C’est un Aïssa Mandi carré, mais sympathique quand même qui s’est présenté devant les journalistes hier en zone mixte organisée avant la séance d’entraînement de l’après- midi. Répondant franchement et calmement à toutes les questions, même les plus gênantes d’entre elles, le latéral droit de Reims a démontré, malgré son jeune âge, qu’il a du caractère et surtout qu’il est assez mûr pour faire face à la pression qui attend tous les joueurs à l’approche du match de mardi prochain face aux Etalons du Burkina Faso. Entretien.

- Enfin le maillot national sur les épaules. Quel est votre sentiment ?

- C’est une grosse fierté pour moi ainsi que pour ma famille de porter ce maillot. Je remercie la FAF et le coach de m’avoir donné cette occasion.

- Comment avez-vous trouvé le groupe, les joueurs, l’ambiance ?

- L’ambiance est formidable. Tout est parfait. D’ailleurs, je tiens à remercier mes coéquipiers. Ils  m’ont super bien accueilli. Tout le monde est venu me parler. Ils m’ont mis très à l’aise, le reste s’est fait naturellement. Franchement, je suis très content d’être ici et de faire partie de cette famille.

- Vous êtes assez jeune, c’est votre 1^re sélection et ça coïncide avec un match le plus important depuis un certain 14 novembre  2009… Comment vous faites pour gérer tout ça ?

Non, je n’ai aucun problème de ce côté-là. Comme je l’ai dit, mon intégration s’est très bien faite. Mes amis en sélection m’ont beaucoup aidé, donc pas de souci. Je fais ce que j’ai à faire, le reste viendra automatiquement. Ce que je veux, c’est  faire comme mes aînés : marquer l’histoire de l’équipe nationale d’Algérie.  

- Avez-vous commencé à parler entre vous de ce match et de l’épopée de 2009 ?

Oui, on se parle beaucoup entre nous les joueurs, mais, pour tout vous dire,  je n’ai pas besoin qu’on me parle de 2009/2010, parce que j’ai suivi tout ça à la télé avec beaucoup d’intérêt et de passion. La génération de 2009/2010 dont certains joueurs sont toujours actifs en sélection a fait quelque chose de formidable. On veut faire la même chose, sinon mieux.

- Mais vous n’êtes plus spectateur…

Oui, c’est vrai. Ce n’est pas du tout pareil d’être dans le groupe que  devant la télé. Comme vous l’avez si bien dit, je suis un acteur à présent, j’ai des responsabilités. Je me sens directement concerné.

- Vous connaissez la ferveur des supporters algériens, n’est-ce pas une pression de jouer devant un public comme celui-là ?

- Vous savez, les Algériens sont partout. J’ai donc une idée sur la ferveur et l’amour de nos supporters pour le football en général et la sélection tout particulièrement. J’espère être à la hauteur. Je ferai tout, en tous les cas, pour l’être.  

- Serez-vous prêt à jouer titulaire le 19 novembre prochain, si Vahid vous fait appel ?

- Oui, je suis prêt à tout et je m’attends à tout surtout. Après, c’est au coach de décider de ça, c’est lui le patron. Moi je suis là, je m’entraîne, je me prépare et je me tiens prêt. Pour ce qui concerne mon utilisation ou pas, posez la question au coach. Il est plus habilité à répondre à ça.  

- On parle de vous en sélection depuis deux ans. Beaucoup a été dit çà et là vous concernant. Pourquoi maintenant et surtout, qu’est-ce qui vous aidé à trancher cette question ?

- Je ne suis pas au courant de ce qui a été dit me concernant, mais ce que je peux vous dire par contre est que ma décision de jouer pour l’Algérie a été prise depuis longtemps. La Fédération algérienne de football a pris attache avec moi depuis longtemps. Les dirigeants m’ont porté beaucoup d’intérêt et ça m’a touché. C’est tout naturellement que j’ai accepté de représenter mon pays, l’Algérie. 

- Comment votre famille a réagi après votre décision de venir jouer pour l’Algérie ?

- Ma famille est fière de moi et de mon choix. Cette première convocation m’a fait plaisir à moi, mais encore plus à ma famille. Je peux vous dire qu’elle attend le match face au Burkina avec impatience.

- Vous savez forcément que l’Algérie a un problème sur le côté droit de la défense. Mostefa qui y joue est milieu de terrain. Votre venue a beaucoup soulagé le public algérien. Ressentez-vous une pression par rapport à ça ?

- Je ne ressens pas de pression particulière. Après, je n’appellerai pas ça un problème. J’ai vu les précédents matchs de l’équipe nationale d’Algérie et j’ai trouvé ceux qui ont occupé ce poste bons.

- On sait que vous avez eu un tête-à- tête avec le coach Vahid, que vous a-t-il dit, quel a été son discours ?

- Ce qui s’est dit entre Coach Vahid et moi Halilhodzic est confidentiel. Lui, en sa qualité d’entraîneur peut révéler le contenu de la discussion, mais moi non.

- On sait que vous n’aviez pas pris part au match aller, mais dites-nous quand même comment se présente pour vous cette rencontre ?

- C’est un match très important vu qu’au bout, il y a une qualification pour la Coupe du monde. On a perdu 3 buts à 2 au match aller, on doit donc à tout pris le remporter chez nous à Blida. Le match ne sera pas facile. L’adversaire est redoutable et on ne s’attend pas à ce qu’il nous fasse un cadeau. On doit arracher la qualification, se battre à fond sur le terrain si on veut passer. Pour le moment, la préparation se déroule parfaitement bien. On est concentrés, solidaires et très déterminés à gagner pour nous et pour notre peuple. Il nous reste encore une semaine avant le match, on va en profiter pour peaufiner tout et présenter une équipe solide et intraitable.

- En un mot, quelle est la qualité principale d’Aïssa Mandi ?

- Je dirais la hargne. 

- Comme c’est de coutume en sélection, tout nouveau joueur doit subir un bizutage. Vous devriez chanter une chanson de votre choix devant tous les joueurs et les différents staffs. L’aviez-vous fait, si c’est oui, quelle chanson avez-vous choisie ?

- (Il rit) je ne l’ai pas encore fait, mais on m’a dit qu’il faut que je le fasse, donc…Pour la chanson, je n’ai pas encore fait mon choix. Je réfléchis toujours…

A. B.

 

 

«Ma décision de jouer pour l’Algérie, je l’ai prise il y a longtemps»

«Ma principale qualité : la Hargne»

«Je suis heureux, fier et honoré de faire partie de cette famille»

«Je veux marquer l’histoire de l’EN d’Algérie»

«Le bizutage ? Je n’ai pas encore choisi ma chanson»