Car si Nikos Dabizas, ancien international grec, champion d’Europe 2004, et Mehdi Abeid, joueur titulaire du Panathinaïkos, ont été honorés, ce n’est pas pour leurs performances sur les terrains grecs et leur contribution au football hellénique.
Si ces deux joueurs ont été honorés par l’association des supporters grecs de Newcastle, c’est en raison du fait que l’un, Nikos Dabizas, a fait l’essentiel de sa carrière chez les Magpies, aux côtés entre autres d’Allan Shearer, et que l’autre, Mehdi Abeid, appartient encore au club anglais, puisqu’il n’est que prêté au Panathinaïkos. Après une sympathique cérémonie à laquelle se sont associées les associations des supporters italiens et danois des «Magpies», et un discours fleuve du président de la section hellénique des supporters des Noir et bBanc, monsieur Christos Sotiropoulos, les deux joueurs ont partagé chacun un gâteau à la crème personnalisé, ils ont reçu de nombreux cadeaux et ont dit quelques mots après avoir visionné des vidéos à leur gloire et à la gloire de Newcastle. Un bon moment de détente et de bonne humeur, qui restera gravé dans les mémoires de ces deux joueurs qui se sont offert un petit après-midi «Magpie» en pleine Grèce.
M. B.
«Je joue régulièrement, j’ai beaucoup de temps de jeu»
C’est hier après-midi que nous avons réussi à joindre Mehdi Abeid, pour qu’il nous parle entre autres de cette cérémonie, mais aussi de son parcours et de sa situation avec son club actuel Panathinaïkos, dans lequel il est en prêt et le club avec qui il est encore sous contrat, Newcastle United. L’international espoir a accepté aussi de commenter les derniers développements survenu en équipe nationale. Une équipe nationale dont il est très au fait, malgré la distance géographique et ses obligations de footballeur professionnel.
- Mehdi, vous avez été honoré récemment par les supporters grecs de Newcastle. Quelles sont vos impressions ?
- Et bien, ça a été une cérémonie très sympa. Nous avons passé un très bon moment avec Nikos (Dabizas) et les supporters des Magpes basés à Athènes étaient aussi aux anges. Donc que demander de plus.
- Vous avez déclaré récemment être «très bien» au Panathinaïkos. Que trouvez-vous en Grèce que vous ne trouviez pas ailleurs ?
- J’y trouve tout simplement l’épanouissement professionnel. Le Pana me fait confiance depuis mon arrivée, et même si j’étais aussi heureux à Newcastle, ici j’ai du temps de jeu. Je joue énormément et je peux m’exprimer. Ici, j’ai le sentiment de participer activement à la réussite de mon club et j’ai aussi la sensation de progresser à chaque match.
- De quelle progression parlez-vous ?
- Une progression dans tous les domaines. Le fait de jouer régulièrement les matchs m’a appris à enchaîner les efforts et à produire une prestation rectiligne et non en dents de scie. J’ai plus de rythme et de sensations sur le terrain aussi comme je joue plus. Je connais mes coéquipiers, je les trouve plus facilement sur le terrain et je sens mieux le jeu. Mais même sur le plan mental, j’ai progressé ici.
- Vous gérez mieux la pression…
- Non, ce n’est pas de ce mental là que je parlais. J’ai la chance de par mon caractère de ne jamais me poser trop de questions ou d’appréhender un match, même lorsque je jouais en équipe nationale espoir. Mais c’est la pression des supporters qui étaient difficile pour moi, le fait que tant de gens comptent sur moi. Aujourd’hui, je suis vacciné, les supporters grecs sont comme les supporters des clubs algériens. Je suis habitué aujourd’hui à jouer en club devant un stade à guichets fermés rempli de supporters qui mettent le feu. Des supporters avec qui je discute aussi à la sortie des entraînements et dans la rue lorsque je fais du shopping. Ici, le football est toujours présent partout.
- Avez-vous encore des contacts réguliers avec Newcastle ?
- Bien entendu, c’est normal. J’appartiens encore à ce club et je n’y ai que des amis. Je les soutiens en Premier League.
- Vous avez dû être malheureux après leur défaite face à Tottenham ?
- Oui, bien sûr j’étais malheureux car voir mon club malmené par un concurrent et un club rival ce n’est jamais agréable. Toutefois, mon mal a été atténué par la belle prestation de Nabil Bentaleb.
- Vous semblez heureux de ce qui lui arrive…
- Bien sûr que oui ! Cela fait plaisir de voir un frère algérien réussir à ce niveau. Il joue régulièrement et je souhaite que ça continue pour lui et qu’il aille loin incha Allah. En plus, il a choisi l’Algérie, c’est très bien.
- Cela a l’air de vous faire plaisir…
- Bien sûr que oui. C’est comme ça que l’équipe national progressera et grandira et honorera le drapeau. Plus, il y aura de joueurs issus de grands clubs mieux ce sera. Regardez les plus grandes équipes nationales, elles ne sont composées que de joueurs issus de clubs prestigieux.
- Vous souhaitez connaître vous aussi le frisson de l’équipe nationale A…
- C’est mon rêve le plus cher et c’est pour cela que je travaille chaque jour. Car jouer pour son pays, il n’y a rien de plus fort, j’ai déjà ressenti ça en espoir et c’est indescriptible. Toute ma famille me soutient, car le fait que je sois international algérien les rend très fière et le Panathinaïkos me donne le temps de jeu nécessaire. Je ferai tout pour y arriver incha Allah.
M. B.