Deux semaines environ après sa visite à Alger en compagnie de son épouse, Christian Gourcuff, bien qu’emballé par le projet de Raouraoua, n’a encore rien signé pour officialiser cet accord.

L’entraîneur des Merlus qui a été sollicité le week-end dernier en conférence de presse d’avant-match pour évoquer son avenir à Lorient, voire de donner des nouveautés concernant sa possible venue en Algérie pour prendre en mains le projet présenté par Raouraoua, n’a pas vu utile de donner des précisions, il a même esquivé la question relative à l’offre algérienne, ce qui pourrait être un signe de l’approche de la fin de sa longue collaboration avec le club breton.

Promotion

Les plus optimistes des Algériens sont enthousiastes à l’arrivée du technicien français pour intégrer le projet établi par la FAF, son passé plaide pour lui, et le discours qu’il a eu avec Raouraoua pourrait l’inciter à accepter la mission. Mieux encore, une source proche du dossier nous a même affirmé que l’entraîneur a montré sa disponibilité à prendre les rênes des A après le Mondial, et ce, suite à une proposition faite par le président Raouraoua et qui concerne la période cruciale des éliminatoires du Mondial, il s’agit en fait d’un poste qu’il occupera momentanément et dans le cas où Raouraoua ne trouvera pas l’homme qu’il faut pour assurer le passage à la période redoutée de l’après-Vahid.

Surprise

La même source ajoute que cette proposition du patron du foot algérien était inattendue, Gourcuff était même surpris d’entendre le discours complètement différent de ce qu’on lui avait promis, car initialement et lorsqu’il a accepté de venir avec son épouse visiter Alger et les installations de la FAF, c’était pour un projet relatif à la formation, un plan  qui donnerait des prérogatives intéressantes à l’actuel entraîneur des Merlus  qui s’est même vu offrir l’opportunité de diriger les espoirs dans le cadre des éliminatoires des prochains JO 2016, une carte blanche lui a été promise, ce qui constitue une grande marge de manœuvre dans le but seul et unique de gagner sa confiance et de dire oui. Quoique la proposition de prendre les A a quelque peu choqué l’intéressé qui s’attendait à tout, sauf à prendre l’équipe nationale A, même si c’est par intérim.

Difficulté

L’offre alléchante de prendre en mains l’équipe nationale juste après un Mondial a donné du tournis à Gourcuff, qui pourrait tenter l’expérience en attendant que la FAF trouve chaussure à son pied, car il faut reconnaître que la mission de mettre la main sur un coach dans la situation actuelle et avec les difficultés de gérer les humeurs

d’Halilhodzic est de plus en plus difficile.

D’un côté, le coach déclare son intention de répondre à son supérieur après le Mondial concernant la prolongation ou non de son contrat, de l’autre, la FAF voudrait préparer le terrain pour assurer le passage annoncé à une ère nouvelle, mais ce qui paraît très clair, c’est que la FAF n’arrive pas à trouver le candidat idéal pour satisfaire ses besoins, c'est-à-dire quelqu’un qui acceptera de dire oui, tout en restant à l’écart jusqu’à la période d’après-Mondial, avec le risque de voir l’EN réussir sa participation, chose qui impliquerait la reconduction du Bosnien qui, faut-il le rappeler, bénéficie du soutien des hautes autorités du pays, à l’approche d’une CAN qu’abritera le pays voisin et que les Verts attaqueront dans le but de la remporter.

S. M. A.