«Ce qu’il faut savoir, c’est que mon départ de Getafe n’était pas un cas en lui-même. Je n’ai absolument rien demandé pour rester et je n’ai reçu aucune garantie de la part de mes dirigeants pour que je continue mon parcours avec mon équipe. L’histoire est simple, j’avais la possibilité de quitter l’équipe lors du dernier mercato hivernal. Cependant, ses exigences financières étaient élevées pour m’accorder mon bon de sortie. C’est la seule et unique raison qui a fait que je suis resté durant le mois de janvier.» Exigeant plus de détails, Mehdi Lacen dira : «Excusez-moi de ne pouvoir répondre à votre question. Ce sont des choses qui ne concernent que ma direction et moi-même. Je ne veux pas que ça paraisse dans les médias.»
«Mon avenir, je n’ai encore rien décidé»
Après avoir connu un certain calme depuis janvier dernier, l’approche du mercato estival remet au jour les rumeurs de départ de Lacen en fin de saison. Ce à quoi l’intéressé répond : «Pour le moment, je n’ai pris aucune décision concernant mon avenir. Je suis concentré sur la suite du parcours de mon équipe en Liga où des matchs importants nous attendent. Si on veut se maintenir, il faudra bien négocier nos prochaines sorties. En début de saison, on était bien classés, mais maintenant, je pense que le problème est d’ordre psychologique. Ce qui est sûr, il faudra se surpasser pour aller chercher le maintien. L’entraîneur a changé et je veux travailler encore pour récupérer ma place de titulaire. Une fois cette étape remplie, je pourrai penser à mon avenir et à ma destination, que ce soit en Espagne ou autre part.» De quoi laisser le doute planer sur l’avenir de l’ancien joueur d’Alaves avec son club.
«Brahimi et moi vivons la même situation»
Cette saison encore, la Liga espagnole compte en son sein pas mal de joueurs algériens qui se produisent chaque week-end. Feghouli et Brahimi sont les deux exemples les plus édifiants pour aborder le sujet du choix porté par ces jeunes joueurs sur le championnat ibérique. Dans ce sens, l’intervenant assure : «Ce sont deux jeunes joueurs (Feghouli et Brahimi, ndlr). Ils débordent d’énergie et le championnat espagnol correspond parfaitement à leur profil. Concernant Sofiane, il est le plus à l’aise puisqu’il joue dans un grand club comme Valence qui est bien classé et n’est pas menacé. Ce qui n’est pas le cas de Brahimi à Grenade puisque son équipe vit une situation difficile. C’est ce que je vis avec Getafe. Yacine est un jeune joueur talentueux et a largement les moyens d’évoluer dans une équipe de plus grande envergure. Cependant, le football est ainsi fait. Le plus important est qu’il continue à travailler pour qu’il puisse avoir la chance de se produire avec une meilleure écurie même s’il joue avec une équipe respectable comme Grenade. Le facteur chance est aussi présent et il ne faut pas le négliger.»
«Le choix de Cadamuro est payant»
Une fois la page Feghouli et Brahimi close, Lacen a été interrogé sur son autre équipier en sélection, Liassine Cadamuro, qui a troqué son maillot de la Real Sociedad pour celui de Majorque. Sur ce point, il affirme : «Aujourd’hui, on peut se rendre compte que le choix de Cadamuro a été payant. Il ne jouait pas beaucoup avec la Real Sociedad, il vivait une situation compliquée comme celle que je vis avec Getafe. Maintenant, il joue régulièrement, c’est ce qui l’a aidé à récupérer tous ses moyens. Ce qui me fait dire que la compétitivité est très importante pour un joueur de football.»
«Chanceux de faire partie de l’EN»
Après en avoir fini avec l’actualité de son club et ses camarades en sélection, Mehdi Lacen a ouvert la parenthèse équipe nationale. D’emblée, il dit : «Je me considère comme un joueur chanceux puisque je fais partie de cette équipe nationale surtout en ce moment où on parvient à s’illustrer. Il y a de nouveaux joueurs jeunes et talentueux qui sont venus renforcer les rangs de l’EN et ont très vite apporté le plus attendu. C’est une très bonne chose pour nous. L’entraîneur national a affirmé qu’il prendrait des joueurs prêts et c’est ce que je m’efforce de faire chaque jour aux entraînements et aussi mentalement, et ce, pour être paré à tous les scénarios possibles.»
«Nos chances sont réelles au Brésil»
En sa qualité de vice-capitaine d’équipe, le joueur de Getafe donne son avis par rapport au groupe de l’Algérie en coupe du monde où les Verts affronteront la Belgique, la Russie et la Corée du Sud : «Nos chances sont vraiment réelles. Le football est ainsi fait. On doit jouer avec l’esprit de tout donner pour aller chercher la qualification au 2e tour de la compétition. Je sais que nous avons déçu notre monde après notre élimination précoce lors de la coupe d’Afrique. Il faut qu’on prouve que ce n’était qu’une erreur de parcours. Pour cela, il nous faut une grande concentration pour répondre présents notamment lors du match face à la Corée du Sud.» Justement, beaucoup a été dit sur l’absence de match amical face à une formation ayant le même style de jeu que celui des Coréens. Cependant, l’intervenant ne se soucie pas de ce paramètre et assure : «Ce qu’il faut avant tout, c’est une bonne préparation. La FAF a mis tous les moyens nécessaires pour mettre en place un programme de préparation adéquat. Pour la Corée, nous aurons le temps de bien étudier son jeu. Nous voulons entrer dans l’histoire en étant la première équipe à accéder au second tour de la coupe du monde, ce qui serait une première pour le football algérien et un stimulant pour nous, joueurs.»
«Bentaleb ? Un grand plus pour l’EN»
Lors de la dernière rencontre amicale disputée par les Verts au stade Tchaker de Blida, un joueur a suscité l’engouement et était la véritable attraction de ce match. Il s’agit de Nabil Bentaleb, milieu de terrain de Tottenham qui évolue dans le même poste que Lacen. Sur ce point, il dit : «Bentaleb est un jeune joueur de 19 ans. C’est un garçon avec une marge de progression énorme. De plus, il évolue dans une grande équipe comme Tottenham. A son âge, je jouais encore dans les divisions inférieures en France. S’il est arrivé à ce niveau aussi rapidement, c’est qu’il est doué et je suis sûr que ce sera un grand joueur. La meilleure preuve est son match réalisé face à la Slovénie.»
«Vahid doit continuer sa mission»
Une fois la coupe du monde terminée, l’EN se retrempera dans la compétition africaine avec en ligne de mire les qualifications pour la CAN 2015 au Maroc. Cependant, la question de l’avenir du sélectionneur national a pris le dessus et tout le monde s’intéresse à ce que fera le Bosnien après l’épreuve mondiale. Invité à donner son avis, il avoue : «Je suis pour le maintien de Vahid Halilhodzic. Il a beaucoup apporté à l’équipe nationale depuis sa venue. En plus, dans le football, il n’y a pas mieux que la stabilité. C’est un gage de réussite. Il y a des choses qui peuvent changer d’ici là. Cependant, nous concernant, on doit se concentrer sur le terrain et penser à effectuer une bonne préparation pour aborder au mieux la prochaine coupe du monde.»
Synthèse Islam Zemam