Logique, saurions-nous dire, car l’enjeu et le caractère capital de cette empoignade interpellent tous les Belouizdadis, joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporters. Cette pression serait cependant particulièrement ressentie par les membres de la barre technique, Mohamed Henkouche et Hocine Yahi. Annoncés en grande pompe et comme les sauveurs du Chabab, ces deux entraîneurs peinent toujours à remettre la machine en branle. La situation peu rassurante de l’équipe, il est vrai, ne leur incombe pas. Les Rouge et Blanc ne cessaient, en effet, de manger leur pain noir depuis le début du présent exercice footballistique. Après l’engagement du duo Henkouche et Yahi, l’équipe vivote tout de même en bas de tableau. L’on craint désormais le pire. Des appréhensions qui se sont exacerbées après les (amères) défaites concédées pendant les matches amicaux disputés durant la trêve contre respectivement le MO Béjaïa, l’équipe nationale militaire, la Protection civile, le NA Hussein Dey et, enfin, la JS Saoura. Le staff technique est désormais devant ses responsabilités pour rectifier le coup et remettre par la même occasion l’équipe sur la voie des succès. Henkouche et Yahi sont attendus au virage. Le moindre faux pas leur est interdit. Surtout ce samedi contre le Chabab de Constantine dans un match prévu au stade du 20-Août-55. La pression sera grande. Les supporters vont faire en sorte de peser de tout leur poids, et ce, dans l’objectif de «pousser» les coéquipiers de revenant Rebih vers la victoire. C’est pourquoi les spécialistes et les observateurs pensent que Henkouche et Yahi joueront ce samedi leur match le plus important depuis leur intronisation à la tête de la barre technique, en remplacement d’Abdelkader Iaïche, dont le passage au Chabab avait été sanctionné par un échec cuisant.
Onze de départ
Il faut reconnaître également que Henkouche et Yahi ne sont pas uniquement confrontés à la pression du résultat, mais aussi à la stratégie à adopter pour renouer avec la victoire. Disposant d’un effectif maigre et peu étoffé, pour reprendre les analyses du président Réda Malek, le staff technique devra faire preuve de génie pour composer un onze en mesure de surpasser avec succès l’écueil constantinois. Le grand problème se situe au niveau de la défense qui avait donné des «misères» aux coachs. 14 buts encaissés en matchs amicaux. De quoi donner des frayeurs au duo de la barre technique. Mais le choix est quasiment limité. Henkouche et Yahi devront absolument compter sur les joueurs qui existent actuellement, à l’instar de Messaoudi, Abdat, Harkat et Khelili. Ces derniers doivent absolument cravacher dur pour espérer contrecarrer des attaquants de la trempe de Zerdab et autre Bezzaz. L’attaque pose également problème pour les entraîneurs. Dans ce sillage, il est prévu de faire appel à une nouvelle tête, Zaki Mansour. Celui-ci a montré un important potentiel au point où Henkouche s’est étonné après avoir appris que ce joueur n’a jamais été exploité par les techniciens qui se sont succédé à la tête de la barre technique.
L’espoir Ammour
Le staff technique pourra cependant se consoler par le retour du maestro Amar Ammour. Une information que Compétition avait révélée dans son édition de lundi dernier. Il est clair que l’ancien joueur de l’USM Alger et du CA Bordj Bou-Arréridj n’est pas en mesure de jouer les 90 minutes, mais ses entraîneurs espèrent toutefois l’exploiter au moment opportun. Un retour qui tombe, en tout cas, à pic. Tout comme pour Rebih.
M. F.
Attafen : «Il faut battre le CSC»
Même si le staff technique prend son temps avant de décider sur le onze rentrant contre le CSC, il n’en demeure pas moins que Bilal Attafen, en super forme, est pressenti pour être aligné d’entrée. Il s’y exprime.
Selon plusieurs avis, vous êtes actuellement en bonne forme. Un commentaire ?
C’est vraiment rassurant de prendre acte de tels échos. Mais cela ne devra pas me faire dormir sur mes oreillers. Je dois absolument redoubler d’efforts pour tenter d’être à la hauteur des aspirations des supporters et du staff technique. Pendant la trêve, j’ai bien bossé. Maintenant, il faudra confirmer cela sur la surface de jeu.
Justement, vous êtes pressenti pour une place de titulaire contre le CSC. Qu’en dites-vous ?
Je ne peux me prononcer sur une telle question. Le dernier mot revient au staff technique. Ce dernier traite tous les joueurs sur un pied d’égalité. Le plus en forme est, en toute logique, aligné dans l’équipe type. Quant à moi, je me mets toujours à la disposition du staff technique. Titulaire ou remplaçant, l’essentiel est de mouiller le maillot quand on est sur le terrain.
Cette saison, vous n’avez jamais réussi à vous imposer comme titulaire. Pourquoi ?
Au risque de vous donner la même réponse, Attafen n’a pas signé un contrat de titulaire avec le CRB. Je suis toujours au service de l’équipe. Si je suis titulaire, ce sera tant mieux. Si ce n’est pas le cas, cela m’interpellera à travailler plus pour tenter de décrocher une place dans l’équipe type.
Le Chabab joue sa survie contre le CSC. Comment appréhendez-vous cette rencontre ?
C’est un rendez-vous très important pour nous. Notre classement n’est pas rassurant, d’où la nécessité de l’emporter. Une victoire nous permettra de respirer et de redonner de la joie à nos supporters. Il est aussi très important de gagner pour que les joueurs puissent gagner en confiance. Je dirai seulement qu’il ne faut pas tomber dans le piège de se focaliser sur le CSC. Tous les matchs restants du championnat sont importants. Il faudra donc rester concentrés jusqu’à la fin de la saison.
Les supporters ne sont pas contents du rendement du CRB cette saison. Votre avis ?
Je comprends parfaitement leur réaction. Eu égard cependant à la situation que traverse l’équipe, je pense que nous avons besoin d’eux pour nous soutenir. Leur rôle sera important, voire déterminant, pour l’avenir de l’équipe. Nous, les joueurs, nous nous engageons à faire le maximum pour être à la hauteur.
M. F.
Malek et Bougy se rencontreront incessamment
Après la dernière sortie médiatique de l’Egyptien Ahmed Fethi (Bougy) indiquant qu’il a été approché par l’Entente de Sétif et les Saoudiens d’El-Fath, le président du Chabab de Belouizdad, Réda Malek, a décidé de réagir. Il prévoit une rencontre dans les tout prochains jours, visiblement après le match du CSC, pour tenter de convaincre le joueur de rester. Selon des sources crédibles, Malek devra accéder favorablement aux revendications financières de Bougy qui réclame une augmentation de salaire.
Khoudi est intransférable
A la faveur de ses bonnes productions lors de cette saison, le défenseur Hakim Khoudi serait inscrit dans les petits papiers des clubs de la Ligue 1, à leur tête l’Entente de Sétif et la JS Kabylie. Il aurait même été sondé par des proches de l’ESS et de la JSK. Leurs tentatives n’ont carrément aucune chance d’aboutir. Le président Malek ne veut rien entendre à ce sujet. Il restera au Chabab qui compte sur lui. Rappelons que Khoudi, comme rapporté dans une précédente édition, sera présent samedi face aux Sanafir, lui qui a repris le chemin des entraînements.