Croyant que les Etalons avaient un pied et quatre orteils au Brésil, Aristide Bancé, continuant sa lamentation qu’il a commencée dès son entrée en cours du jeu mardi passé, dans un entretien qu’il a accordé à un journal local, dira : «On nous aurait tués, si on s’était qualifiés.» Incroyable !
«Dieu merci, il n’y a pas eu de morts»
Ce qui semblait n’être qu’un doute est aujourd’hui officiellement confirmé. Aristide Bancé est soit fou ou mythomane. Sinon, comment expliquer les mensonges qu’il a lâchés dans la presse de son pays après le match. «Vraiment, je peux vous dire ; si on s'était qualifiés pour le mondial, on n'allait pas sortir vivants. Dieu merci, il n’y a pas eu de morts. L’arbitre était menacé. Il était obligé de faire ce qu’il a fait, sinon c'était sa mort. Pour un parcours de 3 kilomètres entre le stade et l'hôtel, on a fait 3h de route. Vraiment, c'est dommage. Dommage pour le foot africain. Et à la fin on nous bloque en disant qu'on a volé des fourchettes et assiettes. Algériens, ce n’est pas possible !», dira Aristide Bancé dans un journal burkinabé.
Les joueurs guinéens et Nouzaret sont vivants !
Si comme le dit Bancé, lui et ses camarades, ainsi que l’arbitre du match étaient menacés de mort en cas de qualification de leur équipe, pourquoi la Guinée, qui nous avait battus et éliminés deux buts à zéro au 5-Juillet devant 100 000 supporters, et plus de 100 000 autres à l’extérieur du stade, respirent toujours ? Pourquoi l’Egypte, qui nous avait insultés, agressés et malmenés au Caire en 2009 fut reçue avec des fleurs lors de la CAN U20 organisée en Algérie ? Une CAN qu’elle a d’ailleurs remportée. C’est pour dire que les déclarations de Bancé ne sont que vils mensonges. Ils ne reposent sur aucun fait vérifiable. Le Burkina Faso qui a choisi l’Hôtel des Roses de Blida, au lieu d’aller au Mercure que la FAF lui a conseillé, a été bien accueilli, sécurisé par 10 000 policiers et gendarmes et deux hélicoptères, son hymne national fut respecté tout comme les règles du jeu... Bancé doit se documenter à ce sujet parce que l’histoire nous apprend que jamais un des invités ou visiteurs de notre pays n’a été agressé ou malmené, bien au contraire. Il quitte toujours l’Algérie indemne, mieux encore, avec l’envie de revenir dans ce pays chaleureux et accueillant.
«On a joué 11 contre 12»
Autre fait important, Aristide Bancé n’a pas du tout tenu ce discours aux médias étrangers comme le prouve cette déclaration faite à Radio France Internationale (RFI). «Je pense que l’on a joué à 11 contre 12. Franchement, l’arbitre ne nous a pas fait de cadeau. Il a oublié de siffler des fautes. Mais le peuple burkinabé doit être fier de son équipe, car elle s’est battue. Nous allons retourner dans nos clubs et travailler. Nous reviendrons en équipe nationale pour faire encore de belles choses ensemble. On va se ressaisir et se préparer pour la Coupe d’Afrique des nations de 2015.» Cela prouve que son baratin n’était bon que pour la presse de son pays. Espérons que ses accusations gratuites et non fondées auront un effet de consolation chez les Burkinabés et surtout d’acceptation de la défaite et de l’élimination des Etalons face à un adversaire qui était, de l’avis de tous, plus méritant et plus fort au match aller comme au match retour.
A.B.
Kaboré : «Les Algériens n’ont rien démontré»
Battu 1 but à 0 par l’Algérie en barrage retour de la Coupe du monde 2014, le Burkina Faso a vu ses rêves de jouer son premier mondial brisé. L’excellent milieu de terrain burkinabé, Charles Kaboré, dira avec beaucoup d’amertume et de regret que son équipe se relèvera de cet échec. «Je suis déçu, car les Algériens n’ont rien démontré et n’ont pas été plus forts que nous. Maintenant, il faut relever la tête et travailler encore. On a une très belle équipe et une belle génération et il ne faut pas se limiter qu’à cela et garder notre sang-froid et continuer à se battre. On ne va pas commencer à se plaindre inutilement.»
A.B.