«Les organisateurs tiennent à informer tous les fans de l’équipe nationale d’Algérie qu’il reste encore des places pour leurs deux matches de préparation à la Coupe du monde au Brésil 2014. De plus, une nouvelle catégorie de billets a été mise en vente. Il s’agit du pack billet + maillot officiel Brésil 2014 de l’équipe nationale algérienne. Cette offre est valable dans la limite des stocks disponibles», peut-on lire dans ledit communiqué. A la lumière de cette sortie médiatique de la fédération, une question se pose d’elle-même : est-ce comme ça que les tickets vont être vendus ? Est-ce la meilleure façon de faire vendre le produit «Equipe nationale d’Algérie» ? La réponse est simple, c’est non. En fait, ceci est peut-être valable pour d’autres produits, mais pas pour l’image d’une sélection. Pour espérer que sa «marchandise» soit écoulée, bien vendue, il est nécessaire et indispensable à ce que cette dernière soit mise en valeur, bien exposée…C’est une règle fondamentale du marketing. Dans le cas de l’équipe nationale d’Algérie, rien ne se fait dans ce sens. C’est même le contraire qui est en train de se produire. Comment vendre un produit non exposé ? Comment vendre un produit que l’on cache aux consommateurs ? La FAF fait tout pour que les joueurs et le sélectionneur soient inaccessibles à tous. Le stage a débuté depuis plusieurs jours et aucun entraînement n’a été ouvert aux médias, alors pour le public, il faut repasser, s’il ne faut pas oublier. La FAF est en train d’éloigner une sélection déjà lointaine de son propre public. Aucune conférence de presse des joueurs n’a été organisée, ni une séance de photos et de dédicaces. Pire encore, ils disent recevoir des instructions de la part de Halilhodzic (comme le présume Ghoulam, ndlr) de ne pas parler à la presse à leur arrivée à l’aéroport. Juste pour la petite histoire, un de nos confrères de l’Equipe 21(France) disait tout récemment de Didier Deschamps : «Le sélectionneur (de l’équipe de France, ndlr) a fait une seule séance à huis clos, nous sommes donc obligés d’aller toute la semaine assister aux entraînements. Il aurait dû en faire plus d’un huis clos, comme ça… » C’est très exactement tout le contraire qui est en train de se faire pour notre sélection au point où beaucoup de supporters ne connaissent pas certains joueurs de visage tant ceux-ci sont «invisibles» dans les médias.
Halilhodzic. En parlant du coach, il faut dire que ce qu’il fait ne va pas très bien avec les ambitions de la FAF et de ses partenaires. Le black-out imposé creuse encore plus le fossé entre l’équipe et ses fans pour qui cette équipe est inconnue, quand elle n’est pas «étrangère». En fait, et pour reprendre une expression utilisée par un consultant d’un chaîne privée : «On connaît mieux l’Espagne, la France et l’Allemagne, le Brésil que notre propre sélection.» A titre de comparaison, les maillots de l’équipe nationale en 2009-2010 se vendaient comme des petits pains, tout comme les tickets des matches. La différence entre les deux générations est plus que claire : les Ziani, Bougherra, Belhadj, Matmour et Yahia étaient accessibles, populaires…contrairement à ce qui se fait aujourd’hui. Bien entendu, nous ne pensons pas que c’est la faute aux joueurs, mais à cette politique de «bunkerisation» qui non seulement freine les sponsors et les partenaires de l’EN, elle éloigne l’équipe du peuple et met la pression sur ces joueurs qui ont besoin de respirer, de rencontrer leurs fans et aussi de s’identifier à eux. Nos joueurs ne sont pas des stars planétaires comme le sont les Brésiliens ou les Ivoiriens quand même !!! Et pourtant ceux-ci on ne les cache pas.
A. B.