Le coach de l’USMBA a été très clair et très précis en répondant objectivement aux questions de la presse sportive locale concernant la large victoire de son équipe vendredi face à l’ASK.

«La partie ne fut pas facile devant un adversaire blessé et à la recherche d’un résultat probant, ce qui a compliqué un peu les débats. La première mi-temps a été pratiquement à l’avantage de notre équipe. En seconde période, l’ASK s’est démenée pour réduire la marque. Elle pouvait arriver à son but, la bataille a été aussi engagée sur le plan tactique et les deux entraîneurs ont procédé à des changements tactiques. Khali a été engagé pour renforcer l’axe défensif, et on a demandé à certains joueurs de bien fermer l’entrejeu.»

 

«On est contents de cette victoire»

«Ce succès va nous permettre de renouer avec les victoires, que nous avions perdues pendant deux semaines de suite. C’est le plus important pour une équipe qui aspire à l’accession. On doit glaner le maximum de points, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Nous en avions récolté sept, on est capables de ramener d’autres points de l’extérieur. Toutefois, il nous faut encore beaucoup de travail, car le pire est à venir et les prochains matches vont être joués sur de petits détails. Il n’y aura plus de parties faciles ou difficiles, elles vont être toutes des rencontres de coupe.»

 

«Il fallait corriger les erreurs qui existaient encore»

Quant à cette réaction imminente et  positive de son équipe face à l’ASK, le coach a dit à ce sujet : «Le plus important pour moi durant toute la semaine précédant le match face à l’ASK, c’était le mental des joueurs. Nous avions traversé une période difficile et il fallait bien réagir après deux résultats négatifs. On s’est beaucoup parlé entre nous, on a corrigé les erreurs qui existaient encore car on a encaissé deux buts en deux matches sur des balles arrêtées, chose qui nous a secoués un petit peu et nous a poussés à rectifier nos lacunes. Je crois que c’est légitime pour une équipe comme la nôtre qui a de grandes ambitions et un objectif principal, le retour en Ligue une.»

 

«Renfoncer notre équipe par les meilleurs éléments possibles»

«D’ici le mercato, on pourrait renforcer l’effectif par les meilleurs éléments possibles afin de pouvoir terminer notre parcours selon nos objectifs tracés depuis le début de la saison, c’est-à-dire terminer champions de l’aller.»

 

«Les blessures ne sont pas dues à la charge de travail»

Poursuivant son intervention relative aux multiples blessures de ses capés, Bira n’a pas été avec le dos de la cuillère pour dire dans ce contexte :

«Bengorine a été victime d’un méchant tacle de la part d’un défenseur qui avait l’intention de jouer le joueur et non le ballon. Le joueur annabi a taclé des deux pieds avec des crampons de gazon naturel. Imaginons un peu la gravité du geste. Bengorine s’en est sorti parce qu’il avait réussi à garder son pied après ce geste. Notre défenseur n’était pas sorti à cause d’une blessure contractée en pleine course mais sur de l’antijeu carrément. Atek a subi la même chose. Il est sorti sur un geste de jeu dangereux. Même Haoua a subi un geste dû à l’engagement physique de l’adversaire. Donc, ce n’est pas une question de charge, car les joueurs ont réussi à finir la partie tranquillement. Rares sont ceux qui maîtrisent la charge. L’important, c’est que le joueur réussisse à tenir les quatre-vingt-dix minutes de la partie. Une équipe ne peut jouer avec un seul rythme durant toute une partie. Il y a l’effort, le contre-effort, il y a des moments de jeu en ta faveur et d’autres contre toi, il y a la réaction de l’adversaire aussi. L’essentiel est que l’équipe n’ait pas abdiqué, elle est restée solide, concentrée et appliquée. Quant aux blessures, malgré une préparation de 23 jours, et après treize semaines de travail, on a entamé le championnat avec un effectif remanié à 87 %, et qui n’a pas joué ensemble l’année dernière. Je pense qu’à ce niveau, les staffs médical et technique ont fait de leur mieux afin de préparer les joueurs au meilleur niveau possible.

 

«Concernant Latrèche, les images des télévisions sont très significatives»

Quant aux dernières déclarations de Latrèche et des dirigeants d’Annaba, Bira a été catégorique et très clair à ce sujet : «Je reste avant tout un entraîneur et un éducateur. Les images des télévisions En Nahar et Al-Atlas ont tout montré et ont été, à mon avis, très significatives. J’ai parlé du comportement du coach Latrèche sur le terrain, non de sa personne. Je répète que je ne lui avais parlé en tant qu’entraîneur et éducateur en lui disant qu’il n’avait pas le droit de pénétrer sur le terrain pour frapper un de mes joueurs (Belkaïd), qu’il n’avait pas aussi le droit de pénétrer sur le terrain pour décider à la place de l’arbitre, et qu’il n’avait pas à dépasser les limites avec un photographe qui était sur la touche pour filmer. Je lui avais dit tout cela pour le calmer. Maintenant, si Latrèche avait dit ce qu’il avait à dire, cela reste en son âme et sa conscience. Je le redis : je l’ai conseillé afin qu’à l’avenir il ne recommencera plus ce qu’il avait fait contre nous.»

 

«En 30 ans de carrière, je n’ai jamais réclamé auprès des arbitres»

Annaba et son équipe, c’est l’histoire qui nous en parle. Je n’ai pas parlé du public d’Annaba. Bira sait très bien ce qu’il vaut. Durant mes 30 ans de carrière, je ne suis jamais rentré sur le terrain pour aller réclamer quelque chose auprès de l’arbitre. C’est lui qui décide sur le terrain. Mon rôle prend fin à la limite de la surface technique. J’essaie de respecter dignement la ville de Sidi Bel-Abbès et je suis le coach de son équipe phare. A moi d’être un exemple pour l’USMBA sur les terrains. Quand l’USM Annaba viendra au match retour, nous l’accueillerons avec des fleurs. Et si on gagne, on le fera sur le terrain, pas autrement, sans utiliser d’autres moyens extra sportifs.»

M. B.