Avez-vous été proposé aux Mouloudéens?
Effectivement, je suis intéressé par le championnat algérien. Je suis d’ailleurs ce championnat de près. Je connais beaucoup de joueurs algériens. En plus, à la tête de la sélection, il y a Vahid Halilhodzic que je connais. Si le destin m’envoie chez vous, je serai très heureux.
Connaissez-vous le Mouloudia d’Alger ?
C’est le plus ancien club d’Algérie. Je sais qu’il a un grand nombre de fans qui sont très chauds et qui boostent leur équipe. Ce club veut retrouver son lustre, il essaye de revenir. Je sais aussi que le MCA est 4e et finaliste de la coupe d’Algérie, je lui souhaite une belle fin de saison.
Donc, vous êtes intéressé pour driver le MCA, n’est-ce pas ?
Je sais qu’il y a un bon staff en place. Je sais aussi que le contrat de l’actuel entraîneur se termine à la fin de cette saison. Je sais qu’il a eu des touches ailleurs. Maintenant on verra si les Mouloudéens sont intéressés par nos services. Mais le MCA m’intéresse.
Justement, en évoquant la finale, vous avez gagné avec Guingamp en 2009, la coupe de France. Comment prépare-t-on une finale ?
On se prépare en groupe. Tout le monde connaît maintenant les faiblesses et les forces de l’autre. Il ne faut pas prendre la grosse tête et se dire que je suis un habitué des finales, il ne faut pas non plus penser au 3-0 concédé en championnat contre le même adversaire. Les matches ne se ressemblent pas. En fait, il faut faire le vide et se concentrer seulement sur le travail pour bien répondre le jour de la finale.
Le Mouloudia d’Alger a perdu l’an dernier la finale. Est-ce qu’il y a une préparation spéciale pour le mental de l’équipe afin qu’elle ne doute pas le 1er mai prochain ?
Je connais cette situation. J’ai vécu le même scénario quand j’étais avec Châteauroux. J’avais perdu contre Halilhodzic, qui était l’entraîneur du PSG. On avait perdu par 1-0. Quatre ans après, je me retrouve en finale et je me dis que je n’ai pas le droit de perdre cette fois encore. Il faut évacuer tout le stress. Il faut aussi partir en mise au vert loin de la pression. Car, les joueurs sont accostés et appelés pour parler de la finale. Il faut les éloigner de tout cela. Je souhaite aux Mouloudéens de vivre ce que j’ai vécu en décrochant la coupe d’Algérie, le 1er mai prochain. Mais je dois aussi ajouter quelque chose.
Allez-y…
Il faut savoir que tout se joue dès le début du match, c’est ce début de la rencontre qui donne le tempo de la partie. Pour réussir, il faut s’éloigner de la pression d’avant la finale. Il faut se mobiliser et faire ce qu’il faut pour être prêt le jour J. Il faut remettre les compteurs à zéro avant de se présenter sur le terrain le jour de la finale.
Revenons à vous. Vous donnez l’impression d’être très calé en foot algérien...
Oui, je connais pas mal de joueurs algériens, ou que j’ai eus sous ma coupe par le passé. Quand j’étais joueur, j’étais le coéquipier de Rabah Madjer à Matra Racing pour deux saisons et je suis devenu son entraîneur pendant six mois dans le même club. J’ai drivé Mansouri à Châteauroux. J’ai aussi été l’entraîneur de Bouguerra à Guingamp. Il y en a eu d’autres, mais ils n’ont pas été internationaux. Je connais aussi Mostepha et Halilhodzic, votre sélectionneur national. Tout cela pour vous dire que je suis de près effectivement le foot algérien.
En évoquant le sélectionneur, on doit parler de la sélection algérienne et son groupe. Pensez-vous que l’Algérie soit capable de passer au second tour ?
Je pense que le groupe Belgique sort de l’ordinaire. Il y a la Russie, la Corée et l’Algérie. A mon avis, c’est un groupe ouvert. Même si la Belgique et la Russie sont annoncées comme favorites, je dirais que dans un Mondial tout est possible. Néanmoins, le premier match est le plus important. Si vous commencez bien l’entame du Mondial, vous pouvez espérer faire mieux. Dans le cas contraire, vous rentrez dans des calculs et ça n’arrange pas. En tout cas, je souhaite à l’Algérie un bon Mondial.
A. Z.