Algérie-France : Le Graët en parle à Compétition

«J’attends la réponse de Raouraoua»

Noël Le Graët tient absolument à jouer le match Algérie-France tant qu’il est encore président de la Fédération française de football. L’idée a fait son chemin il y a quelques semaines, avant le déroulement du tirage au sort de la Coupe du monde. Le président de la FFF a émis le vœu que la sélection de son pays croise l’Algérie en amical et en Algérie de surcroît. Noël Le Graet avait posé une seule condition : que les deux nations ne tombent pas dans la même poule en Coupe du monde. Il avait affirmé et surtout tenu à ce que cette rencontre se déroule avant 2016, date de la fin de sa mission à la tête de la FFF. Mais voilà, le tirage au sort du Mondial a versé l’Algérie dans le groupe H, celui qui comprend également la Belgique, la Russie et la Corée du Sud. Quant à la France, elle a hérité de la Suisse, du Honduras et de l’Equateur. Ce qui fait que les Bleus et les Verts ne vont pas s’affronter au Brésil, du moins pas avant les quarts de finale de cette compétition, si, par un joli hasard, les deux équipes arrivent à s’extirper des poules et du match des 8es de finale. Le terrain est donc propice à la tenue de ce match qui tient à cœur au président de la FFF. A Sao Paulo, en marge de la tenue du tirage au sort, Le Graët et Raouraoua se sont rencontrés et ont évidemment abordé le sujet. «Effectivement, j’ai rencontré Raouraoua au Brésil et je lui ai fait la proposition d’organiser un match Algérie-France qui doit se dérouler en Algérie», confirme le numéro 1 du football français qu’on a joint hier par téléphone. Noël Le Graët confirme les propos du président de la FAF qui nous a confié il y a quelques jours que des discussions ont été bel et bien entamées avec son homologue de la Fédération française. Si l’accord de principe de l’organisation de cette rencontre est acquis, il ne reste alors aux deux parties en négociations qu’à définir la date du déroulement de ce match. La presse française, dans ses édition d’hier et d’avant-hier, notamment Le Parisien et le site de BFM tv, ont parlé de la date du 2 juin comme possible rendez-vous algéro-français, 13 ans après le triste match de Saint-Denis. Tout comme Raouraoua, Noël le Graët ne veut pas avancer lui non plus une date pour la raison que lui-même nous a expliquée : «J’ai fait une proposition à Raouraoua, nous avons parlé de la possibilité de la tenue de cette rencontre, peut-être avant le Mondial, j’attends sa réponse», dira-t-il. Au niveau de la FAF, on veut s’assurer que toutes les conditions seront réunies pour le bon déroulement de cette rencontre, et surtout pour qu’elle soit une réussite, car, aussi bien du côté français que du côté algérien, on veut effacer des mémoires ce triste match du 6 octobre 2002 où La Marseillaise a été sifflée au Stade de France, et où il y a eu particulièrement un envahissement de terrain mettant un terme au match France-Algérie, alors que les camarades de Zidane menaient par une large victoire (4-1). Il n’est un secret pour personne que, en Algérie, un énorme problème d’infrastructures se pose, ce qui empêche, à titre d’exemple, qu’une sélection comme le Portugal, avec sa méga star Ronaldo, puisse faire le déplacement comme souhaité au préalable à l’occasion de la probable tenue d’une joute amicale entre les deux équipes au mois de mars prochain. Blida, Annaba ou même Constantine sont des villes susceptibles d’accueillir ce match. «On va se revoir prochainement» Le président de la Fédération française de football nous a affirmé qu’il rencontrera bientôt son homologue algérien, «pour finaliser l’accord de l’organisation de ce match. Nous allons fixer un rendez-vous et on aura largement le temps de débattre de la question. Depuis notre retour du Brésil, je n’ai plus revu Raouraoua», dira-t-il. Ce rendez-vous ne peut avoir lieu avant le 21 décembre. En effet, le numéro un de la FAF, de par sa qualité de président de la commission d’organisation de la Coupe du monde des clubs, sera pris par cette compétition pendant tout ce temps, ce qui laisse supposer que si un accord intervient, il ne peut être conclu qu’en janvier en prenant en compte que toute activité sera gelée après cette date par les fêtes de fin d’année, Noël Le Graët ne désespère pas, toutefois, de recevoir une réponse de son homologue algérien avant la fin de l’année : «Normalement, j’aurai la réponse de M. Raouraou dans une semaine.»

H. Ben

«C’est difficile pour les autres, pas uniquement pour l’Algérie» Ayant difficilement réussi à se qualifier au Mondial 2014 après un match barrage remporté face à l’Ukraine, l’équipe de France ira au Brésil avec l’ambition première de «sortir des poules». C’est ce que nous affirmé Noël Le Graët, joint hier au téléphone. Le président de la FFF ne veut pas mettre la pression sur sa sélection et son entraîneur Didier Deschamps. «Nous ambitionnons d’atteindre les 8es de finale, mais l’objectif premier est de sortir des matches de poule», confirmera-t-il, et ce n’est «qu’après qu’on peut voir où on peut aller dans cette compétition.» Le président de la FFF est tout de même convaincu que si les camarades de Ribéry rééditent le match de l’Ukraine au Mondial, «nos chances seront grandes de faire un bon Mondial.» S’exprimant sur le groupe de l’Algérie, il s’est contenté de cette réponse : «Ce ne sera pas facile pour toutes les équipes, pas seulement la vôtre. D’ailleurs, à mes yeux, tous les groupes sont difficiles.»

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