Bien que les liens en sélection étaient toujours forts et qu’aucun problème entre joueurs n’est survenu depuis que Vahid Halilhodzic est entraîneur des Verts, on a rarement vu une ambiance aux entraînements comme celle à laquelle nous avons assisté hier en fin d’après-midi. Comme dans une cour de recréation, les joueurs s’amusaient, se chamaillaient, jouaient, blaguaient et se taper dessus même, créant ainsi une harmonie et une familiarité jamais vues en sélection. Certains journalistes présents sur place ont vite fait le lien entre cette ambiance et celle qui régnait chez les Verts au temps où Rabah Saâdane était sélectionneur, à l’époque où Ghezzal, Djebbour, Halliche, Belhadj, Ziani, Bougherra, Chaouchi et autres Ghilas, Yebda, Mansouri, Raho et Zaoui faisaient le bonheur des supporters qui assistaient aux séances d’entraînement.
Brahimi, la cible de Ghilas, Mbolhi et Feghouli
Tout le monde s’implique. Même le plus discret d’entre eux, Sofiane Feghouli, en l’occurrence, s’est joint à la partie. Aidé par Nabil Ghilas et Mbolhi, le joueur de Valence a décidé de prendre pour cible Brahimi. Le gentil Yacine s’est presque énervé tellement ses «deux bourreaux du jour » avaient bien joué le jeu. Ils ne l’ont pas lâché une seconde. A la fin du Taureau, Sofiane Feghouli et Nabil Ghilas, heureux d’avoir réussi leur coup, se sont approchés du numéro 10 de Grenade pour continuer à le chamailler. Comme si cela ne suffisait pas, Raïs Mbolhi rejoint le clan pour ajouter une couche aux débats. Voyant le visage de Brahimi changer de couleur, Feghouli s’est approché de lui, il l’a pris dans ses bras tout en lui caressant la tête avant d’éclater de rire. Ghilas qui était à deux mètres d’eux n’a pas pu s’empêcher de se joindre à eux. Coupable autant que Feghouli d’avoir mis en rogne Brahimi, il a pris les deux joueurs dans ses bras, murmura quelques mots pour qu’ensuite tous les trois éclatent de rire. Dans le même contexte, Soudani et Djabou, tous les deux très fort dans le jeu de carré, n’ont pas arrêté de jouer sur les nerfs de Slimani, Karaoui et Cédric. On pouvait voir les mêmes scènes partout sur le terrain. Le staff technique des Verts, qui suivait ce qui se passait sur le terrain avec beaucoup d’intérêt a assisté à tout ça avec beaucoup de plaisir. Vahid Halilhodzic, quant à lui, n’a pas pu s’empêcher de s’inviter au jeu. Avec son accent que les joueurs adorent, il a donné un peu plus de piment à ce qu’on pourrait appeler : l’opération décompression.
A.B.