Cependant les circonstances ne lui étaient pas favorables, au vu de la tournure des événements avec la sortie pour blessure de trois titulaires, Zafour, Bouabta et Boukmacha. Sur le plan comptable, les capés de l’entraîneur Djabour comptent deux points de perdus supplémentaires, faisant ainsi passer le nombre de points cédés à domicile de 9 à 11, sans la moindre victoire au bout, contrairement à l’ex-lanterne rouge, le nouveau promu, le CRBAF, qui a signé samedi passé une victoire historique dans son jardin, à huis clos, face au MCEE. Ainsi, la JSM Béjaïa se retrouve logiquement bonne dernière du classement de la L1 pour la première fois depuis la triste année de la relégation, 2003-2004, avec cinq points seulement. La JSM Béjaïa ferme ainsi la marche à cause d’un goal-average défavorable par rapport au CRBAF. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le club béjaoui compte ses blessés. Avec la défection officielle du capitaine modèle Brahim Zafour, qui souffre d’une déchirure musculaire, du virevoltant attaquant, Billel Mebarki, blessé au genou, voilà que l’infirmerie compte un nouveau patient, à savoir le jeune attaquant, Hicham Bouyoucefi, souffrant d’une déchirure musculaire qui le met de facto hors service pour le match de samedi contre la Saoura. La situation du plus vieux club de la Kabylie risque de prendre de l’ampleur avec la probable défection de l’expérimenté Nassim Boukmacha, incertain face à la JS Saoura, tout comme Hocine Laribi qui pourrait être du voyage sans être sûr de prendre part au match à cause de la forme physique à retaper après plus de trois semaines d’inactivité. Un fait qui nous rappelle bizarrement le syndrome des blessures à répétition en 2010 avec Djamel Menad et 2012 avec Alain Michel, mais ces deux entraîneurs avaient des solutions de rechange fiables, contrairement à l’infortuné Kamel Djabour qui, après avoir hérité d’un jeune groupe démoralisé, retrouve après trois jours passés en France, une équipe décimée à la veille d’un périlleux déplacement au sud du pays qu’il découvrira, à l’occasion, contre la JS Saoura samedi à 16 h au stade du 20-Août-1955 à Béchar pour son second match en diurne après celui qu’il a perdu contre l’USMH (3-0) pour le compte de la 8e journée. Ce dernier, optimiste de nature, ne veut pas céder au désespoir, se remet aux principes du sport roi, dont le point le plus important consiste à se battre sur le terrain pour gagner, du moment qu’un match n’est pas gagné avant de l’avoir joué et qu’il n’est pas perdu à l’avance. Il table sur un sursaut d’orgueil de ses capés pour réussir un résultat probant contre la Saoura, du moment qu’il peut ficeler la liste officielle et, par ricochet, présenter 11 combattants sur le terrain pour défendre les couleurs de la JSM Béjaïa, comme ils l’ont fait contre le MO Béjaïa dans des conditions que tout le monde connaît. En somme, la JSM Béjaïa n’a plus rien à perdre samedi contre une équipe de la Saoura qui sera sous pression pour se réhabiliter auprès de son public après son amère défaite contre le RCA la semaine passée. Ce qui pourrait profiter aux jeunes Béjaouis capables d’accrocher les Sudistes dans leur chaudron du 20-Août-1955 de Béchar. A défaut, les camarades du nouveau capitaine de l’équipe Zidane Mebarakou attendront la venue de la plus faible équipe du championnat, le CRBAF, à Béjaïa, une semaine après, pour signer leur première victoire à huis clos.
Boukmacha incertain
Annoncé comme le digne successeur de son aîné Brahim Zafour, blessé, le plus ancien joueur du cru en seniors, Nassim Boukmacha, est désormais incertain face à la JS Saoura samedi. Contacté par nos soins au téléphone hier après-midi, il nous a confié qu’il s’est débarrassé du blocage au niveau de la hanche touchée, mais qu’il ressent encore des douleurs. Une situation gênante qui risque de le diminuer. Après avoir montré une grande volonté pour jouer le match, Boukmacha, qui n’a pas encore réintégré le groupe, se contentant hier d’un léger entraînement en solo le matin, sera fixé aujourd’hui sur sa participation.
Laribi a plus de chances de jouer
Même s’il n’a pas réintégré le groupe lors de la première séance d’entraînement, hier, réservée au volet physique, le jeune Hocine Laribi a plus de chances de faire partie du voyage de Béchar que Boukmacha. Seul le manque de compétition pourrait l’en empêcher, après avoir raté les deux dernières joutes de son équipe contre l’USMH et le MO Béjaïa. A noter que le dernier match joué par Laribi remonte à la 7e journée de la L1 contre le MCEE, où il avait contracté une blessure au niveau de la cuisse.
Bouyoucefi allonge la liste des blessés
Après s’être illustré en cours de jeu face à l’USMH, pour son baptême du feu en officiel, le longiligne avant-centre Hicham Bouyoucefi n’a pas raté l’occasion que son coach Djabour lui a donnée contre le MO Béjaïa en le titularisant à la surprise générale. Bouyoucefi a tiré son épingle du jeu. Une débauche d’énergie qui lui a coûté cher, puisque l’ex-Hamraoui souffre d’une déchirure musculaire qui le privera du match de samedi face à la JS Saoura. Bouyoucefi, qui devait conforter son statut dans l’équipe-type, cédera forcément sa place samedi.
Une aubaine pour Belgherbi
La défection de Bouyoucefi est une aubaine pour le second meilleur buteur de l’équipe, Abdelouahad Belgherbi, repêché par son entraîneur Djabour contre le MO Béjaïa, mais sans signer son retour à la compétition, puisqu’il s’est contenté de chauffer le banc, contrairement au déplacement d’El-Harrach qu’il n’a pas effectué une semaine auparavant, n’étant pas convoqué. Belgherbi aura ainsi l’occasion de reprendre du service pour prouver à son entraîneur que sa place se trouve sur le terrain et non sur le banc des remplaçants.
Aoures attend sa chance à son tour
En plus de Belgherbi, un autre attaquant de la JSM Béjaïa attend à son tour sa chance pour gagner sa place de titulaire. Il s’agit de l’enfant du club, Mohamed Amine Aoures, que, paradoxalement, tous les entraîneurs encensent sans qu’on lui fasse réellement confiance, excepté l’Italien Gianni Solinas et à un degré moindre son prédécesseur, le Français Alain Michel. Le pur produit de la JSM Béjaïa, Aoures, a de fortes chances de débuter la partie après avoir gagné la confiance de son entraîneur Djabour qui l’avait aligné, pour rappel, en seconde période face au MO Béjaïa.
Lyès Chekal
Bangoura, la grosse déception
Toujours dans le registre des attaquants, la défection du virevoltant Bilel Mebarki contre le MO Béjaïa pour blessure a permis l’émergence du jeune talentueux Hichem Bouyoucefi, qui ne sera toutefois pas de la partie contre la JS Saoura, à cause aussi d’une déchirure musculaire qui le mettra hors service pour le prochain match à coup sûr, et permettra à son concurrent direct, le Malien Bangoura, de reprendre sa place parmi l’équipe-type. Ce dernier n’a pas été à la hauteur des attentes, encore plus, il est passé tellement à côté que l’on commence à douter de ses capacités à remplir sa mission d’attaquant-buteur. La déception du public de la JSM Béjaïa est grande quant aux piètres prestations de Bangoura, qui ne cesse de promettre dans la presse monts et merveilles au public alors que son niveau sur le terrain est tout juste moyen, au point où on le compare déjà à la mauvaise pioche, l’émigré Mohamed Chalali, qui n’a pas inscrit le moindre but.
Coulibaly, la bonne pioche
Contrairement à son compatriote Boubacar Bangoura, décevant depuis le début de la saison malgré la volonté qu’il affiche sur le terrain aux entraînements ou en officiel, le solide défenseur Moussa Coulibaly est devenu la coqueluche du public béjaoui, grâce à son sérieux, son courage et sa combativité sur le terrain. Défenseur central de formation, l’ex-central du Stade Malien, qui a retrouvé à l’occasion son ex-entraîneur au Mali, Kamel Djabour, est considéré par la famille de la JSM Béjaïa comme l’une des rares bonnes affaires de la JSM Béjaïa cette année. Recruté au mercato hivernal de l’année passée sur insistance de l’ex-entraîneur français Alain Michel, Coulibaly a réussi à gagner sa place sur l’échiquier de son successeur Gianni Solinas et sur celui de Noureddine Saâdi, lors des cinq premiers matchs du championnat. L’entraîneur intérimaire Hamid Talah a jugé utile de lui faire changer de poste en le confinant dans un rôle de latéral droit avant que le solide Coulibaly ne retrouve, depuis la prise de fonction de l’actuel entraîneur Djabour, son poste de prédilection au côté de Zafour, Bouabta et Mebarakou.
L. C.
Une seule séance aujourd’hui
L’entraîneur en chef de la JSM Béjaïa, Kamel Djabour, après avoir soumis ses capés hier à un travail foncier, en s’attaquant lors de la séance matinale au volet physique avant de consacrer la seconde séance d’entraînement au volet tactique, a décidé de baisser la charge de travail aujourd’hui en programmant une seule séance ce matin, et ce, en prévision du long périple qui le mènera au sud du pays pour affronter la JS Saoura dans le cadre de la 10e journée de la L1 au stade du 20-Août-1955 de Béchar à 16 heures.