EN : «Le futur employeur de Gourcuff doit verser 500 000 €»

Gourcuff en Algérie, l’affaire n’est pas encore conclue. Elle risque de ne pas se faire sans heurt. Dans une surprenante déclaration à RMC Bretagne, l’avocat du FC Lorient jette un pavé dans mare

Le coach devra régler son conflit avec la direction du FC Lorient, plus précisément avec son président Loic Fery avec qui le courant ne passe désormais plus. Si Gourcuff a décidé de ne pas rester au club, en ignorant pour la 2e fois en l’espace d’une semaine l’ultimatum qui lui a été fixé, au FC Lorient on n’est pas près de lâcher prise de sitôt. Dans un sortie médiatique très surprenante, l’avocat du club breton a affirmé que «Gourcuff ne partira pas de Lorient gratuitement». Selon cet avocat qui s’est confié au correspondant de RMC en Bretagne avant le match Evian Thonon-FC Lorient, «celui qui voudra s'attacher les services du coach devra sortir le chéquier. Une indemnité de départ représentant 6 mois de salaire sera réclamée au futur employeur de Gourcuff. Cela représentera l’équivalent de 500 000 euros.» Une déclaration surprenante dans la mesure où tout le monde sait que le contrat de Christian Gourcuff prendra fin au mois de juin 2014, mettant un terme à un accord de coopération de 4 ans signé en décembre 2009. Si l’avocat du FC Lorient dit vrai, c’est qu’il doit y avoir dans le contrat qui lie Gourcuff au club une clause que l’entraîneur n’aurait pas respectée. Car en termes d’indemnités, l’avocat de Christian Gourcuff lui aussi en parle, mais c’est plutôt en faveur de son client.

Dans une interview accordée au journal Ouest France, Didier Poulmaire, l'avocat de Christian Gourcuff, est revenu sur les raisons du conflit de son client avec Loïc Féry, qui le pousse au départ, car, selon lui, la première proposition de contrat que le club a soumis au technicien a vu l’introduction d’une clause liée à la communication et qui n’a pas du tout plu à Gourcuff : «Ce qui m'a surpris, c'est que le contrat était déjà signé ! Et quand vous recevez un contrat déjà signé, ce n'est pas vraiment une proposition... C'est en fait une offre à prendre ou à laisser ! C'est un peu pour dire : c'est moi qui décide et pas autrement ! Je considère que ce n'est pas la meilleure manière de faire. Cela fait vingt ans que je travaille dans le sport et si j'ai déjà connu cela, c'était plutôt lorsqu'une écurie de Formule 1 faisait signer un pilote de 20 ans, avec tout à prouver. Christian, cela fait vingt-cinq ans qu'il est au club...»

 

Que fera la FAF ?

Mais le point essentiel qui doit intéresser la partie algérienne est cette histoire d’indemnités liées au départ. Si l’avocat de Lorient parle d’une somme de 500 000 € que Gourcuff ou son futur employeur doit verser pour obtenir le quitus de départ, l’avocat de Gourcuff confirme qu’il y a un enjeu sur le volet financier et qui a trait aux indemnités. Cela veut dire que Gourcuff ne sera pas totalement libre en juin

«Bien sûr, s'il doit y avoir des éventuels droits exigibles en cas de non-renouvellement, alors la loi s'appliquera. Mais avant cela, je veux mettre en avant le fait que Christian a le droit à un traitement digne. S'il n'y a pas d'envie ou s'il y a une divergence de vue profonde, alors il faut que cela lui soit dit. Et alors, Christian en tirera les conséquences.» Une réponse pleine d’ambigüité qui ressemble à une confirmation des menaces émises par l’avocat du club. Evidemment, les déclarations de Poulmaire ont été faites à la date du 5 mars et l’intervention  de l’avocat de Lorient ne s’est, elle, produite qu’hier. Cela peut ressembler à une suite ou à une réaction aux propos de Poulmaire pour mettre plus de pression sur les épaules de Christian Gourcuff… Une affaire à suivre.

Amir Bens

 

 

 

 

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