C’est le constat fait par les plus optimistes de la famille du plus vieux club de la Kabylie, la JSMB, après l’amère défaite concédée à El-Eulma.

 L’entraîneur Hacène Hamouche a tiré à boulets rouges sur l’arbitre Zerouki, qu’il accuse d’être responsable en partie de cette défaite. La JSMB a raté à l’occasion une chance inouïe de confirmer la précieuse victoire du derby de la Kabylie, d’autant plus que les concurrents directs pour le maintien n’ont pas fait mieux : le CRBAF a été défait à El-Harrach par Essafra (1-0), le CRB à Béchar par la Saoura sur le même score, le CABBA dans son jardin (1-3) par le RCA, et, enfin, le MCO au stade de l’Unité maghrébine par le MO Béjaïa (1-0). Un petit point aurait fait le bonheur des Béjaouis, qui ont raté ainsi une véritable aubaine d’entamer une sortie de crise. Cela étant, la JSMB, qui n’arrive pas à se débarrasser d’une dernière chance, n’a pas d’autre choix que d’enchaîner avec deux autres succès à domicile, samedi contre l’USMH, et une semaine après dans un derby béjaoui, qui sera à coup sûr palpitant face au MO Béjaïa, qui se débrouille beaucoup mieux que son aîné pour sa première en L1.

 

2^e expulsion du soigneur Stambouli

La mauvaise passe de la JSMB s’explique par la situation de non-gestion, cette année particulièrement, au point où elle détient le triste record des plus faibles défenses et attaques du championnat, du club qui a perdu le plus de matchs et gagné le moins, en sus de sa position de lanterne rouge après 21 journée du championnat de la L1. Ces résultats médiocres la mèneront à ce rythme au purgatoire. Un fait rarissime dans le championnat est à mettre à l’actif du club cher au président B. Tiab, dans le mauvais sens malheureusement, selon les observateurs, à savoir la seconde suspension de l’inamovible soigneur du club, Khaled Stambouli, en poste depuis plusieurs années de suite. Ce dernier, après avoir écopé d’une amende suite à son expulsion contre le CABBA, a récidivé samedi passé à El-Eulma en se faisant expulser contre le MCEE. Il sera lourdement sanctionné par la CD, selon des sources concordantes.

L. C.

 

Zeghli : «Je suis triste que mon but n’ait servi à rien»

 

- Vous n’avez pas pu confirmer votre victoire dans le derby de la Kabylie à El-Eulma, pourquoi ?
- Nous avons subi une défaite très frustrante, à cause d’un arbitrage impartial. On ne méritait pas de perdre la partie contre le MCEE, qui ne nous a été supérieur à aucun moment. C’est dire qu’il y avait de la place pour un match nul, lequel aurait été équitable. Chaque équipe a dominé une partie de la rencontre. En d’autres termes, on avait les capacités techniques de confirmer la belle victoire contre la JSK lors du derby de la Kabylie avec un arbitrage correct.

- On comprend par là que vous avez été victimes du mauvais arbitrage de Zerouki, non ?
- evidemment, je suis très déçu par l’arbitre. C’est tout simplement lui qui nous a fait perdre, avec son arbitrage vicieux. Il a sifflé un penalty contre nous, qui était tout simplement imaginaire, au début de la partie. Il nous a tout simplement scié les jambes, ce qui explique d’ailleurs notre rendement en première période par rapport à celui de la seconde que nous avons dominée de bout en bout.
- Donc, vous remettez en cause la victoire du MCEE, n’est-ce pas ?
- Oui, évidemment. Le MCEE, qui ne savait plus quoi faire en seconde période, que nous avons dominé, ne mérite pas les trois points de la rencontre, car on aurait pu marquer plus d’un but. C’est pour cela que je dis que le partage des points de la rencontre aurait été plus équitable au bout, mais le football est ainsi fait.
- Vous gardez donc de ce match un profond sentiment de frustration, n’est-ce pas ?
- Au risque de me répéter, nous ne méritons pas de perdre, ce qui explique notre grande déception après le coup de sifflet final du match, en gardant en tête ce grand sentiment d’injustice, qui a remis notre compteur à zéro.

- Mais il faut reconnaître que vous n’avez inscrit qu’un seul but, insuffisant pour glaner un point, qu’en dites-vous ?
- Tout à fait. Une fois encore, l’efficacité nous a fait défaut, c’est clair, nous avions besoin d’un autre but qui nous aurait libérés. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ce n’est pas faute d’avoir essayé, on a été privés aussi d’un but valable que l’arbitre nous a refusé en seconde période.

- Justement, vous êtes l’auteur du but de votre équipe sur coup franc direct, quel sentiment avez-vous ?
- Je ne vous cache pas que j’étais content du but que j’ai inscrit sur le coup, car il est venu au bon moment, après ma belle prestation contre la JSK, pour signer mon retour à la compétition. Mais à la fin de la rencontre, je me suis rendu compte qu’il n’a servi à rien avec l’amère défaite que nous avons concédée. Sincèrement, j’aurais aimé que mon équipe gagne, ou à défaut fasse match nul avec un autre buteur, que de marquer et perdre la rencontre. Cela dit, on tâchera de rectifier le tir samedi contre l’USMH.

- Mais vous allez recevoir l’USMH à huis clos, cela ne risque-t-il pas davantager votre adversaire ?

- Je ne pense pas, car au point où on est, on ne peut se permettre un autre faux pas à domicile, que ce soit avec notre public, dont nous souhaitons le soutien, comme ce fut le cas lors du derby de la Kabylie, ou en son absence. Ce qui est sûr, on est sommés de gagner notre pari comme on l’a fait contre la JSK. L’USMH voyage bien, ce n’est pas nouveau, on sait ce qui nous attend face à cette redoutable équipe, imprévisible cette année. On gagnera, un point c’est tout, c’est la seule option pour nous de rester en course pour le maintien, d’autant plus que nos concurrents ont calé à leur tour la semaine passée.

-  On vous sent optimiste …

- Tout à fait, on n’est pas encore relégués, on va jouer 8 matchs encore. C’est dire que, mathématiquement, on a toutes les chances de renverser la vapeur en fin de parcours, si on arrive à enchaîner avec une seconde victoire à domicile samedi. Ce qui nous donnera la possibilité de profiter du derby béjaoui, contre le MOB, pour rester sur une dynamique victorieuse. Par contre, si on rate l’USMH, ce serait le coup de grâce pour nous. Ce que je ne souhaite pas, évidemment.

L. C.