Il a tenu un point de presse hier
En effet, l’entraîneur en chef du Mouloudia d’Alger a entamé son point de presse en évoquant le stage à Tlemcen qui a débuté hier. «Ce stage est important pour préserver l’âme de l’équipe. Ce stage devrait servir le groupe pour récupérer et surtout se solidifier. On va profiter de cette trêve pour revenir prêt à toute épreuve quand le rideau se lèvera. Comme je l’ai dit, on va axer notre travail surtout sur la récupération, car, à ce stade de la compétition, il faut la gérer pour éviter d’avoir des blessés», dira Bouali. Ce stage permettra aux joueurs d’éviter d’avoir des crampes et des courbatures musculaires qui diminueront de leurs forces à la reprise des débats. Les matches amicaux seront aussi au menu de ce stage, puisque Bouali en parle : «Nous aurons des matches tests face au WAT dimanche et mercredi.»
«Un programme spécial pour les joueurs qui reviennent de blessures»
Donc, lors de ce stage, le staff technique ne forcera pas sur la charge de travail. Mais qu’en est-il des joueurs qui reviennent de blessures, à savoir Metref, Bachiri, Bouguèche, et Ghazi qui sont restés tout de même un moment à l’arrêt. Pour Bouali : «Les joueurs qui reviennent de blessures vont être soumis à une préparation spéciale. Ils passeront par des étapes avant de suivre le programme avec leurs camarades.» Comme il l’avait annoncé quand on avait parlé de Metref qui voulait jouer contre la JSK, Bouali nous avait déclaré : «Après la convalescence et la rééducation, il faut une préparation avant de plonger dans la compétition.» Ce qui va permettre à Bachiri et Metref de profiter de cette occasion afin de retrouver leurs places respectives.
«Travail et concurrence définissent la valeur du joueur »
Si Ghazi et Bouguèche ont repris le travail, Metref et Bachiri sont aussi en bonne voie pour le faire. Ce qui ne va pas faciliter la tâche au coach qui aura du mal à composer une équipe, surtout que tout l’effectif sera prêt à relever n’importe quel challenge. Bouali lance : «Je préfère avoir différents choix que des absences. Voir l’infirmerie se fermer, c’est le souhait de chaque entraîneur. On aura des matches difficiles à disputer et l’apport de chaque élément sera le bienvenu.» Quand il y a le choix, tout le monde voudrait savoir que fera Bouali pour choisir tel ou tel joueur. Le concerné dira : «Seuls le travail et la concurrence peuvent trancher sur le niveau du joueur. J’ai toujours aligné les meilleurs dans les matches officiels et je le ferai toujours. On est là à Tlemcen pour bien travailler et les joueurs qui s’illustreront auront la chance de défendre les couleurs du Mouloudia. C’est sûr que je préfère avoir tout le monde opérationnel lors de la finale, y compris Metref et Bachiri. Ensuite, ce sera à moi de faire mes choix.»
«Le mental sera aussi au menu»
Si jusque-là Bouali a parlé du programme du stage qui ne comportera que la récupération, il insiste aussi sur le volet psychologique en insistant sur ce point : «On aura un grand travail psychologique à faire et les joueurs doivent songer plutôt aux matches qui précèdent la finale, car, ils sont capitaux et définiront notre avenir en championnat.» Bouali n’a jamais déclaré que le podium s’éloigne. Pour lui, tout reste jouable, et il veut tout mettre en œuvre afin que les Vert et Rouge assurent lors de cette dernière ligne droite et le formulera ainsi : «Pour assurer une place sur le podium, nous devons jouer notre va-tout devant le CABBA et l’USMH. Ce serait une belle chose avant d’aborder la finale de la Coupr d’Algérie.»
«Aucun joueur n’a assuré sa place de titulaire»
Pour secouer le cocotier et mettre les joueurs devant leurs responsabilités afin qu’ils se surpassent lors du stage de Tlemcen, Bouali annonce : «Personne n’a assuré sa place de titulaire pour la finale, car chaque joueur est menacé de blessure.» «Chaque joueur doit prouver qu’il mérite vraiment de jouer.» Une façon de faire comprendre à ses poulains qu’ils doivent le convaincre encore une fois pour qu’ils représentent le Mouloudia d’Alger lors du sprint final.
«Je ne peux pas faire jouer Fabre»
Quand on parle de joueurs, dernièrement le poste de gardien de but a fait couler beaucoup d’encre. Les bourdes de Djemili ont même laissé dire que Fabre allait être aligné. Même le portier avait déclaré dans ces mêmes colonnes qu’il est prêt à saisir sa chance. Mais Bouali met fin au rêve du joueur en déclarant : «Fabre est victime de blessures et c’est une grosse perte pour le Mouloudia. Je ne peux pas m’aventurer et le laisser jouer, surtout qu’il n’a joué aucune minute depuis l’entame de la saison. Tout le monde a jugé Fabre sans le voir jouer. C’est dommage, car on préfère toujours avoir deux gardiens plutôt qu’un surtout dans un poste sensible et stratégique. Il y a aussi Bouzidi qui revient en force.» Donc, Fabre continuera à cirer le banc jusqu’au tomber du rideau.
« Djemili a toute ma confiance »
Mais pour ce qui est de Djemili, Fouad Bouali dira : «J’ai discuté avec Djemili et il a toute ma confiance. C’était important que Djemili refasse surface contre la JSMC.» Il assure, que comme tous ses camarades, Djemili évolue sous une grosse pression. Il explique : «Les joueurs sont sous pression et tout cela se répercute sur leur rendement. Nos attaquants subissent une grosse pression. C’est ce qui explique leur manque de réalisme. Il y a des joueurs qui préfèrent ne pas recevoir le ballon, plutôt que de le rater, car ils ont peur d’être insultés.» Effectivement, après l’humiliation contre les Usmistes, le public était très affecté et ne s’est pas fait prier pour le montrer aux joueurs. La défaite contre la JSK a aussi ajouté une autre couche. Il a fallu enfin attendre samedi passé pour que le MCA assure la qualification pour voir le public s’apaiser. Mais tous les joueurs savent qu’au Mouloudia d’Alger, la pression fait partie du quotidien et les joueurs le savent.
«La JSK nous a battus sur balles arrêtées»
En parlant de pression, il revient sur la défaite contre la JSK en déclarant : «La JSK nous a battus par 3 à 0 sur balles arrêtées seulement. En revoyant le match, la JSK n’avait pas pris les rênes du match.» Mais pour les supporters, ce qu’ils retiendront c’est le 3 à 0 concédé. Que ce soit sur balles arrêtées ou autre, le mal est fait et il faudrait du temps pour recoller les morceaux. En évoquant le clasico, Bouali s’est souvenu d’une scène et il a tenu à la raconter. «Un dirigeant de la JSK a lancé un second ballon sur le carré vert et si j’étais responsable, je l’aurais chassé.»
«Je n’accepte pas la critique destructive»
Avant de clore son intervention, le coach Bouali qui a été très critiqué ces derniers temps, car, pour beaucoup, le schéma tactique (4-5-1) et le choix des joueurs n’ont pas été judicieux contre la JSK, ce qui a engendré cette humiliation. Le coach dira : «J’ai été très critiqué. Normal, je gère. Par contre, ce que je n’accepte pas, c’est la critique destructive.» Mais la critique fait partie du monde du foot. Il faut l’accepter, malgré tout. Il faut être professionnel en tout. Bouali dira : «On est loin du professionnalisme. La preuve, on n’a même pas un stade pour s’entraîner.» C’est une dure réalité, car, le MCA, même à l’ère de la Sonatrach, attend toujours que les infrastructures soient prises en considération. Bouali ne parle pas seulement des stades d’entraînement, mais aussi des terrains qui abritent les matches de ligue une en déclarant : «Les stades où on évolue n’ont même pas des vestiaires dignes d’un club pro.»
En somme, le Mouloudia d’Alger travaille dans la sérénité à Tlemcen et Bouali veille au grain pour revenir à Alger avec un groupe fin prêt à relever cette dernière bataille.
A. Z.
Lavatsa et Dibi sont rentrés chez eux pour renouveler leurs visas
En ce qui concerne les Africains, Dibi et Lavatsa, ils sont rentrés chez eux pour renouveler leurs visas. Dès que ce sera fait, ils reviendront au Mouloudia d’Alger.