Le derby historique entre le MOB et la JSK à Béjaïa a tourné à la haine. Ce match retour entre deux clubs frères, au lieu d’être une fête a été marqué par de graves incidents.

Personne ne s’attendait à ce que les deux clubs les plus populaires de Kabylie n’arrivent à cette situation, surtout qu’au match aller, la délégation du MOB a été chaleureusement accueillie à Tizi Ouzou et repartie avec les applaudissements des fans de la JSK malgré le semi-échec de leur équipe.  L’enjeu de ce derby ne doit aucunement expliquer ce qui s’est passé. C’est vrai que le MOB n’a pas eu droit à l’erreur pour éviter de se retrouver dans une situation embarrassante. Idem pour la JSK qui a besoin des trois points pour ne pas hypothéquer ses chances de finir la saison à la deuxième place.  Malheureusement, ce rendez-vous qui devait renforcer les relations entre les deux clubs a provoque la rupture entre eux, pour ne pas dire la rancune et la haine. 

A notre arrivée au stade de l’Unité maghrébine aux environs de 16h15,  les dirigeants auxquels nous avons demandé comment leur équipe a été accueillie par les responsables du MOB n’ont pas hésité à dire que l’accueil a été froid et qu’ils attendaient à un accueil plus chaleureux au vu des relations qu’ils entretiennent avec les Crabes. Les insultes dont a été victime l’attaquant camerounais Albert Ebossé lors des échauffements laisse prévoir que ce derby sera électrique et que tout peut arriver d’ici la fin du match.

Les dirigeants chassés de la tribune  Les dirigeants de la JSK, qui ont pris place dans la tribune officielle, n’imaginaient à aucun moment qu’ils seront traités de tous les noms d’oiseaux et qu’ils seront chassés de force après l’ouverture du score par l’attaquant Mohamed Zaâbiya. Ils ont été malmenés avant d’être forcés à quitter la tribune officielle. Cela les a choqués, mais pour éviter que la situation ne dégénère, ils ont quitté la tribune officielle, tout en se demandant ce qui a poussé les Crabes à se comporter de la sorte.    

Hannachi, la cible En voulant regagner les vestiaires à la fin de la première mi-temps, le président Hannachi a été pris pour cible par les supporters du MOB. Ils l’ont traité de tous les noms d’oiseaux. Lui qui ne ratait aucune occasion pour féliciter les Crabes n’a pas caché sa stupéfaction par rapport aux insultes dont il a été victime. 

Insultes et menaces Ayant eu toutes les peines du monde pour rejoindre les vestiaires, les poulains d’Aït Djoudi ont été surpris de voir quelques proches du MOB postés devant l’entrée de leurs vestiaires qui ne se sont pas privés d’user d’insultes et de menaces pour les intimider. D’ailleurs, un responsable nous a confié qu’un des proches du MOB leur a clairement signifié que si les Crabes perdent ce match, ils auront du mal à quitter le stade. Cela a évidemment perturbé les équipiers de Rial qui commençaient à craindre pour leur vie.

Les supporters chassés à la 80^e minute Malgré le fait que les supporters des deux équipes entretiennent de bons rapports, cela n’a pas évité la cassure. En effet, les supporters de la JSK ont été forcés à quitter le stade à 10 minutes du coup de sifflet final. Craignant vraisemblablement pour leur vie, ils ont quitté le stade la mort dans l’âme.

Accrochage à la fin du match Même si ce derby n’a pas connu de vainqueur, cela n’a pas refroidi les ardeurs des uns et des autres. On a, en effet, assisté à des scènes d’un bas âge. Les accrochages ont éclaté entre les joueurs et c’était la pagaille totale. C’était des scènes choquantes qu’on aimerait plus revoir dans nos stades. Il faut dire aussi que même lorsque les joueurs de la JSK ont rejoint les vestiaires, quelques proches du MOB ont tenté de les provoquer, alors que d’autres voulaient calmer les esprits.

20h30 pour quitter le stade En raison de ce tout ce qui s’est passé, les joueurs de la JSK n’ont quitté le stade que vers 20h30. Les scènes de violence se poursuivaient à l’extérieur, ce qui a nécessité le renfoncement de la sécurité. Des pneus ont été brûlés aux alentours et la délégation de la JSK a été escortée jusqu’à El-Kseur.

A.H.

 

Karouf s’accroche avec Zaïdi

L’entraîneur adjoint Mourad Karouf s’est accroché avec le gardien du MOB Zaïdi à la fin de la rencontre, avant que les joueurs des deux équipes ne s’en mêlent. C’était la pagaille. Heureusement que la sagesse a fini par l’emporter.

Benlamri avec le vice-président du MOB

En plus de l’accrochage qui a eu lieu entre Karouf et Zaïdi, on a enregistré un accrochage entre le défenseur Benlamri et le vice-président du MOB. Insulté, le défenseur des Canaris voulait en découdre avec lui.