Evidemment, la majorité des questions étaient adressées au «young boy» de Tottenham, qui semblait vraiment très à l’aise avec son nouveau survêtement aux couleurs nationales et avec ses nouveaux coéquipiers. Nous vous proposons un florilège des différentes interventions de Nabil Bentaleb lors de ce point de presse.
«Mon intégration s’est super bien passée»
Nabil Bentaleb a commencé son point de presse en abordant le volet de son intégration quatre heures seulement après son arrivée. Il a déclaré : «Mon intégration s’est super bien passée. Je suis arrivé et j’ai bénéficié d’un accueil chaleureux de la part de mes coéquipiers et du capitaine de l’équipe, Madjid Bougherra. Tout s’est passé naturellement et je suis très heureux d’être là parmi vous.»
«Si j’ai la chance de jouer, je ferai le maximum»
Abordant le match de demain face à la Slovénie, le milieu de terrain de Tottenham et des Verts est apparu ttrès motivé. Il a dit : «Le match de la Slovénie est très important pour l’équipe, mais sera capital pour moi, car c’est ma première sélection. Je suis très motivé et si on fait appel à moi, je répondrai présent.»
«La grosse tête, ce n’est pas le genre de la maison»
A la question de notre journaliste relative à l’impact de tous les évènements récents, à savoir titulaire à Tottenham et international algérien en trois mois seulement, alors qu’avant janvier, il jouait avec la réserve, voire les U21, Nabil Bentaleb a répondu sans détour en mettant en avant son entourage. Il a notamment déclaré : «J’ai la chance d’avoir reçu une bonne éducation et d’avoir grandi dans un contexte familial sain. Malgré tout ce qui m’arrive, je ne me suis pas coupé du monde et du milieu où j’ai grandi. La grosse tête, ce n’est pas le genre de la maison, je ne m’enflamme pas, je garde la tête froide et je continue à travailler, car j’ai encore un très long chemin à parcourir dans ma carrière. De plus, mon entourage est là pour me recadrer.»
«La France, je ne m’en occupe pas, je l’ai laissée derrière moi»
Réagissant à une question relative aux déclarations de l’entraîneur des espoirs français, Willy Sagnol, qui avait dit que Bentaleb avait sa place avec les Bleuets, il a déclaré : «Honnêtement, je n’ai aucun commentaire à faire concernant cette déclaration puisque j’y suis indifférent. Cela ne me procure ni joie, ni peine, ni satisfaction puisque j’ai choisi l’Algérie et la France je ne m’en occupe pas, je l’ai laissé derrière moi.»
«J’ai écouté mon cœur et mon cœur disait Algérie»
Invité par un confrère d’une chaîne de télévision française à péage à parler d’un éventuel dilemme concernant son choix de sélection entre la France et l’Algérie, le joueur des Spurs a été très clair : «Depuis mon enfance, j’ai toujours été en faveur de l’Algérie. Mais, c’est vrai, qu’en grandissant, vous êtes confronté à un choix entre deux nations et vous devez, ne serait-ce que par correction y réfléchir et prendre une décision. Moi, j’ai demandé conseil à ma famille et mes proches et ils m’ont donné un seul conseil, celui d’écouter mon cœur. Et mon cœur m’a dit ‘‘Algérie’’.»
«La réussite de Feghouli et Brahimi a aussi pesé dans ma décision»
Invité à faire le parallèle entre les Franco-Algériens marginalisés et montrés du doigt en équipe de France, comme Karim Benzema et Samir Nasri et inversement, les mêmes binationaux adulés en Algérie comme Sofiane Feghouli et Yacine Brahimi, et l’impact que cela avait eu sur son choix, Nabil Bentaleb a dit : «C’est vrai que j’avais choisi l’Algérie de toute façon. Mais voir des Algériens de France comme moi, comme Feghouli et Brahimi, jouer dans des grands clubs et des grands championnats, tout en menant de front une carrière internationale en Algérie et être les idoles d’un peuple de connaisseurs comme le nôtre, a pesé dans ma décision finale, je vous le concède.»
Synthèse Mohamed Bouguerra