Peu d’informations filtrent sur le déroulement de cette préparation, surtout en ce qui concerne ses contours tactiques et psychologiques. Une chose est sûre cependant : les coéquipiers de revenant Alain Traoré affûtent leurs armes pour tenter de surprendre les Verts sur la belle pelouse du stade Tachker de Blida. Le coach belge semble, en tout cas, confiant quant aux capacités de ses éléments de propulser le pays des hommes intègres à la joute mondiale. Paul Put n’y va pas par quatre chemins pour en exprimer son optimisme. Dans un long entretien accordé au journal burkinabé L’Observateur, il lâche une phrase très lourde de sens qui traduit toute la détermination des Burkinabés de jouer les trouble-fête face aux Verts. Suivons-le : «Mes joueurs ne sont pas des enfants, ils savent que c’est un match important. On va à Blida pour écrire l'histoire du football burkinabè. Ce n'est pas demain qu'on va rédiger cette histoire, c'est le 19 novembre qu'il faudra le faire. Mes joueurs sont au courant de cela, ils le comprennent. C'est pour cela que je suis fier d'eux, car ils sont au courant et ils sont très disciplinés. Nous allons tout faire pour le pays, car ce n'est pas uniquement pour les joueurs qu'on doit gagner. C'est pour tout le Burkina Faso.» Des propos le moins que l’on puisse dire pathétiques qui rentrent, faut-il le souligner, dans le sillage de la préparation psychologique des Etalons pour cet évènement-histoire pour le Burkina Faso. D’autant que l’équipe possède un petit avantage, mais précieux, d’un but après leur victoire (contestée) au match aller à Ouagadougou par 3 buts à 2 à la faveur du coup de pouce de l’arbitre zambien Sikazwe.
«Tout faire pour sortir victorieux le 19»
En termes plus clairs, l’adversaire des Verts est animé d’une volonté de fer pour vaincre le 19 novembre au «Tchaker Stadium» qui sera à l’occasion acquis à «la cause algérienne». Paul Pu ne s’en fait pas trop puisque, d’après sa conviction, ses joueurs peuvent vaincre grâce à leur volonté. «J'avais le sourire aujourd'hui ? Je ne sais pas trop. C'est vous qui l'avez remarqué, sinon moi j'étais concentré sur l'entraînement. Ce qui me plaît, c'est vraiment la volonté des joueurs. C'est avec cette motivation que nous allons vaincre l'adversaire. Tout le monde en est conscient, et nous allons tout faire pour sortir victorieux le 19 prochain », lâche encore l’ancien sélectionneur de la Gambie.
«On a visionné des matches de l’Algérie»
Tout comme la partie algérienne, le Burkina Faso s’attelle à décortiquer les Verts. Des cassettes vidéos ont été visionnées par les Burkinabés afin de mettre l’accent sur leurs propres erreurs et par la même occasion, déceler les points forts et faibles de la bande à coach Vahid. A ce titre, Put dira : «Je suppose qu'ils sont professionnels, donc c'est normal qu'ils visionnent nos matches. Nous aussi les avons observés, dans tous les compartiments, et les joueurs les ont vus aussi. C'est normal, car il ne sert à rien d'aller dans l'inconnu. »
«L’Algérie est dangereuse sur les couloirs»
Même si le Belge n’a pas fourni de plus amples informations sur ses orientations tactiques en prévision de la joute de Blida, il a reconnu toutefois vouloir axer son travail sur les couloirs en vue de barrer la routes aux Algériens, dangereux, selon lui, sur les cotés. « On met un accent particulier sur la défense, car nous avons remarqué que l'adversaire a des joueurs dangereux dans les couloirs. Ils ont une façon particulière de jouer, et on essaie de trouver des formules pour les contrecarrer. C'est pour cela que l'on s'appesantit un peu sur les actions défensives avant de se focaliser sur les attaquants», révèle Paul Put au journaliste Kader Traoré dépêché par L’Observateur pour couvrir le stage des Etalons à El- Jadida. Le premier responsable technique du Burkina Faso semble avoir donc conçu son plan d’action qui consiste à serrer l’étau sur les joueurs algériens chargés de créer le danger à partir des couloirs.
«Le ministre des Sports nous a tout donné»
L’entraîneur belge ne manquera pas, en outre, de revenir sur les conditions de préparation de l’équipe au Maroc. Il se dit très satisfait par les installations du centre d’El-Jadida ce qui devrait lui permettre de bien concrétiser son plan de préparation. Il rend d’ailleurs hommage au ministère de tutelle qui n’a pas, d’après lui, lésiné sur les efforts offrant tous les moyens de préparation et de concentration. «Si, si, c'est moi-même qui ai proposé qu'on revienne ici, car on y était lors d'un match amical contre la RD Congo. On avait été bien accueillis. Vous-même avez vu le terrain d'entraînement, tout est bien et tranquille. Les gens sont aux petits soins et tout est bien. C'est le lieu de remercier le ministre des Sports pour tout l'effort qu'il consent pour que nous ne manquions de rien», s’en félicite-t-il non sans exprimer sa satisfaction de la qualité du travail effectué jusqu’ici. « On arrive à bien travailler au niveau de la circulation du ballon, de la tactique, de la vitesse. Et jusqu'à présent, je suis très content de la performance de mes joueurs, car ils font du bon boulot depuis qu'on a commencé à bosser ici à El-Jadida.»
Mohamed Fayçal
Les Etalons au complet au Maroc
Lingani, rétabli, s’entraîne avec le groupe
Blessé lors du match aller le 12 octobre dernier à Ouagadougou, le défenseur burkinabé Jean-Noël Lingani reprend ses forces. Il semble que le joueur s’est rétabli de sa blessure, d’où sa participation désormais aux entraînements collectifs des Etalons. Il répond le plus normalement du monde à la charge du travail imposée par le sélectionneur burkinabé. Et pour cause, son contact rugueux avec Paul Koulibaly qui a amené tout le staff à attraper chacun sa tête ne lui a causé aucun dommage. C’est pour dire que le latéral gauche de la sélection du Burkina Faso s’est bien rétabli après une bonne prise en charge en Belgique entamée au lendemain de sa blessure. Paul Put peut également se soulager par la présence de l’ensemble de l’effectif. Le dernier arrivé est le redoutable attaquant de Rennes, Jonathan Petroïpa, qui a rejoint ses coéquipiers à El-Jadida mercredi soir, et ce, après avoir été autorisé par son coach d’accompagner son père pour une visite médicale en France. Idem pour Charles Kaboré, Aristide Bancé et Bakary Koné en rang depuis mercredi.
Bertrand (Chelsea) provoque une alerte
Le groupe est donc au complet, mais cela n’a pas empêché l’apparition d’une alerte. Celle-ci a été provoquée par le pensionnaire de Chelsea, Bertrand Isidore Traoré, qui a failli causer du souci à Paul Put. Tout le monde est parti à son secours quand le joueur de Chelsea a boitillé pour sortir de l’aire de jeu après un faux mouvement. Heureusement, ce n’était qu’une fausse alerte et il a poursuivi la séance collective.
M. F.
170 journalistes accrédités
2 500 policiers supplémentaires pour sécuriser le match
Les pouvoirs publics multiplient les mesures pour assurer un bon déroulement du match Algérie-Burkina Faso. Compte tenu de la grande affluence attendue dans cette perspective et la fête prévue après le match en cas de qualification de la sélection nationale, les autorités prennent des mesures sécuritaires dissuasives afin de parer à toute éventualité. Après avoir, en effet, mobilisées 5 000 policiers, un peu plus de 4 000 gendarmes et deux hélicoptères pour surveilles le mouvement des supporters à l’intérieur et à l’extérieur du stade de Blida, les autorités ont décidé de renforcer ces mesures. C’est ainsi que nous apprenons de sources bien informées que 2 500 policiers supplémentaires viennent d’être engagés dans cette gigantesque opération de sécurisation du match. Coté accréditation, nous apprenons que la fédération a octroyé pas moins de 170 accréditations pour les journalistes désireux de couvrir l’évènement. Quelque 20 accréditations sont réservées aux journalistes étrangers dont des burkinabés bien évidemment.
M. F.