Les responsables kabyles ont choisi comme lieu de leur séjour l’hôtel des Roses, établissement hôtelier propriété du président de l’USMB, Mohamed Zaim. En dehors des séances d’entraînement effectuées au stade Brakni, le patron de l’USMB a promis à ses hôtes de faire en sorte à ce que la JSK puisse s’entraîner au stade annexe de Tchaker. Il s’est même engagé personnellement à s’occuper des détails relatifs aux autorisations, etc. Chose promise chose due, Aït Djoudi et son groupe se sont en effet déplacés à Tchaker pour s’y entraîner hier matin. Tout a bien commencé pour les Canaris… Avant que le directeur du stade accompagné de ses vigiles ne vienne chasser la JSK du stade.
Zaïm.
Si du côté de la JSK, l’hypothèse du complot est de mise, la version des gens de Blida est complètement différente. En effet, les différents responsables locaux ont tous montré Mohamed Zaïm comme étant le principal responsable de ce qu’ils ont appelé : «un malentendu ». D’ailleurs, un haut responsable à la DJS de Blida qui a souhaité garder l’anonymat n’a pas hésité à désigner Mohamed Zaïm comme principal responsable de cette mascarade. «Zaïm a promis le stade à la JSK, ce qu’il aurait pu faire s’il avait respecté la procédure. Avant de confirmer à Hannachi le créneau, il aurait dû venir nous voir pour nous demander l’autorisation… Mais le monsieur croit qu’il a tous les pouvoirs. Tchaker n’est pas une écurie ! Son entretien nous coûte les yeux de la tête…Et puis, il y a un règlement, une procédure, on ne débarque pas comme ça à l’improviste dans un stade pour s’y entraîner… »
Raouraoua. De notre côté, notre petite enquête nous a menés à une autre explication dont le président de la FAF en est l’acteur principal. Explication. C’est depuis près de cinq années que le stade Mustapha Tchaker est le jardin de l’équipe nationale. Cette arène est devenue une des clés de la réussite de l’EN. Raouraoua qui a perdu beaucoup d’argent pour l’entretien de la pelouse du stade principal et de l’annexe n’accepte pas qu’une autre équipe, autre que la sélection, l’utilise. Le joyau de l’EN ne doit pas être piétiné par tout le monde », nous dit-on. D’ailleurs, lors du dernier derby algérois (USMA 3-0 MCA), le président de la FAF, Mohammed Raouraoua, avait fustigé le directeur du stade Tchaker pour avoir laissé le Mouloudia d’Alger s’entraîner à Tchaker. Mustapha Zidoune n’a donc été motivé que par sa peur du boss de la FAF. Il avait le choix entre subir les foudres du président ou renvoyer, ou «humilier» la Jeunesse Sportive de Kabylie. Sans penser aux conséquences, Mustapha Zidoune a choisi la deuxième option.
S. B.
Mustapha Zidoune : «Les Kabyles auraient dû nous solliciter avant… »
Le premier responsable du complexe sportif Mustapha Tchaker est convaincu d’avoir pris la bonne décision. Joint hier par nos soins, Mustapha Zidoune dira : «La JSK n’a eu aucune autorisation de notre part ou de la part de la DJS de Blida qui lui donne le droit d’effectuer une séance d’entraînement au stade annexe de Tchaker. Il y a un règlement, il y a des lois ! Je ne peux pas autoriser les gens à venir occuper mon stade comme ça. J’ai des responsabilités. Je devais prendre une décision et je l’ai fait. J’estime avoir pris la bonne. Ma conscience est tranquille… Je comprends la déception et la colère des Kabyles, cependant, je leur dirais qu’ils auraient dû venir nous voir et respecter les procédures. Sans cela, ce sera l’anarchie totale et notre stade deviendra une écurie. »
A. D.
Ziane Bouziane (DJS de Blida) : «Je n’y suis pour rien dans cette histoire»
Le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Blida s’est totalement démarqué de cette affaire, de ce qui est arrivé à la JSK. Ziane Bouziane que nous avons pu joindre hier après les incident de Tchaker nous dira : «Ce qui est arrivé à Tchaker ce matin me dépasse. Il y a un directeur du stade, en la personne de M. Mustapha Zidoune. Lui seul avait le pouvoir de décider de laisser ou pas la JSK s’entraîner. Néanmoins, si vous voulez mon avis que je donne en se me basant sur le peu d’informations que j’ai recueillies, je dirais que le club aurait dû passer par les responsables de l’établissement avant de débarquer au stade. S’il avait eu l’autorisation, rien de tout cela ne serait arrivé. Après, chacun sa version, chacun son histoire. »
A. D.