Néanmoins, à l’issue de cette rencontre, le premier responsable du club phare de la Kabylie n’a pas hésité une nouvelle fois à descendre en flammes son entraîneur, en le critiquant publiquement. Cette fois, le numéro un des Jaune et Vert est allé très loin, en déclarant haut et fort que le rendement de l’équipe était nul et que les changements d’Aït Djoudi étaient au pif et n’ont rien apporté avant de demander à son entraîneur de faire attention à l’avenir. Certes, AAD n’était pas présent au moment où son président faisait ces déclarations, néanmoins, certaines personnes proches du club, qui étaient présentes avec l’équipe à Oran, n’ont pas hésité à appeler l’entraîneur en chef de l’équipe pour le mettre au parfum de toutes ces déclarations. Ayant mal accepté cette énième sortie de son président, AAD a appelé un membre du CA pour lui dire qu’il ne sera plus l’entraîneur de l’équipe et qu’il veut parler au premier responsable du club. Quelques minutes plus tard, un proche du club rappelle Aït Djoudi pour lui dire que rien de grave ne s’est passé à Oran et qu’Hannachi n’a rien déclaré de méchant à son encontre. En outre, l’ancien sélectionneur olympique n’a pas voulu répondre à cet intermédiaire, insistant sur son retrait de la barre technique de l’équipe. Après les insistances d’Aït Djoudi de partir, le numéro un de la JSK a pris la décision d’appeler son entraîneur et les deux hommes ont eu une sérieuse discussion. D’ailleurs, Hannachi a même déclaré à son coach qu’il n’a rien déclaré. Les deux parties ont même abordé d’autres sujets, comme cette histoire de qualité de l’effectif. Une fois les deux hommes ont mis fin à leur communication téléphonique, le frère cadet du président a appelé Aït Djoudi pour lui demander de revenir sur sa décision et de continuer sa mission à la tête de la barre technique. A partir de là, AAD est revenu sur sa décision de partir, et il est revenu à de meilleurs sentiments, en acceptant de poursuivre l’aventure à la tête de la barre technique des Jaune et Vert.
Il a le soutien des supporters
Hier matin, à Tizi, l’information ou bien la rumeur de départ d’Aït Djoudi a provoqué un volcan. Les supporters des Jaune et Vert, qui n’arrivent pas à comprendre pourquoi à chaque fin de rencontre Hannachi critique publiquement son entraîneur, n’ont pas hésité à afficher leur soutien à Aït Djoudi. D’ailleurs, ce dernier a reçu plusieurs coups de fil des fans qui l’ont soutenu. Même le standard de notre rédaction n’a pas cessé de sonner hier ou plusieurs supporters kabyles ont pris attache avec notre rédaction, afin d’afficher leur soutien à Aït Djoudi. Un geste qui fera certainement plaisir à ce dernier et qui le réconforte en cette pénible période que la JSK est en train de traverser, lui qui réalise pourtant d’excellents résultats malgré le fait que l’effectif du club n’est pas vraiment riche.
A. H.
«Moi, je préfère travailler sur le terrain»
«Moi, je suis un technicien, ma tâche se limite sur le terrain. En travaillant, je préfère ne pas trop parler. Je ne suis pas novice dans ce métier. Dieu merci, ma carrière est derrière moi. Je suis à la JSK, je ne lésine pas sur les efforts pour assurer toujours de bonnes préparations pour le groupe, comme je me donne toujours à fond, sans faire de calculs. Moi, ma conscience est tranquille et je vais continuer à travailler avec cette mentalité afin d’atteindre les objectifs du club.»
«Je ne polémique pas, je me concentre sur le match de coupe»
«Moi, je ne suis pas revenu au club l’été passé pour créer des problèmes ou pour semer la zizanie. Pour cette raison, je ne polémique pas et je ne répondrai pas au président. Si j’ai des choses à lui dire, je préfère le faire en face et ce n’est pas sur les journaux. Et puis, un capital match attend l’équipe, je préfère donc me concentrer uniquement sur cette rencontre afin d’assurer la qualification au carré d’as de Dame coupe.»
«Que je sache, on a ramené un précieux point d’Oran !»
«En ce qui concerne le match de vendredi passé, on est partis à Oran avec la ferme intention de réaliser un bon résultat. Certes, on a tablé sur les trois points, néanmoins, on savait dès le départ que notre mission n’allait pas être facile devant une équipe du MCO menacée plus que jamais par la relégation. Revenir avec un point d’Oran est un bon résultat à mes yeux, et ce n’est pas une catastrophe quand même.»
«Je n’aime pas travailler dans le bruit»
«Benlamri, Mekkaoui, Asselah, Sedkaoui et Maroci n’ont pas joué à Oran et je n’ai pas des Messi et Ronaldo dans le groupe. Et puis, à Oran, on n’a pas joué avec notre équipe type. D’abord, on a préféré ne pas prendre de risques avec Benlamri qui était sous la menace d’un quatrième carton jaune, synonyme d’expulsion. Mekkaoui s’est blessé la veille de la rencontre. Alors que Sedkaoui et Asselah sont restés à Tizi Ouzou pour cause de blessures aussi. Sans oublier aussi Maroci qui est en période de remise en forme. Par ailleurs, je n’ai pas de Messi et Ronaldo dans le groupe pour que je puisse écraser tout sur mon passage. Enfin, moi, je suis toujours en poste, je suis en train de préparer le match de la coupe. On doit bien préparer ce rendez-vous afin de ne pas rater notre sortie et assurer la qualification au prochain tour de l’épreuve populaire. Néanmoins, je n’aime pas travailler dans le bruit. Je suis, certes, le premier responsable technique de l’équipe, je pourrai supporter la pression, mais je ne peux pas travailler dans le bruit.»
A. H.
Qu’ont apporté les recrues hivernales ?
Après quatre journées de la phase retour et un match de coupe d’Algérie, les choses sont devenues très claires concernant le niveau des trois recrues de l’équipe lors du mercato hivernal. Aujourd’hui, tout le monde à la JSK parle de ces trois joueurs. Recrutés par les hauts responsables du club afin de ramener un plus à l’équipe, les trois joueurs en question n’ont rien ramené à l’équipe, au moins pour le moment, et n’ont pas eu le rendement escompté. D’ailleurs, un ancien dirigeant de l’équipe, sous l’anonymat, nous a déclaré hier : «Le mercato hivernal de la JSK est un échec. Les trois joueurs en question n’ont rien ramené à l’équipe, alors qu’ils ont signé pour de gros salaires. Sans oublier bien sûr leur prise en charge, puisqu’ils sont tous les trois étrangers.» Même les supporters des Jaune et Vert ne sont pas satisfaits de ces trois éléments. Déjà pour Si Salem et Bencherif, ils ne sont pas titulaires et ils n’entrent pas dans les plans d’Aït Djoudi. Pourtant, ces deux joueurs ont été recrutés afin de ramener un plus à l’équipe au milieu du terrain, surtout que les membres du staff technique n’ont pas hésité à demander du renfort au milieu après la fin de la phase aller. Même le président du club n’a pas hésité à critiquer Si Salem à l’issue de la rencontre de vendredi dernier. «Il était nul», avait-t-il déclaré. Pour Zaâbiya, après cinq matchs, il n’a marqué qu’un seul but. Ce dernier, et au lieu de briller en marquant des buts décisifs, il brille avec ses écarts disciplinaires. Peut-on dire que le mercato hivernal est un échec ? On préfère laisser le soin aux spécialistes.
A. H.
Il l’a appelé vendredi à 22h
Comment Hannachi l’a convaincu à rester
Il a suffi d’un coup de téléphone du président Hannachi pour que l’entraîneur Aït Djoudi revienne à de meilleurs sentiments. Il l’a appelé aux environs de 22h pour tenter de le réconforter après l’avoir critiqué dans ses déclarations d’après-match. Lui était déjà à Alger, alors que son entraîneur était toujours en route vu qu’il a préfère faire le déplacement Oran-Alger par voiture. Pourtant, rien ne prédisait une telle issue dans la mesure où quelques heures auparavant, le coach Aït Djoudi a fait savoir à certains responsables que sa décision de quitter la JSK est irrévocable et que le président Hannachi n’a qu’à lui accorder son dû.
Offusqué par les «attaques» de son employeur- il a été mis au parfum de ses déclarations moins d’une heure après le match-, l’entraîneur Aït Djoudi a appelé deux des responsables qui ont fait le déplacement à Oran pour leur annoncer son retrait. Son annonce a eu l’effet d’une bombe, puisque son téléphone n’a pas arrêté de sonner depuis. Les proches collaborateurs du président de la JSK ont tenté de le réconforter en lui disant que Hannachi ne l’a pas critiqué dans ses déclarations d’après-match, en vain. Devant la fermeté du premier responsable de la barre technique à claquer la porte, le président Hannachi a été contraint de l’appeler au téléphone pour lui dire qu’il ne doit pas se sentir froissé par les propos qu’il a tenus au coup de sifflet final. Il lui a ajouté que ce n’est pas uniquement lui qui a été ciblé par ses déclarations, mais tous les membres du staff technique ainsi que les joueurs. Aït Djoudi auquel certaines personnes ont rapporté les déclarations de Hannachi dans lesquelles il s’est attaqué à ses changements et à la prestation de l’équipe a été très affecté par les critiques de son employeur.
«Je ne cherchais pas à vous nuire»
Pour ne pas laisser la situation pourrir davantage, le président Hannachi a assuré à son entraîneur qu’il ne cherchait pas à lui nuire. «J’ai parlé de la prestation de l’équipe, mais je ne cherchais pas à te nuire», lui aurait-il dit. Si certains responsables ont déclaré à Aït Djoudi que le président ne l’a pas visé personnellement par ses propos, le président de la JSK lui a indiqué qu’il était déçu par la prestation de l’équipe, mais ce n’était pas dans son intention de lui nuire ou de le froisser.
«Vous êtes un enfant du club, on ne doit penser qu’à son intérêt»
Rompu à ce genre de situation, le président Hannachi a réussi à faire changer d’avis à son entraîneur en l’espace de quelques minutes. Ses dirigeants lui avaient déjà préparé le terrain puisqu’ils ont fait de leur mieux pour apporter du réconfort à Aït Djoudi. Après lui avoir rappelé les conditions dans lesquelles il a fait ses déclarations, le président Hannachi lui a réaffirmé qu’il a toujours sa confiance. «Vous et moi, nous sommes des enfants du club, on ne doit penser qu’à son intérêt», lui a-t-il déclaré entre autres. Rassuré par son employeur, Aït Djoudi avant de raccrocher lui a promis d’assurer la séance de la reprise, c’est ce qu’il a fait justement hier après-midi.
Mohamed A.
Zaâbiya et Messaâdia aux soins
Les deux attaquants Mohamed Zaâbiya et Ahmed Messaâdia ne se sont pas entraînés hier avec leurs équipiers. Souffrant de légères blessures, les deux joueurs ont été pris en charge par le staff médical. Le staff technique espère les récupérer pour le match de coupe de ce mardi face au MCO.