Carl Medjani était l’une des plus grosses satisfactions du match remporté contre le Burkina Faso mardi passé, le joueur de l’Olympiakos, et même s’il était en manque terrible de temps de jeu, a bossé lors du stage au CTN et a pu retrouver son niveau, lui et Bougherra ont bien verrouillé la défense, il nous a livré ses impressions juste après le coup de sifflet final. Il avait d’ailleurs à peine la voix de nous parler, lui qui a crié, chanté et dansé aux vestiaires, une joie qu’il découvre, puisqu’en 2009, il ne faisait pas partie de la glorieuse équipe de Saâdane.
- La clé du match aujourd’hui, c’était de tenir défensivement et aujourd’hui vous étiez irréprochables vous et Madjid…
- Oui, on était prévenus de la physionomie du match, le coach avait souvent les bonnes analyses. Il nous avait dit qu’aujourd’hui on peut gagner que 1-0, mais l’essentiel c’est de ne pas prendre de but, et si on ne prend pas de but, on ira à Rio. Donc, on savait que Pitroipa était un danger permanent, donc on a décidé avec toute l’équipe de le prendre à plusieurs. On a été un peu surpris que Bancé ne joue pas en début du match, mais hamdoullah, aujourd’hui l’équipe a fait un grand match, toute l’équipe a fait un grand match, et on est qualifiés, c’est le plus important.
- C’est votre deuxième Coupe du monde d’affilée, qu’en dite-vous ?
- On n’en est pas encore là, la Coupe du monde ce n’est pas demain, c’est dans plus de six mois. Oui, l’équipe y est, mais les joueurs, personne ne sait qui va y aller, mais on est très fiers, car ce n’est pas facile, on a changé tout un groupe, on est repartis de zéro, on a vécu des moments post-Coupe du monde 2010 qui n’étaient pas faciles, et on a tout reconstruit pour arriver là, et aujourd’hui on est fiers pour ça, et cette qualifiocation est aussi celle de tout le peuple algérien.
- Carl, vous en tant qu’ancien et avec toute l’expérience que vous avez, on a remarqué que l’équipe était tétanisée en première mi-temps, est-ce à cause de l’enjeu ?
- Je ne pense pas qu’elle était tétanisée, c’est juste qu’en face on avait un adversaire qui était finaliste de la dernière Coupe d’Afrique des nations, donc ce n’était pas facile, et puis on n’a pas pu se procurer beaucoup d’occasions. Mais comme je l’ai dit, on était prévenus, qu’on allait pouvoir gagner par un score très serré.
- On imagine que dans les rues c’est déjà la fête, grâce à vous le pays est plongé dans le bonheur…
- Personnellement, je n’ai pas eu la chance de vivre les moments de joie après le retour d’Oumdourman en 2009, car j’avais un vol à 6h, mais celui-là je ne vais pas le prendre et je vais profiter un peu avec ma famille et mes amis. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais je veux profiter pleinement de cette qualification parce qu’on la mérite amplement.
- A l’Olympiakos, vous n’avez pas la chance de jouer souvent, est-ce que vous allez rester ou peut-être vous songez à changer de club ?
-Sincèrement, ce n’est pas le moment de parler de l’Olympiakos, mais j’ai passé un dernier mois difficile où je n’ai pas joué, mais je me suis entraîné pour ce match comme jamais. J’ai rajouté des séances, j’ai beaucoup fait de physique pour combler tout mon retard, et là c’est sûr qu’avec cette qualification je vais chercher du temps de jeu, mais je ne vais pas me contenter d’un poste de remplaçant même dans un club qui joue la Ligue des champions. Mais je vous le dis et le redis, aujourd’hui ce n’est pas le sujet de discussion, je ne resterai pas longtemps sur le banc de touche.
A.H. A.