle s’est créé beaucoup d’occasions en développant de belles phases de jeu et en pressant très haut.  Nous avons marqué deux buts, mais nous avons raté beaucoup d’occasions d’inscrire  d’autres. Cela est dû certainement au manque d’expérience de certains joueurs et aux conditions spécifiques en Afrique, à savoir l’humidité et la chaleur. C’est vraiment dommage.

- Un match nul était donc largement à notre portée…

- Bien sûr, n’étaient le mauvais arbitrage et surtout la malhonnêteté du juge de touche, on aurait pu revenir avec un bon score. D’ailleurs, je tiens à vous rappeler que toutes nos qualifications en Coupe du monde, on les a ramenées de l’extérieur. En 1982 face au Nigeria (0-2), en 1986 en Tunisie (1-4), et enfin à Oumdourman, en 2010, en remportant le match barrage sur le score de 1 but à 0. Mais cette fois-ci l’arbitre en a décidé autrement. Mais moi, je suis très, très confiant pour le match retour.

- En tant qu’ancien milieu de terrain, comment trouvez-vous ce compartiment avec un Adlène Guedioura suspendu, Hassen Yebda, qui revient de blessure, et Medhi Lahcen qui manque de temps de jeu ?

- Oui, je regrette l’absence de tous les trois. Saïd Belkalem sera sans doute remplacé par Carl Medjani qui retrouvera sa place de défenseur axial. Maintenant, on a Saphir Taïder qui commence à s’adapter au football africain et à notre équipe nationale. La seule chose que je souhaite, c’est de voir le même Taïder que celui de l’Inter de Milan. Même chose concernant Feghouli, même si je tiens à préciser que face au Burkina Faso, on a vu un grand Feghouli.

- Donc, vous estimez qu’avec ces deux joueurs en forme, l’EN se qualifiera sans le moindre problème…

- En fait, ce qu’on ne sait pas, c’est comment Vahid va jouer ce match. Est-ce qu’il va jouer avec 2 milieux récupérateurs ou avec 3, surtout que de nos jours, il n’y a plus d’arrière droit fixe ou de milieux de terrain fixe. Chaque joueur doit être polyvalent et un milieu récupérateur peut se reconvertir en un milieu offensif et alimenter l’attaque.

Mais je pense qu’Halilhodzic va bien doter le milieu de terrain qui aura la mission d’alimenter notre attaque et aussi sécuriser notre défense.

- A Blida, on doit impérativement marquer…

- Incha Allah, le score sera en notre faveur, et pour cela, j’en suis même certain. Maintenant, je ne saurais vous donner le score. Concernant nos attaquants, je trouve vraiment dommage qu’Islam Slimani  n’ait pas choisi le projet sportif. A mon avis, il aurait eu plus de temps de jeu. Toujours est-il que c’est un joueur très généreux, il ne laisse pas les défenseurs adverses  tranquilles et ne leur permet pas d’aller aider leurs attaquants. J’ai trouvé Slimani ainsi que Soudani très généreux pendant le match d’Ouagadougou. Ils ont eu beaucoup d’occasions qu’ils ont mal exploitées, mais ils ont fait un très bon match.

- On sent que vous êtes plus qu’optimiste…

- Bien sûr que oui d’autant que j’ai pu constater que Sofiane Feghouli commence à s’adapter au football africain et à notre football, et j’espère qu’à Blida, ils vont faire quelque chose, car ils savent que jouer une Coupe du monde, c’est une chose merveilleuse, surtout dans un pays où le football est roi. Moi, je fais confiance à cette équipe et je suis sûr que les jouyeurs feront un très bon résultat.

- Avez-vous un message à adresser aux joueurs ?

- Oui. Je leur dis le Burkina est une équipe qui joue très bien à l’extérieur, elle va sans doute rester derrière et procéder par des contre-attaques. Les Burkinabés vont aussi essayer de sauvegarder leur acquis, ce qui est normal. Je voudrais aussi leur dire, les gars gardez la tête froide et le cœur chaud ! Ils comprendront.

 

 

 

«A Ouagadougou, l’équipe a développé du très beau football»

 

«Les gars, gardez la tête froide et le cœur chaud !»

 

 

 

 

 

 

Classement