Ayant déjà fait ses preuves sur ce continent, son nom est toujours cité un peu partout. Récemment, c’est du côté du Maghreb et au Gabon qu’il a circulé, lui se dit prêt à relever un nouveau défi en Afrique, un continent où sa cote reste élevée. Libre de tout engagement, il s’est longuement confié à Jeune Afrique pour évoquer ses ambitions.
A la question de savoir s’il a été contacté par ces sélections, Troussier reconnaît qu’il l’a été, mais pour le moment, d’après lui, ça reste au stade de contacts informels, d’autant que le Français affirme qu’il n’a postulé nulle part. « Oui, il y a eu des contacts, mais des contacts informels. Je n’ai envoyé aucune candidature. Le Maroc m’a demandé d’envoyer un CV, mais je ne l’ai pas fait. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas intéressé », a-t-il dit.
«Option prestigieuse»
L’entraîneur français qui exerçait cette saison en Chine, plus exactement au Shenzhen Ruby, compte revenir donc sur le continent noir. Dernièrement, il était de passage à Alger où il était l’invité d’une émission de télévision, sur Dzair TV, il en a profité selon certaines sources pour faire un saut chez les Haddad, ce qui a fait du bruit, d’autant que Velud, l’actuel entraîneur, n’a pas encore tranché sur son avenir, mais hier à travers l’interview accordée à Jeune Afrique, c’est l’équipe d’Algérie qui est la plus évoquée, la grande possibilité de voir Vahid partir prochainement attire désormais les prétendants, parmi eux Troussier. « J’ai des relations d’amitié avec M. Raouaraoua, le président de la fédération, depuis des années. Mon nom circule, et entraîner l’Algérie après la Coupe du monde, cela serait aussi une option prestigieuse. Je précise que je n’ai pas envoyé de candidature. Il y a un sélectionneur sous contrat. Mais j’ai crû comprendre que la fédération aimerait être fixée rapidement, afin que l’éventuel futur sélectionneur puisse commencer à observer l’équipe lors de la Coupe du monde au Brésil. »
« Challenge intéressant »
Troussier avoue que le challenge de manager la sélection algérienne, voire même celle du Maroc est assez intéressant, d’autant que ça lui permettra de faire d’une pierre deux coups, puisqu’un retour en Afrique est dans ses plans, les Panthères du Gabin sont aussi sur ses traces. « Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a eu des contacts informels avec le Gabon avec des personnes en charge de ce dossier. Mais rien de plus pour l’instant. Et le Gabon est un pays intéressant. Il s’agit là aussi d’un challenge qui pourrait m’intéresser. Et comme pour le Maroc ou l’Algérie, je serai prêt d’abord à m’engager sur l’objectif CAN 2015, avant de discuter pour la suite. »
«J’ai refusé l’équipe de la Malaisie»
L’Algérie n’est donc pas la seule sélection dans le viseur du coach, puisque le Maroc et le Gabon se positionneraient aussi sur ce dossier, Troussier évoque cela, en nous faisant part de ses préférences, mais ce qui est clair, c’est que cette fois il est décidé à prendre une sélection, non pas un club, il nous apprend même qu’il a décliné une offre asiatique : « J’ai commencé à entraîner en Afrique il y a 25 ans, à l’ASEC. J’étais jeune, j’ai appris beaucoup de choses. Désormais, j’ai une grande expérience, j’ai participé à des compétitions comme la Coupe du monde, la CAN ou la Coupe d’Asie et puisque vous me demandez si je suis prêt à retourner en Afrique, je vous réponds oui. Mais à quel niveau ? Aujourd’hui, je suis plus tenté par une sélection que par un club. Je viens de quitter Shenzhen Ruby (Chine), j’ai refusé de devenir le sélectionneur de la Malaisie et un club chinois m’a fait une proposition.
«Plus proche du Maroc et du Gabon»
Troussier avait pris en main le Maroc, une brève expérience en 2005, avant de partir à cause des divergences avec la fédération de l’époque, la résidence qu’il possède à Rabat le place dans de bonnes dispositions pour tenter l’expérience à nouveau : « Là-bas, je connais les mentalités, le pays va accueillir la CAN l’hiver prochain, et le futur sélectionneur qui sera nommé ne devrait pas perdre de temps. C’est un défi que je me sens tout à fait capable de relever. Je vais même aller plus loin : je suis prêt à m’engager d’abord pour la mission ponctuelle qu’est la CAN 2015, et de voir ensuite si on peut continuer sur un projet à long terme, c’est-à-dire la Coupe du monde 2018 en Russie. » Avant de reconnaître qu’il privilégiera l’aspect sportif et non financier : « Le challenge sportif l’emportera. C’est ma principale motivation. Je suis libre, immédiatement disponible et donc en position d’attente. Mais je pense que les choses vont vite évoluer, notamment au Maroc et au Gabon… »
S. M. A.