En fait, cette histoire de grâce n’est qu’une ruse qui vise à faire taire la rumeur disant que Boudebouz est sur une liste noire. Pour ceux qui trouvent tout cela anormal, on va servir cela comme argument. «La raison est purement technique. Sa non-convocation au match de la Slovénie est due au fait qu’il y a des joueurs meilleurs que lui à son poste.»
Le semblant de pardon
Parce que peut-on reprocher à ce joueur présentement ? Ryad Boudebouz a fauté, c’est vrai, mais il a payé sa dette. Aujourd’hui, il est titulaire à Bastia au milieu de grands joueurs, tels que Romaric et Cissé. Ses performances sont à la hauteur de sa réputation. Son mérite d’être parmi les 28 sélectionnés, pour ne pas dire parmi les 18 ou les 11, est indéniable. On ne dira pas que ceux qui ont été pris et choisis ne méritent pas d’y être, loin de là, mais de grâce qu’on arrête de berner l’opinion sportive avec des justificatifs qui ne trompent plus personne. Il faut avoir l’honnêteté intellectuelle d’appeler les choses par leurs noms et livrer, enfin, les réelles raisons des mises à l’écart de Boudebouz, Abdoun, Ziani et autres Abeid, Bounedjah, Benlamri et Belaïli.
Raouraoua a décidé de rester neutre
Il faut dire qu’il n’a jamais été question que Ryad Boudebouz soit gracié. Vahid a décidé de rayer son nom définitivement de sa tête et de l’équipe nationale le jour où ce joueur a pris la courageuse décision de se défendre après la fameuse affaire de la «chicha» en Coupe d’Afrique. A vrai dire, on doute fort qu’il revienne sur cette décision, surtout que Mohamed Raouraoua, contrairement à ce qu’il avait fait avec Belfodil, Taïder et Mbolhi, a décidé concernant ce dossier de rester neutre et de ne pas défendre la cause de Ryad Boudebouz. Un proche collaborateur du Coach Vahid nous dira sous le couvert de l’anonymat : «A moins que Feghouli, Brahimi, Soudani, Kadir et Djabou ne se blessent tous au même moment, il n’existe presqu’aucune chance de revoir ce joueur en équipe nationale tant que Vahid Halilhodzic est à sa tête.»
C’est l’histoire qui se répète
Il faudra à la fin préciser que ce qui dérange dans cette histoire, ce n’est pas la non-présence de Boudebouz dans le groupe, mais la manière avec laquelle on essaye de faire passer cette discision. La FAF et Vahid ne sont pas à leur première. Ils ont fait la même chose avec Ziani et ça n’a malheureusement pas marché. Et puis, Vahid Halilhodzic est sélectionneur et il est de son droit de dire : «Je ne suis pas obligé d’expliquer mes choix» ou tout simplement avouer : «Pas de Boudebouz tant que je suis sélectionneur». Parce que là, au moins, on aura la satisfaction d’avoir affaire à des gens qui ne prennent pas les Algériens pour des c…
- B.