En effet, dans un communiqué rendu public avant-hier soir sur son site internet, l’Espérance de Tunis a tenu à démentir toutes les rumeurs annonçant la fin du contrat de Belaïli au mois de juin prochain. Il serait signataire d’un bail qui ne prendrait finalement fin qu’en juin 2015, soit un an après ce que le joueur et son entourage pensaient : «Contrairement à une information qui circule en ce moment, l’Espérance sportive de Tunis fait part que le contrat liant le joueur Youssef Belaïli au club expire le 30 juin 2015.
De ce fait, l’Espérance met en garde contre toute tentative tendant à inciter le joueur à résilier son contrat et s’engager avec un autre club sous peine d’encourir les sanctions prévues par les règlements de la FIFA», pouvait-on lire hier sur le site du club.
Une erreur monumentale de papa Belaïli pénalise le joueur
Un premier coup d’œil sur cette information nous pousse à s’interroger sur les raisons qui font croire aux dirigeants espérantistes que leur joueur est encore sous contrat. Nous avons donc chercher à connaître la base de ces affirmations tunisoises. Ces investigations nous ont menés sur une piste, sur la base de laquelle le joueur s’est retrouvé dans un piège tendu précédemment par son club.
Comme on le sait, le contrat signé initialement par le joueur stipulait qu’il prendrait fin en juin 2014, cela est vérifiable partout, y compris sur le contrat en question, mais une petite clause engouffrée dans ce même contrat nous informe que si le joueur décidait de partir à la fin de son contrat et donc sans le prolonger, il devait rédiger un préavis pour mettre au parfum son club de son intention de changer d’air, et ce, avant le 30 décembre 2013, chose qui a été faite par le joueur via son père Abdelhafid qui est aussi son agent. Jusque-là, tout paraît normal, mais ce qui ne s’est pas fait correctement, c’est le dépôt de ce préavis, car, selon le règlement, ce document doit être déposé avant tout au niveau du club du joueur, chose qui n’a pas eu lieu, papa Belaïli se serait contenté en effet de déposer le document à la Fédération tunisienne seulement, une faute lourde de conséquences que le joueur devrait à présent payer.
Le début d’un nouveau bras de fer, la situation risque de s’envenimer
Alors que le joueur et son père avaient entamé un bras de fer depuis l’automne dernier sur la prolongation du contrat, vu le désir du joueur de changer d’air lors du dernier mercato, et le refus du club de le laisser partir, voilà que cette affaire vient envenimer encore plus les relations entre les deux parties.
Le joueur avait été suspendu récemment et interdit d’entraînement pendant plusieurs jours à cause d’un cas d’indiscipline, selon l’EST. Des allégations niées par le joueur qui a évoqué une envie de ses dirigeants de lui nuire à cause de son refus de prolonger. Il faut dire que l’ancien Hamraoui a eu des contacts de plusieurs clubs français et espagnols, et il était prêt à partir, mais c’était compter sans l’entêtement de son club qui ne voulait pas en entendre parler. Ces dernières semaines, le joueur a eté réintégré, mais son nom est resté quand même sur la liste noire, en témoigne son absence dans le groupe qui était concerné par un match de Champions League africaine. L’EST se préparait apparemment à enclencher une contre-attaque qui risque d’introduire l’affaire dans les tribunaux, voire la FIFA et le TAS. Ce conflit va faire couler beaucoup d’encre dans les prochaines semaines.
S. M. A.