Le coach, qui paraissait décontracté et libéré psychologiquement, venait tout juste de commencer le travail avec un minimum de joueurs, deux seulement puisque Belkalem et Mahrez étaient les seuls éléments à travailler ce jour- là sur la pelouse du stade de Sidi Moussa.
Au fil des jours, le coach a enregistré l’arrivée d’autres éléments, et petit à petit la pression est montée poussant le Bosniaque à adopter une autre stratégie, pas vraiment différente de celles auxquelles il nous a toujours habitués.
Silence
En effet, selon une source proche du staff technique, Vahid Halilhodzic ne compte pas déroger à la règle, à l’approche du Mondial, il veut désormais isoler complètement ses joueurs, il faut dire qu’il a souvent opté pour cette stratégie avant les grands rendez-vous, ou même pendant la compétition, notamment pour fuir les journalistes et la pression des medias, et il paraît qu’après un long break il a enfin décidé de reconduire ce plan, puisqu’il a confié à ses proches qu’il va imposer le black-out total à son groupe, les informations seront donc données au compte-gouttes et ce durant toute la période de préparation pour le Mondial à commencer par ce stage de Sidi Moussa qui se deroule déjà loin des regards, mais il ne compte paas s’arrêter là, puisque même le stage en Suisse et celui que l’EN effectuera au Brésil avant le coup d’envoi devraient avoir lieu dans les même conditions.
Rappelons que la FAF avait insisté auprès des autorités locales de Sorocaba pour construire des murs de clôture pour sécuriser le QG de l’EN, cette décision entrait déjà dans le cadre de ce blacko-ut mis en place par Vahid, et qui va le suivre là où il sera avec l’EN.
CAN 2013
Cette mesure sera suivie d’une autre qui va mettre les joueurs dans une bulle, ils ont été en effet interdits de déclarations, ils vont devoir observer un long silence jusqu’au début de la compétition, Vahid ne veut visiblement pas coopérer, et continue de défendre sa politique crânement, jusqu’à l’ultime jour de son programme avec les Fennecs, il aurait même confié à des proches qu’il ne tolérerait aucun ecart dans ce sens et qu’il n’ouvrira son « monde » aux journalistes que durant les moments accordés initialement par la FIFA aux medias.
Cette attitude, Vahid l’avait déjà adoptée en Afrique du Sud en 2013, il avait placé ses joueurs dans une sorte de camp retranché (le Royal Bafokeng Center) dans le but de les faire travailler, mais cela n’a pas eu l’effet escompté, cela nous amène à nous interroger sur les réelles intentions du coach, car si certains pensent qu’il s’agit d’une simple protection pour son groupe ou encore l’effet de la pression qui monte, comme il l’a souvent vécu, d’autres expliquent cela par une éventuelle discrétion visant à éviter que son travail ne soit dévoilé au monde entier, c’est dire une raison purement technique.
Ce qui est sûr, c’est que le choix semble fait, et les joueurs vont encore une fois devoir supporter des conditions de travail très délicates jusqu’au coup d’envoi de la compétition officielle.
M.A