JSMB-Bangoura : «Si Djabour ne compte pas me garder, il aurait dû me le dire en face et non via la presse»

L’attaquant malien de la JSM Béjaïa, Boubacar Bangoura, en professionnel, après avoir gardé le silence depuis que notre journal a parlé des intentions de la direction et du coach Djabour de le libérer, et ce, après qu’il eut péché par manque d’efficacité flagrant depuis son recrutement lors du mercato hivernal de l’an dernier, a décidé d’expliquer au la cause de son mutisme, les moments difficiles qu’il a vécus, le double langage du coach Djabour, la position intrigante de la direction, qui évite de prendre position et, enfin, les éventualités concernant son avenir avec le club. Bangoura a choisi Compétition pour se confier et se dit prêt à assumer.

«J’ai observé le silence pour éviter de compliquer la situation de l’équipe»

Ainsi, depuis la parution de l’information relatives à l’intention de l’entraîneur et de la direction de le libérer pour le remplacer par un autre joueur étranger au mercato hivernal, Boubacar Bangoura a accepté de parler. «Je ne vous cache pas que je me suis fait beaucoup de soucis lorsque j’ai lu l’information concernant les intentions de la direction et du coach de me libérer pour la première fois dans votre journal. J’ai refusé de répondre lorsque vous m’avez sollicité. Je suis un professionnel et par correction je n’ai pas voulu compliquer davantage la situation du club en pleine crise de résultats. Maintenant que la phase aller est terminée, je n’ai pas trouvé d’inconvénient pour m’exprimer, d’autant plus que nous avons gagné le match du salut», a dit Bangora.

 

«La victoire face au CRB confirme que le groupe n’est pas mort»

Visiblement heureux suite au succès de son équipe face au CRB, avant-hier, Bangoura estime que la victoire de l’espoir qui a rendu le sourire à toute la famille de la JSM Béjaïa confirme que ce jeune groupe refuse d’abdiquer et que le club n’est pas mort. «Sincèrement, je suis très content de cette précieuse victoire sur le CRB qui est venu défendre crânement ses chances. Une victoire de l’espoir qui confirme que notre jeune groupe n’est pas une proie facile, on a montré qu’on est encore debout, on n’est pas morts. On a prouvé que nous allons nous battre jusqu’au bout pour assurer le maintien aussi aisément qu’on l’a fait l’an dernier. J’ai beaucoup aimé la communion à la fin du match avec les supporters. Cette victoire est importante puisqu’elle a rendu le sourire à toute la famille du club. Je suis très content de cette fin d’année 2013», affirme Bangoura.

 

«Je pensais jouer d’entrée, mais le coach a eu une autre idée»

Bangoura qui était sur le banc des remplaçants, avant-hier, nous a confié : «Je ne vous cache que je m’attendais à garder mon statut de titulaire contre le CRB après avoir débuté la partie face au MCO en coupe. Je me suis préparé mentalement pour réussir mon match, mais le coach a fait un autre choix que je n’ai pas le droit de discuter, n’étant pas du genre à demander des explications aux entraîneurs.»

 

«Buteur ou passeur décisif, l’essentiel est que la JSM Béjaïa gagne»

A défaut de marquer avant-hier contre le CRB, Bangoura, auteur de la passe décisive du but marqué par Meddahi, estime que l’essentiel pour lui est que la JSM Béjaïa ait glaner les trois points de la rencontre :«Je suis bien évidemment content de mon entrée réussie, étant le passeur décisif, puisque c’est moi qui ait donné le ballon du but de la victoire à Meddahi, qui a été percutant, mais ce qui m’intéresse le plus, c’est que mon équipe sorte vainqueur contre le CRB. On a gagné trois précieuse unités supplémentaires lors du dernier match de la phase aller.»

 

«Je ne comprends pas pourquoi le coach parle du recrutement d’un étranger, alors qu’avec moi il ne dit mot»

Abordant le sujet principal, Bangoura n’est pas allé avec le dos de la cuillère en dénonçant le double langage de son coach : «Je ne comprends pas l’entraîneur Djabour qui annonce via la presse la venue d’un autre joueur étranger, à ma place certainement, puisque la réglementation n’autorise que deux étrangers par club, et que je suis le mieux indiqué, selon la presse, alors qu’il ne m’a jamais parlé de ma libération. S’il n’a pas besoin de moi, comment expliquer ma participation avec l’équipe en officiel avec quelques titularisations au passage. Sincèrement, je n’ai rien compris, d’autant plus que je n’ai aucun problème avec lui.»

 

«La presse m’a certes libéré, mais la direction ne l’a pas encore fait»

Pour son avenir avec le club, Bangoura (Boba) reconnaît que sa situation n’est pas claire dans la mesure où à chaque fois la presse annonce sa probable libération au point où il commence à croire au fait accompli. Mais tant qu’il n’a rien reçu d’officiel, il se considère toujours JSMBiste. L’ex-attaquant du Djoliba dira en ce sens : «Je vous confirme que dans la presse, la JSM Béjaïa m’a libéré, et ce, à force de lire chaque jours pratiquement que je ne ferai plus partie du groupe à la phase retour, mais comme le président B. Tiab et R. Redjradj ne m’ont rien dit au moment où je vous parle, je continuerai à honorer mon contrat jusqu’au bout.»

 

«Je suis prêt à plier bagage dès que mon manager me le signifiera»

Concernant son avenir, Bangoura nous a confié qu’il est prêt à partir si on le lui demande officiellement, via son manager : «Je ne veux pas rester si la direction et le coach ne veulent pas de moi, c’est clair. Je n’ai pas eu la réussite escomptée et je n’arrive pas à expliquer mon inefficacité inédite depuis mon engagement avec le club. J’attends un signe de mon manager qui n’est pas le Malien Sissoko, pour rappel, mais un Franco-Algérien, lequel m’a confirmé que la direction ne lui a encore rien signifié et que dès qu’il sera saisi il me fera signe.»

 

«Les contacts ne manquent pas, j’ai opté pour la JSM Béjaïa sur conseil d’un ex-Canaris»

Pour conclure, Bangoura, nullement inquiet pour son avenir, nous a fait savoir qu’il a l’embarras du choix au vue des offres en nombre qu’il a reçues de différents pays :«Je ne vous cache pas que je devais opter pour un club du Maroc, de Tunisie, d’Égypte, de Libye et même d’Iran, entre autres, mais sur conseil de mon ami Idrissa Coulibaly, qui a joué à la JSK, j’ai opté pour la JSM Béjaïa. Il m’a dit beaucoup de bien du club béjaoui, un club sérieux et tranquille.»

Lyes Chekal

 

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