C’est dans son bureau que M. Brahiti nous a reçus hier après-midi pour nous raconter les raisons qui l’ont poussé à déposer sa démission après avoir occupé le poste de directeur de l’administration et des finances pendant plus de deux décennies. Connu pour sa droiture, son honnêteté et son intellect, il a vidé son cœur en pointant du doigt celui qui qui est derrière sa décision de partir : Charef.
Les faits remontent à jeudi dernier, où les deux hommes se sont parlé au téléphone. L’entraîneur harrachi avait alors reproché au 1er responsable de la trésorerie de l’USMH le fait d’avoir mentionné le nom de ses adjoints sur une liste de pointage. En fait, Brahiti nous expliquera qu’il avait seulement omis de retirer les adjoints de Charef, à savoir Bechouche, Benomar et Haniched, et que ce n’était pas une raison pour que Charef s’en prenne à lui de la sorte. «Ce qui s’est passé en réalité, c’est que l’entraîneur Charef m’a contacté très exactement à 10h10. Moi, j’étais en voiture avec ma famille, pour éviter un procès, j’ai donc mis le haut-parleur. Il m’a demandé si c’était moi qui avais établi la feuille d’émargement. Lorsque j’ai répondu oui, il ne m’a laissé placer le moindre autre mot, il a commencé à me faire des reproches, mais, ce qui m’a blessé, c’est que ma famille à entendu Charef me dire ‘‘matehechmouche’’ (vous n’avez pas honte), payez les 3 entraîneurs. Il me demande de payer le regretté Zouak, Allah yerahmou. Je suis tombé des nues. Je ne m’attendais pas à cela du tout. Mais monsieur Charef ne savait pas que l’argent de ses adjoints était déjà dans le bureau, et que deux mois de salaire les attendaient. J’avais préparé deux mensualités qu’ils ont refusé de prendre. D’accord, j’ai omis de retirer les 3 adjoints de la liste des employés de la feuille d’émargement, mais ce n’est pas une raison de s’adresser à moi de la sorte. C’est inadmissible ! Et puis Zouak, l’USMH ne lui doit rien aujourd’hui. J’aimerais aussi lui poser une question, puisqu’il défend Zouak. Qui l’a prié de partir, c’est moi ? Qui recrute et libère les joueurs ? Zouak a pris tout son argent et si ce n’était pas le cas, il aurait saisi le CRL», dira Brahiti, très remonté, avant d’ajouter : «Charef nous reprochait la mauvaise gestion du club. En voyant une déclaration de l’entraîneur où il disait que la gestion du club était catastrophique, j’ai donc décidé d’améliorer ce que je pouvais améliorer. Et cette feuille d’émargement fait partie de ces choses que j’ai mises en place pour améliorer cette gestion qu’il juge catastrophique. C’est moi qui ai fait ce travail pour instaurer une certaine discipline. Les gens doivent savoir que je n’ai jamais piétiné les plates-bandes de qui que ce soit, et le fait d’avoir oublié d’enlever ces trois adjoints, qui dépendent bien entendu du coach et pas de moi, ne veut pas dire que je suis malhonnête ou autre chose du genre. Aujourd’hui, je ne suis plus qu’un simple supporter, que je suis depuis le temps de l’USMMC. J’ai déposé ma démission jeudi et c’est une décision irrévocable, car je ne supporterais jamais qu’on m’accuse d’être ce que je ne suis pas. Permettez-moi d’ajouter que je ne suis pas décideur à l’USMH, je suis un employé du club tout comme l’est Charef.»
Après nous avoir expliqué ce qui s’est passé, le directeur des finances tire sur Charef et le défie de dicter sa loi s’il était dans un autre club. «Je défie Charef de dicter sa loi dans un autre club comme il le fait à l’USMH. Sauf l’ASMO, il ne pourra jamais imposer sa ‘’discipline’’ au MCA ou n’importe quel autre club. Avec tous les efforts qu’on fait, il n’est jamais satisfait, mais il n’a pas à se mêler du travail des autres employés, pourquoi s’acharne-t-il à chercher la petite bête à tout le monde et trouver des défauts aux autres ? Est-il parfait, lui ? On m’a imposé déjà beaucoup de choses pour lui faire plaisir. On m’a forcé à payer 3 mois au chauffeur de bus pour qu’il démarre en direction d’Aïn Témouchent parce que Charef l’a demandé. Lors des mises au vert, il emmène 30 ou 35 joueurs, même blessés ou suspendus. Puisqu’il prétend que c’est pour l’esprit du groupe, pourquoi ne s’entraîne-t-il pas ici et nous éviter des dépenses superflues.»
Les salaires du staff technique sont la source de ce conflit. Brahiti estime que les entraîneurs auraient dû retirer les deux mois que la direction leur avait préparés en attendant de percevoir le reste prochainement. «Les salaires des joueurs arrivent au 31/12/2013, pourquoi irais-je avec le staff jusqu’au 31/03/2014 ? Non seulement nous avons octroyé 1 mois supplémentaire par rapport aux joueurs et on nous fait encore des reproches. Je ne prends le parti de personne, je suis avec l’USMH. Les entraîneurs auraient pu prendre le deux mois et toucher le reste par la suite. J’ajouterais que le mois de janvier que nous avons décidé de leur donner, nous a empêchés de payer les primes de matches. Il ne faut pas abuser de la patience des autres, la mienne a dépassé ses limites, je suis un intellectuel et, nous les intellectuels, n’avons pas notre place ici, c’est pour ça que je démissionne.»
R. H.
WAB 3-USMH 2
La défense prend de l’eau
Lors des derniers matches amicaux, l’équipe de l’USMH a souvent encaissé des buts. Hier encore, elle s’est inclinée face à l’équipe de Boufarik sur le score de 3 à 2.
Le match amical disputé hier après-midi au stade de Boufarik a vu la victoire du WAB sur le score de 3 buts à 2. Une rencontre où la défense harrachie n’a pas une nouvelle fois mené à bien sa mission. Certes, derrière il y avait un jeune gardien (U21), qui n’est pas à blâmer, mais, défensivement, l’USMH inquiète avec les résultats obtenus dans les derniers matches amicaux. Face à la JST, qui est le dernier match amical joué par les Jaune et Noir, ils avaient aussi encaissé 3 buts. Ce qui fait foi de la fragilité défensive des camarades de Belkaroui. La défaite d’hier en est la preuve parfaite, puisque l’équipe s’est inclinée face à un adversaire de palier inférieur. Pourtant, les choses ont bien débuté pour les Jaune et Noir puisque Boumechra a réussi à inscrire le premier but de la rencontre après dix minutes de jeu seulement. C’est suite à une action collective que le meneur de jeu harrachi a tenté le lob qui a heurté la transversale avant que la balle ne rebondisse sur le dos du gardien de Boufarik et franchisse la ligne de but. Dix minutes plus tard, les locaux remettront les pendules à l’heure sur un tir puissant de Chellali juste à l’entrée des 18 m. Augmentant la cadence, le WAB va prendre l’avantage à 5 minutes de la pause après que le tir d’Azzoune eut été dévié par Khadir dans les filets de son propre gardien. C’est donc sur le score de 2 à 1 en faveur du WAB que l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires. En deuxième mi-temps, l’entraîneur harrachi procèdera à quelques changements dans le onze, qui ratera plusieurs occasions de scorer. C’est au contraire les Boufarikois qui ajouteront la troisième réalisation, sur un coup franc de Khchine qui a touché le montant avant que Chikhi ne surgisse pour mettre le ballon dans les filets. Poser le jeu sans toutefois se montrer vraiment dangereux, les hommes de Charef reviendront au score en toute fin de match après avoir bénéficié d’un penalty suite à une main dans la surface. C’est Hendou qui s’est chargé d’exécuter la sentence pour réduire la marque. C’est donc sur le score de 3 à 2 que s’est terminée cette rencontre amicale où les Harrachis ont affiché une certaine fragilité défensive qu’il faudra travailler avant la reprise du championnat.
R. H.
Equipe aligné
1re mi-temps : Boukatouh, Azzi, Belkaroui, Hendou (Khadir), Aït Ouamar, Boumechra, Sylla (Abid), Mebarki, Younès (Elamali)
2e mi-temps : Boukatouh, Belkheir, Ziane-Chérif, Mazari (Belkaroui), Azzi (Boulekhoua), Hendou, Aït Ouamar, Elamali, Younès, Belmerrah, Abid (Sylla)
Khadir sort blessé
Le latéral droit, Sofiane Khadir, n’a pas terminé la rencontre en raison d’une blessure à la cuisse. Il doit passer des examens médicaux aujourd’hui pour en connaître la nature et savoir s’il pourra reprendre les entraînements.
Haniched a failli être lynché
Haniched a failli être agressé par plusieurs supporters, qui voulaient s’en prendre à lui après avoir haussé le ton avec l’un d’eux. Il a fallu l’intervention des sages pour calmer les esprits.
CSC 
USMA 
OA 
ASO 
ESS 
ESM 
USB 
PAC 