Yacouba, à travers ses dires, nous donne un aperçu sur la façon dont l’Etat burkinabé est en train de préparer cette bataille du 19 novembre. Comme c’était le cas au match aller côté algérien, ils se méfient de ce qu’ils peuvent vivre à leur arrivée en Algérie. D’ailleurs, la date exacte de leur arrivée n’a pas encore été communiquée.
«A l’aller, j’aurais aimé gagner 4 à 0»
Le ministre avoue que son équipe n’aura pas la tâche facile le jour J. Il avoue qu’il aurait aimé que la victoire soit plus large pour se mettre à l’abri. «Je dois vous dire qu’avant ce match aller Burkina -Algérie, j’avais personnellement souhaité que notre équipe l’emporte par 4 buts à 0. Mais vous savez bien, comme moi, que le souhait est une chose et la réalité du terrain en est une autre. Ce résultat de 3 à 2, pour moi il n’est pas catastrophique et il est bon à prendre au vu de la physionomie de la rencontre, c’est une victoire que nous avons arrachée de haute lutte et il nous appartient de jouer à fond à Blida.»
«L’équipe a mûri et elle peut tenir tête à n’importe quelle équipe africaine sur ses terres»
Le responsable du sport au Burkina enchaîne en faisant part de ses appréhensions. «Nous savons déjà quelle sera l’atmosphère et ce n’est pas la première fois que nous vivrons une telle situation. J’allais oublier de rappeler que la plupart des joueurs connaissent bien le terrain de Blida et je ne vois pas en quoi l’environnement leur fera peur. Aujourd’hui, l’équipe a mûri et elle peut tenir tête à n’importe quelle équipe africaine sur ses terres.»
«L’Etat prendra en charge 50 supporters»
L’Algérie a pu acheminer pas moins de 1400 supporters à Ouagadougou, les Burkinabés sont prêts à nous imiter, mais le nombre est beaucoup plus inferieur. «Nous avons, au sortir d’une réunion, décidé d’envoyer le douzième homme à Blida et ce ne sera pas une armada de supporters, il fallait faire quelque chose pour que les Etalons ne se sentent pas seuls et sans soutien. C’est ainsi que nous ferons partir une cinquantaine de supporters, et je pense que nous avons fait de notre mieux. Je ne vous le cache pas, c’est un voyage qui occasionne des dépenses et on fait avec les moyens dont on dispose. Maintenant, s’il y a des supporters prêts à payer leurs titres de transport, le ministère des Sports et des Loisirs les accompagnera au niveau des visas et autres documents administratifs.»
«Les fans seront logés dans le même hôtel que les joueurs»
Contrairement aux fans des Verts dont la plupart ont été transportés à Ouagadougou le jour du match, avant de rentrer le même jour après le match, les Burkinabés rallieront Casablanca d’abord le 15, pour ensuite embarquer 48h plus tard vers Alger. «Les supporters que nous ferons partir à Blida seront pris en charge par l’Etat burkinabé et là encore, des efforts ont été faits. En tenant compte de certains facteurs liés au voyage, ils partiront de d’Ouagadougou avec d’autres personnes le 15 novembre pour Casablanca au Maroc. Ils resteront 48 heures dans cette ville où les Etalons sont en stage de préparation. Le 17 novembre, Air Burkina viendra d’Ouagadougou pour amener tout le monde à Blida via Alger. Le retour à Ouagadougou est prévu le 19 novembre après le match. Air Burkina reviendra à cette date pour ramener tous ceux qui ont fait le déplacement à Blida. Ce sera bien sûr avec la qualification.»
«Notre ambassade à Alger s’occupe de la billetterie»
Afin de s’assurer du bon déroulement du séjour des fans burkinabés en Algérie, l’Etat a pris attache avec l’ambassade du Burkina Faso à Alger, c’est elle qui va s’occuper des billets mais aussi d’autres dispositions. «Depuis quelque temps, nous sommes en contact avec notre ambassade à Alger pour coordonner les choses dans ce sens. Nous avons donné à peu près le nombre de Burkinabés qui sera à Blida et des dispositions seront prises pour que tout le monde ait accès au stade», dira-t-il et d’ajouter : «Les officiels, les encadreurs, les joueurs, les supporters et les journalistes seront tous logés dans le même hôtel. Le fait de quitter Blida aussitôt après la rencontre nécessite cela pour éviter des désagréments.»
«12 journalistes seront pris en charge»
Alors qu’habituellement, le ministère ne prend en charge que 6 journalistes, cette fois, exceptionnellement, vu l’importance de la partie du 19 novembre, le Burkina Faso a décidé d’augmenter le nombre, voire carrément le doubler, ils seront donc 12 journaliste qui seront eux aussi logés avec les supporters et le reste de la délégation. «Comme lors de la CAN 2013, on a élargi le champ d’action en invitant 6 autres journalistes. Je pense qu’ils ne seront pas à Blida pour faire de l’animation (rires), mais pour appuyer ceux qui les ont devancés. En somme, ils seront douze journalistes à Blida et je crois que là encore nous avons fait un peu plus d’efforts.»
«On emmènera des provisions et des cuisiniers, nous n’avons pas les mêmes habitudes culinaires »
La peur s’installe petit à petit dans les esprits de nos prochains adversaires, ils ne laissent rien au hasard. D’ailleurs, ils pensent même copier l’exemple algérien et transporter une cuisine complète à Blida, avec tout le nécessaire. Le ministre veut éviter une mauvaise «surprise». «Comme l’avait fait la délégation algérienne, qui était venue à Ouagadougou avec des provisions et des cuisiniers, il est évident que nous ferons de même. Nous partirons avec tout le nécessaire afin que la délégation soit à l’aise. Nous n’avons pas les mêmes habitudes culinaires et c’est à nous de prendre toutes les dispositions pour ne pas être surpris», conclut-il.
S. M. A.