10 jours après le limogeage du Serbe Miroslav Djukic, la direction du FC Valence a déjà mis la main sur un nouvel entraîneur. Il s’agit de l’Hispano-Argentin, Juan Antonio Pizzi, qui sera accompagné de son préparateur physique, Alejandro Richino, et de son assistant, Manuel Suárez.

Le FC Valence, après des négociations qui ont duré quelques jours, a annoncé, hier sur son site internet, l’engagement de Pizzi, en provenance de San Lorenzo. Le technicien argentin retrouvera donc la Liga, après l’avoir fréquentée en tant que joueur (dans les rangs de Valence, Villarreal, Tenerife et le FC Barcelone).

Le FC Valence, 11^e de la Liga à la trêve, ne va pas bien. On pensait que les «Blanquinegros» allaient rebondir, en vain. Après deux mois (octobre et  novembre) compliqués en Liga (une victoire en sept matches), Miroslav Djukic n’a pas résisté à l’humiliation subie à Vicente-Calderon 3-0 le 15 décembre dernier face à l’Atlético de Madrid. L’intérim, assuré par Nico Estévez, n’aura pas suffi à retrouver le chemin du succès et éviter la défaite à domicile face à l’autre club de Madrid, le Real 2-3, dimanche dernier. Après dix-sept journées, Valence est 11^e, à 26 points du Barça et à 13 de la qualification pour la Ligue des Champions.

Valence suit l’exemple du Barça et de l’Atlético

Pizzi, qui vient de démissionner de San Lorenzo, après avoir décroché le titre de champion d’Argentine dans le tournoi d’Ouverture, a signé à Valence pour une saison et demie, un choix qui explique une envie de changer de la direction du FCV, ils ont donc choisi de suivre l’exemple des 1^er et 2^e du classement actuel de la Liga, le Barça et l’Atlético Madrid, les deux équipes ont opté pour des entraîneurs venus droit du pays de Messi et le résultat ne s’est pas fait attendre.

La rupture donc avec l’ère Djukic est immédiate, mais le Serbe et son successeur ont la spécificité d’avoir été tous les deux des joueurs du club valencian avant d’y revenir en tant qu’entraîneurs. Pizzi a, en effet, joué une saison (1993-1994) sous le maillot de Valence, le public sera donc plus patient avec le nouveau coach, qui aura tout de même du pain sur la planche dès la reprise du travail, prévue après la fête de fin d’année.

Objectif : retrouver l’esprit d’équipe perdu depuis le départ d’Emery

Valence de Sofiane Feghouli, qui avait fait une bonne saison 2012-2013, avait beaucoup perdu de son lustre à la fin de ladite saison. Il y a eu, entre autres, un changement d’entraîneur, quand Valverde avait remplacé Emery. Feghouli avait souffert le martyre à cause de ce chamboulement de la barre technique, lui qui se sentait comme un poisson dans l’eau sous les ordres d’Emery, le départ de celui-ci, remplacé par Valverde, a déséquilibré l’équipe. La direction a donc procédé à son remplacement et même l’arrivée de Djukic n’aura pas redressé la barre convenablement, les joueurs ne l’ont pas accepté et le voilà, lui aussi, chassé de l’équipe.

Une nomination décisive pour Soso

L’international algérien, dont les chiffres en ce premier half de saison à Valence ne sont pas du tout positifs, tient là la chance qu’il espérait, sa relation avec Djukic était au plus mal, et cela s’est répercuté sur celle avec le public.

Dès la reprise du travail, Feghouli va entamer une rude bataille, mais décisive, car comme on le sait, Halilhodzic a arrêté les critères de sélection à ses joueurs : pour prendre part au Mondial, cela dépendra du temps de jeu de chaque élément dans  son club et le plus urgent à présent c’est de revenir dans les plans du coach. Soso doit vite gagner sa confiance et jouer un maximum de fois, car dans le cas contraire, le joueur va galérer, mais aussi Vahid, qui le considère comme l’un des piliers de son équipe.

S. M. A.

 

Le club vendu avant le 15 janvier ?    

Après avoir réglé les problèmes techniques avec l’engagement de Pizzi, hier, la direction du club valencian doit maintenant se pencher sur les problèmes administratifs et financiers du club.

En effet, un homme d’affaires de Singapour a proposé un rachat du club arrêtant la date du 15 janvier comme dernier délai pour avoir une réponse.

Selon certains médias espagnols, le FC Valence affiche 220 millions d'euros de dettes envers la banque Bankia, qui est aussi créancière de la Fondation du club, «Fondacio Valencia CF», à hauteur de 86 millions d'euros. Une situation qui a poussé les dirigeants à trouver une solution externe.

Rappelons que le club avait songé à la vente de quelques joueurs dont Feghouli, pour renflouer un peu les caisses du club. Cette solution pourrait attendre si la transaction proposée venait à se concrétiser.

Le président du club, Amadeo Salvo, a annoncé dimanche dernier qu'un homme d'affaires de Singapour, Peter Lim, avait fait une offre pour acquérir le club avant le 15 janvier prochain et éponger ses lourdes dettes. «Monsieur Lim veut renforcer l'équipe dès janvier. Il veut jouer la Ligue des Champions», a expliqué le dirigeant, évoquant un possible investissement compris «entre 30 et 40 millions» pour renforcer l'effectif. «C'est une des plus grandes transactions du monde du football. C'est une opportunité historique, Valence résoudrait tous ses problèmes», a ajouté Amadeo Salvo.