MCO-Belatoui dit tout : «Pour le technique, c’est moi le patron !»

Depuis qu’il est retourné au MCO, l’ancien international constate de jour en jour la difficulté de la mission qu’on lui a confiée.

Omar, on vous souhaite un joyeux anniversaire…

Merci à vous, j’ai fêté mon anniversaire ce dimanche soir avec ma petite famille, c’était assez convivial, ce sont des souvenirs qu’on ne peut oublier, heureusement.

 

Ce petit moment de bonheur vous permet d’oublier toutes les mésaventures que vous rencontrez dans votre mission, non ?

Non, au contraire, malgré toutes les difficultés rencontrées, je trouve toujours du plaisir à exercer ce métier d’entraîneur dont je suis devenu passionné.

 

Mais reconnaissez que cette trêve n’est pas porteuse de bonnes nouvelles, non ?

Disons que les choses ne se déroulent pas comme on le souhaite. Cependant, si vous vous fiez au phénomène de l’absentéisme devenu récurrent ces derniers jours, pour la reprise dimanche, on ne comptait que trois absences.

 

On en dénombrait plus…

- Je vais énumérer les absences. On a Heriet, Fedal, Mokhtar et Benamar qui sont blessés, Bouaïcha a demandé l’autorisation de s’absenter, qui lui fut accordée, tandis que Saïdi est retenu en équipe nationale militaire. Pour moi, seuls trois joueurs se sont absentés sans motif, il s’agit de Nessakh, Amri et Amrane. Je le répète, seuls ces trois éléments ont boudé la reprise.

 

De l’extérieur, les gens disent que vous n’avez pas les coudées franches, votre réaction ?

Ces gens se trompent lourdement. Pour les décisions techniques et autres choix à faire, le patron, c’est moi, là-dessus il n’y a aucune discussion. Par exemple, c’est moi qui ai pris la décision d’aligner le jeune Fekih et je vais donner la chance à d’autres jeunes du cru. Je reconnais, certes, que j’ai le soutien non négligeable de mon employeur.

 

Pourquoi insistez-vous sur ce point précis ?

Je ne veux polémiquer avec personne, c’est juste une mise au point à ceux qui spéculent sur mes choix ; tout de même, ceux-là oublient que j’ai fait une longue carrière de footballeur dans le haut niveau et lorsque je fais mes choix, je me base sur la valeur du joueur, en plus, bien entendu, sur sa forme du moment. Certes, je sollicite mes collaborateurs dans le staff pour un conseil, mais le dernier mot me revient. Cela était clair dès ma prise de fonction.

 

Avez- vous le contrôle du groupe ?

C’est normal que je contrôle bien mon groupe. La preuve, je n’ai eu de problèmes avec aucun de mes joueurs. C’est vrai, certains ne sont pas satisfaits de mes choix, mais on ne peut contenter tout le monde tout de même.

 

Des joueurs, pour afficher leur mécontentement, boudent carrément l’entraînement…

Ils sont libres de faire ce qu’ils veulent, mais il faut qu’ils sachent que les absences sont signalées chaque jour à la direction. Demain, un joueur qui enregistre de nombreuses absences pendant la saison ne devrait pas être étonné en constatant que des ponctions sur salaire lui ont été infligées. Comme on dit, tout travail mérite salaire.

 

Quand les joueurs ont sollicité votre intervention pour régler le problème des salaires, vous aviez refusé, pourquoi ?

J’ai dit aux joueurs que je suis dans l’impossibilité de leur régler ce problème. En revanche, j’ai interpellé Djebbari et même les autres dirigeants afin de faire de leur mieux pour résoudre ce problème. Détrompez- vous, la direction est en train de bouger pour réunir l’argent nécessaire afin de satisfaire tous les joueurs prochainement.

 

Il faut le dire aux joueurs qui sont impatients de percevoir leurs salaires…

Tout de même, je ne peux empiéter sur les prérogatives des autres. Mon rôle est de gérer le côté technique, c’est le message que je voulais transmettre aux joueurs. Malheureusement, tous ne l’ont pas bien saisi.

 

Notamment Nessakh qui boude depuis presqu’un mois les entraînements…

Pour moi, ce joueur est en absence irrégulière. Maintenant, il est libre de justifier son absence en prétendant, je crois, qu’il serait malade (d’après Nessakh, il souffre d’un mal au dos, ndlr). Franchement, je ne suis pas convaincu par cet argument. Je refuse de polémiquer avec lui, mais il lui reste une petite chance pour nous faire changer d’avis.

 

Laquelle ?

S’il ne rejoint pas l’équipe pour le stage qui débute mercredi, ce sera foutu pour lui. On ne va trop focaliser sur ce cas, on a un groupe de joueurs à gérer, Nessakh n’est quand même pas le MCO.

 

Vous êtes remonté contre lui…

Le fait qu’il ait fermé son portable, cela signifie quoi ? S’il vous plaît, on change de sujet parce que je suis fatigué de parler d’un joueur qui n’en fait qu’à sa tête, et c’est dommage.

 

Aoued, en revanche, fait de son mieux pour regagner sa place au sein de l’équipe…

Je vais d’abord parler de la personne. Aoued est un vrai professionnel et son comportement est exemplaire, mais comme tout être humain, il a ses défauts. Peut-être qu’il a eu tort en critiquant son employeur, mais d’après ce que j’ai su, il passait par une mauvaise période. Désormais, il est revenu à de meilleurs sentiments. Face à L’USMBA vendredi, il a joué 90 minutes et a montré quelques belles facettes dans son jeu, c’est un élément sur qui je compte beaucoup pour les matches qui restent.

 

En misant sur les jeunes du cru, où voulez-vous arriver ?

Là aussi, j’ai une précision à apporter. Je ne fais pas de sentiment, j’essaie de prendre les meilleurs afin de les aider à acquérir de l’expérience en se frottant quotidiennement aux joueurs chevronnés de l’équipe senior. Contre la JSS, j’ai tenté un coup de poker en misant sur Fekih, cet élément ne m’a pas déçu, il a marqué en deux matches de championnat trois buts. Djadane accumule lui aussi des matches en L1, en attendant que Hassouna, Ezzemani, Chlaoua ou mon neveu, Omar Belatoui, leur emboîtent le pas. Mon but est d’aider ces jeunes à émerger dans l’équipe fanion. Si demain on a deux ou trois autres joueurs titulaires issus des catégories jeunes du club, ce sera notre grande satisfaction.

 

Quelle est votre réaction à la menace brandie par les joueurs de boycotter le stage au cas où la direction ne les payerait pas ?

Je m’oppose farouchement à ce procédé. Quand j’étais joueur, jamais on a fait une telle chose, on ne rate pas un entraînement ou un stage sous prétexte que votre employeur tarde à vous verser vos salaires, d’autant que le club traverse une situation critique en championnat. Certes, il s’agit de leurs droits, mais ce n’est pas de cette façon qu’on va résoudre le problème. J’ai bon espoir que nos joueurs ne vont pas mettre à exécution cette menace.

 

L’espoir de se maintenir en L1 existe-t-il ?

Il existe réellement et pour que cet objectif prenne forme, on doit absolument gagner nos quatre matches à Oran (réception du MCEE, du CRBAF, de la JSMB et du RCA), ça ne va pas être facile, mais on y parviendra incha Allah.

M. S.

 

 

«Je m’oppose farouchement au boycott»

«Nessakh n’est pas le MCO»

«Je compte beaucoup sur Aoued»

«Mon but est d’aider nos jeunes à émerger»

 

 

 

Pourquoi on n’a pas prévu un déjeuner

Finalement, après vérification de l’information, ce sont les joueurs qui ont demandé à ne pas être rassemblés avant le déplacement hier pour Sidi Bel-Abbès pour un déjeuner, vu que le match était prévu à 15H00. Les joueurs ont refusé que la direction les convie à un déjeuner afin que l’horaire du départ pour Sidi Bel-Abbès ne soit pas avancé à 10H30.

 

Le biquotidien, si…

Ayant programmé deux séances pour ce mardi, le staff technique pourrait renoncer à cette programmation en se contentant d’un seul entraînement aujourd’hui. «Cela dépendra de la forme affichée par les joueurs lors du match amical à Sidi Bel-Abbès», prévient Omar Belatoui, plutôt soucieux de la fraîcheur physique de ses joueurs, d’autant qu’un calendrier démentiel attend les équipes de L1 à la reprise du championnat.

 

Djebbari veut plus d’Ooredoo

Invité par l’opérateur Ooredoo le week-end dernier à Paris en compagnie d’autres présidents dont les clubs sont sponsorisés par cet opérateur, Youssef Djebbari en a profité pour demander, paraît-il, aux responsables d’Ooredoo une rallonge, a-t-on appris.

 

Le stage devrait coûter 160 millions

Les frais du stage qui commence ce mercredi à Béni Saf devraient coûter à la trésorerie du club la somme de 160 millions, soit un tarif abordable pour un club qui vit une crise financière assez aigüe.

 

Bouazza, la solution ?

Le néo- international olympique Bouazza Krachai, qui évolue au poste d’arrière gauche, pourrait constituer une solution pour le staff technique afin de combler ce poste où l’habituel titulaire, Chemseddine Nessakh, n’a pas donné signe de vie depuis un mois.

Tags: ,

Classement