Compétition au cœur du Clasico

Grandiose était la soirée de dimanche dernier au stade Bernabeu. La presse ibérique ne s’y attendait pas, ni même les publics des deux équipes, surtout le Barça qui est en train de traverser une mauvaise passe.

Avant cette rencontre, il avait quasiment perdu tout espoir de revenir dans la course après la série de défaites face à des équipes considérées comme étant faibles. Ce qui faisait des Catalans une victime expiatoire, du moins pour les chauvins du Real ou même de la presse madrilène qui s’attendait même à un match historique et une raclée pour les Blaugrana. Hélas, le réveil attendu de la bande à Martino est intervenu à l’occasion de ce match, où le Barça n’était pas forcément dans son meilleur jour, mais juste suffisamment pour surclasser un Real annoncé hyper-favori, mais qui n’a pas pu rivaliser face à une équipe catalane complètement métamorphosée.

Les mêmes défaillances, mais moins de dégâts

L’une des difficultés auxquelles a été confronté le Barça cette année, c’est certains postes où des joueurs sont en méforme et cela s’est répercuté négativement sur le rendement de l’équipe. Valdés dans sa cage, Mascherano dans son nouveau poste et la méforme de Busquets ou encore le niveau affiché par Xavi ont porté préjudice au dispositif de Martino. Et dimanche encore, les erreurs qui pouvaient faire profiter le Real sont venues pratiquement des mêmes éléments.

Valdes a une nouvelle fois confirmé qu’il n’a plus la tête à Barcelone, il a annoncé son départ il y a bien longtemps, et depuis, son niveau est en nette régression. Même son de cloche du côté de Mascherano qui a donné des sueurs froides hier aux quelque 1000 fans catalans présents au Bernabeu avec ses ratages, ses relances ratées et son marquage approximatif. Ceci dit, il a pu se rattraper au fil des minutes grâce à un assez bon match de Busquets, le régulateur de vitesse de l’équipe, qui, après avoir hiberné durant tout l’hiver, le printemps semble lui avoir fait pousser des ailes, aidé, il faut le dire, par Xavi auteur d’un match acceptable dans l’ensemble, se partageant la tâche avec son complice dans la récup’, et donnant un tempo qui permettait l’enclenchement des contres à partir de l’axe du terrain, soit tout à fait le contraire des locaux.

L’attaque reste le maillon fort avec ou sans Messi

Au match aller, alors que la machine n’était pas encore huilée, Messi était l’un des rares éléments qui n’ont pas pu briller. Cette fois aussi, ce n’était pas du tout le Messi qui faisait peur, mais l’efficacité n’a pas bougé d’un iota, on a presque l’impression qu’il a joué à l’économie, probablement pour gérer les soucis de santé qu’il a depuis quelques jours. Mais ce qui est sûr, c’est que ses accélérations ont à chaque fois semé le doute dans la défense locale, au moment où le Ballon d’or de l’autre côté était complètement dépassé, que ce soit à droite ou à gauche, en fonction des instruction données par Ancelotti visiblement pas du tout satisfait de la prestation de Bale.    

Iniesta

Ce qu’on doit retenir aussi après ce succès retentissant du Barça, c’est la volonté de l’équipe de rester dans la course au titre. Cela s’est traduit par son jeu offensif. L’équipe n’a pas baissé le rythme et a attaqué sans relâche, prouvant que le secteur offensif demeure le maillon fort, même si cela dépend de plus en plus de la forme d’Iniesta. L’artiste a ébloui le Bernabeu dimanche dans une soirée qui restera gravée à jamais dans les annales du football mondial.

S. M. A.

Nuit de doute à Madrid

Avant le coup d’envoi du Clasico, on sentait le public madrilène très en confiance, ça se voyait sur les visages des fans à l’intérieur du stade, mais aussi à l’extérieur où chacun s’adonnait au jeu des pronostics. Certains croyaient même Ronaldo and Co capables d’infliger au Barça la défaite historique qu’ils cherchent depuis les cinglants 5-0 et 6-2 encaissés durant la première décennie de ce siècle.

Situé dans le centre-ville, le stade Bernabeu n’offre pas les mêmes facilités qu’offre le Camp Nou à titre d’exemple. L’engouement des fans crée souvent un énorme bouchon, et c’est là que commencent les festivités, mais dimanche, tout le monde avait l’oreille du côté de l’Andalousie où se produisait l’autre rival, à savoir l’Atletico, qui pouvait prendre momentanément les commandes. Cela a, d’ailleurs, eu lieu. La pression est donc montée dès 19h quand le match à Séville s’est achevé sur un 2-0 pour les Colchoneros. Une position qui leur offre la tête du classement, avec l’espoir que le Real chute.

Que ce soit chez les supporters et surtout chez les joueurs, ce point a eu son importance, car le Real n’a pas été tranchant, sauf par contre, sinon l’équipe du coach Ancelotti n’a pas pu imposer son rythme, ni son jeu, pourtant avec le même dispositif qu’avant quasiment.

Le match pouvait basculer d’un côté comme de l’autre, mais les pieds de l’ex-leader étaient en argile et n’ont pas tardé à céder devant une équipe qui en voulait vraiment.

Tout le monde contre Bale

Acheté à Tottenham pour près de 100 millions d’euros, Bale est devenu le joueur peut-être le plus irrégulier de l’effectif merengue. Dimanche, il est tout simplement passé à côté de son match. Lorsque Ancelotti a appelé Benzema pour sortir, il a eu droit à des sifflets, car, à leurs yeux, c’est plutôt le Gallois qui devait quitter le terrain avec son match pratiquement raté, car, mis à part une accélération en plein axe qui a créé le danger dans une arrière-garde barcelonaise approximative, il a passé son match à permuter avec Ronaldo, en essayant de trouver la solution, en vain. Un fait qui en dit long sur le petit match des deux éléments, en l’absence de Jessé, vite adopté par le public local, et qui aurait pu donner un tout autre visage à l’attaque du Real s’il était là.

Le Bernabeu a donc tremblé. Le Real n’est plus leader, la course est tout simplement relancée. Certes, les stats sont encore favorables à l’actuel 2e du championnat, mais le sursaut d’orgueil des Catalans pourrait être un exemple pour que les autres en tirent les bonnes conclusions.

S. M. A.

L’arbitre hué avant le début du match

C’est devenu une habitude à Madrid avant chaque Clasico. L’arbitre qui a officié la partie du dimanche, à savoir Undiano Mallenco Alberto, a été copieusement sifflé dès l’annonce de son nom par le speaker du stade, et ce, avant même le début de la partie. Une situation rarissime dans un championnat professionnel comme la Liga. Les gens, qui assistaient à leur premier Clasico au Bernabeu en tant que supporters, ont condamné ce geste. A la fin du match, certains ont même fait le lien entre l’accueil et le carton rouge brandi au visage de Ramos qui était, pendant le match, la seule vraie décision qui a dérangé le public local.

 

Certains supporters du Real n’ont pas pu quitter le stade

Pas facile de digérer une défaite contre Barcelone !

A la fin du match qui s’est soldé sur un 4-3 pour les camarades de Messi, les fans locaux ont eu du mal à digérer cette chute vertigineuse face à l’ennemi juré.

En effet, on a pu vivre en direct des scènes incroyables qui en disent long sur la situation critique dans laquelle les fans merengues se trouvaient. Une jeune fille qui dit tout ce qui lui vient à l’esprit en direction d’un fan du Barça au summum du bonheur, d’autres plus calmes, mais au point de frôler la dépression n’ont pas pu quitter leurs chaises. Les scènes se sont poursuivies en dehors du stade où les nerfs étaient à fleur de peau, même entre les fans de la même équipe. On a pu le vérifier en assistant à une bagarre entre automobilistes. Le bouchon était énorme, mais malgré ça, les Espagnols, souvent connus pour leur calme, ont cédé à cette rage déclenchée par ce petit Argentin qui ne veut pas cesser à les intimider, même chez eux.

 

1500 fans du Barça au Bernabeu !

‘’Visca Barça, Visca Catalunya’’ a retenti au stade du Bernabeu dimanche soir. Pour cause, les fans du Barça étaient nombreux à faire le déplacement pour suivre le Clasico. Ils ont pris place dans la tribune des visiteurs située à l’est du stade, en haut, derrière l’un des poteaux de corner.

A l’aller, les Madrilènes n’avaient pas été aussi nombreux, leur nombre ne dépassait pas les 100. Un fait étonnant lorsqu’on connaît la popularité du club de la capitale.

S. M. A.

 

Saâd Dama (P-DG Mobilis) : «Avec Madrid, mais admiratif du réalisme catalan»

Le P-DG de Mobilis, Saâd Dama, a assisté, comme on vous le disait, au match Real-Barça.

Accompagné de Boudina, l’un des cadres du MJS, ainsi que le directeur adjoint de son entreprise, il a suivi le match avec ses hôtes de Magenta, l’entreprise qui a rapproché l’opérateur national et le Real. Il était donc avec le Real, mais il n’a pas caché son admiration pour le jeu du Barça. Nous avons eu une discussion avec lui à ce sujet qui nous a fait comprendre le pourquoi de l’intérêt de plus en plus important de Mobilis pour le football. «Certes, je suis ici au nom de Mobilis, tout comme les 10 gagnants du Quiz, au profit du Real, qui est en quelque sorte un de nos partenaires, mais je dois dire que le jeu produit par le Barça est alléchant. On parle de plus en plus de soucis défensifs, mais comme vous venez de voir (discussion à la mi-temps), le Barça réussit quand même à marquer, cela veut dire que malgré tous ses défauts, il garde le niveau qui lui permet de surclasser n’importe quelle équipe», nous a-t-il dit.

Notre objectif à travers le Quiz est d’encourager le fair-play

Mobilis a envoyé samedi 10 gagnants de son Quiz pour suivre le Clasico d’Espagne. Une tradition qui va se poursuivre, d’après le premier responsable de la boîte de télécommunication : «Il faut montrer aux fans algériens ce que c’est le fair-play. Avez-vous regardé une bagarre dehors avant le match entre les fans des deux équipes ? Aucune. Pourtant, on connaît les relations entre les deux clubs. Moi, je veux que les Algériens s’inspirent de ça, mais ce n’est pas en le voyant à la télé qu’on peut le comprendre. Donc, cette tradition, on va la perpétuer et on continuera comme ça la saison prochaine.»

«L’USMA n’est pas le seul candidat pour le match du Real, et le stade, c’est la FAF qui va le choisir»

Pour ce qui est du match amical du 18 mai contre le Real, Saâd Dama nous dira que l’USMA n’a pas garanti cette confrontation. «Ce n’est qu’une proposition parmi tant d’autres, on y réfléchit encore», et d’ajouter : «Pour le stade, rien ne se fera sans l’aval de la FAF, on va collaborer avec eux pour trouver l’enceinte idoine pour accueillir ce match-gala.».

S. M. A.  

 

Les gagnants du Quiz Mobilis du Real dans la tribune VIP

Mobilis a mis les moyens nécessaires pour assurer le meilleur accueil possible pour les gagnants de son Quiz à Madrid.

On vous racontait hier comment ils ont été accueillis dans la capitale et leur journée de rêve entre la Puerta del sol et Gran Via, jusqu’au soir où ils ont bénéficié du transport jusqu’au stade dans un bus, des billets VIP et un accueil chaleureux dans les tribunes chauffées du célèbre stade du Real. Des conditions très favorables et un service qui leur ont permis de vivre le match et de l’apprécier, même si la plupart a quitté le Bernabeu choqués par une prestation héroïque de Messi, eux qui sont pratiquement tous fans du Real Madrid.

La soirée s’est achevée devant un dîner dans un restaurant philippin, la nuit a été courte et la délégation est rentrée hier à 14h30 à Alger.

S. M. A.

Classement