Khalef : «J’espère que la JSK se qualifiera»

Mahiedine Khalef, l’homme de Gijón, était hier l’invité de Radio de Tizi Ouzou. S’exprimant très rarement dans la presse, il a éclairé les supporters de la JSK sur le fonctionnement du club lors des années fastes du football algérien.

Il a aussi donné son avis sur le professionnalisme ainsi que sur les chances de l’équipe nationale au prochain Mondial. Très respecté par le public algérien particulièrement celui de la JSK, Khalef, qui a été invité par les responsables de l’équipe de Beni Douala, n’a pas caché son souhait de voir deux clubs de la région au prochain tour de la coupe d’Algérie. Malheureusement, l’US Beni Douala a été éliminée hier par le MOC. «J’espère que la JSK se qualifie aux ¼ de finale», a-t-il indiqué au cours de son intervention.

«De notre temps, on jouait tous les lundis contre les équipes de la région» 

Sur le professionnalisme tel que pratiqué actuellement, l’ancien entraîneur de la JSK et de l’équipe nationale n’a pas hésité à dire que les clubs sont plus professionnels que maintenant. A notre temps, on était professionnels. La preuve, il y avait beaucoup de talents. On disputait des matches amicaux contre les équipes de la région tous les lundis. D’un côté, pour préparer nos matches. De l’autre, pour faire de la prospection», a affirmé l’homme de Gijón.

«La prospection était assurée par des professionnels»    

La réussite de la Jumbo-Jet n’était pas due au hasard. Le club était structuré et chaque responsable avait une mission bien précise. Par exemple, concernant la prospection des jeunes talents, Khalef a souligné lors de son intervention hier qu’elle était assurée par des professionnels. «Ce n’était pas des gens qui n’avaient rien avec le football qui faisaient la prospection. Cela prouve qu’on était professionnels.»

«On ne devient pas professionnel par décret»

A l’instar de plusieurs acteurs de notre football, l’homme de Gijón pense que pour le professionnalisme réussisse dans notre pays, les pouvoirs publics doivent trouver une autre formule. «Il y a l’accompagnement de l’Etat, mais je crois que les pouvoirs publics doivent trouver une autre formule. On ne devient pas professionnel par décret. Il faut aller graduellement.  Avant, il y avait la réforme, ce qui avait permis aux talents d’émerger.» 

«L’EN peut aller au deuxième tour»

Tout en reconnaissant que le groupe de l’équipe nationale n’est pas du tout facile, Khalef pense que les Verts peuvent décrocher le billet qualificatif pour le deuxième tour. «C’est un groupe délicat pour l’EN, mais cette dernière peut aller au deuxième tour.»

«Iboud est le symbole de toute la région»

Khalef n’a pas tari d’éloges sur son ancien capitaine Miloud Iboud. «Iboud est le symbole de la région. C’est un gentleman. C’est l’un des meilleurs enfants du club.»

«La JSK avait fréquenté les plus grands centres»

La réussite de la JSK sous l’ère de Khalef était due à plusieurs paramètres. De 76 à 86, elle avait fait parler d’elle. Khalef a expliqué lors de son intervention qu’il donnait l’exemple à ses joueurs. «La JSK fréquentait les plus grands centres d’Europe et malgré le manque de moyens, on cherchait toujours à nous améliorer. Les clubs inferieurs étaient un reservoir pour nous. La JSK n’était pas un club régionaliste puisqu’on recrutait des joueurs de partout.»  

Mohamed A. 

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