EN : Mahrez, la bonne pioche de Vahid

A l’issue du match Algérie-Arménie (3-1), au-delà de la belle entame et du niveau affiché par l’EN, plus particulièrement au début de la rencontre, tout le monde était unanime après la rencontre à reconnaître que Ryad Mahrez, le dernier venu dans la maison verte, n’a pas déçu dans ce match.

«Ryad a été excellent, je n’ai rien à lui reprocher.» Vahid Halilhodzic, avec son humour coutumier, reprochera à son nouveau poulain : «En revanche, il a un petit gabarit», en plaisantant. Le driver national reconnait toutefois que de par son registre, le milieu de terrain de Leicester est une solution de plus dans son échiquier en perspective des matches du Mondial. D’ailleurs, sur une action de but, dont il a été le déclencheur, Mahrez a eu droit aux   encouragements d’Halilhodzic lorsqu’il est passé devant le banc de touche. Cette scène illustre bien le sentiment que pense l’entraîneur bosniaque de Mahrez. «Ce que j’ai apprécié chez lui, c’est sa vitesse balle au pied et les dribbles chaloupés qui peuvent déstabiliser l’adversaire.» L’entraîneur national ne parle que rarement en termes élogieux de ses joueurs, notamment les nouveaux. L’on se rappelle le jour où Ishak Belfodil est arrivé pour la première fois en sélection, alors que tout le monde disait que l’EN venait de faire une bonne affaire en s’offrant les services d’un joueur qui venait de signer dans le grand Inter Milan. Halilhodzic n’était pas du même avis. «Il doit faire ses preuves d’abord à l’Inter», avait-il averti, en encensant Mahrez samedi après sa belle prestation. Vahid qui est avare en compliments n’aurait exprimé qu’un sentiment éprouvé par tous. «Mahrez, j’ai suivi ses matches en club (avec Leicester, ndlr), il a confirmé tout le bien que je pensais de lui.» Il est connu chez l’entraîneur bosniaque, quand il est derrière la découverte d’un joueur, celui-ci bénéficiera de tout son soutien. Après avoir mis en valeur Islam Slimani, le coach national, à travers ses propos flatteurs, voulait certainement dire que Ryad Mahrez est une bonne pioche ! Gageons que ce ne sera pas un feu de paille et que le joueur qui vient d’accéder en Premier League anglaise avec son club Leicester rééditera la même prestation à chaque fois.

Avec Djabou, deux détonateurs à gauche

Après le beau récital d’Abdelmoumène Djabou en mars dernier face à la Slovénie, Mahrez a montré lui aussi qu’il faudrait compter sur lui sur ce couloir gauche. Du coup, le staff technique dispose désormais de deux détonateurs sur ce côté. D’ailleurs, à vingt minutes de la fin, Mahrez a cédé sa place à Djabou, un changement poste pour poste.

 

                M. S.

Mandi a soufflé le chaud et le froid

 

Qui à droite ?

Titularisé sur le flanc droit de la défense, Aïssa Mandi, après avoir fourni une bonne première mi-temps, baissa de régime. Le défenseur de Reims, qui avoua la veille du match que son ambition est de gagner une place de titulaire, peut-il espérer atteindre cet objectif ? Il a, certes, tout donné pendant le match, mais pour les observateurs présents au stade de Tourbillon, Mandi n’a pas saisi totalement sa chance, alors qu’il avait une belle opportunité de s’installer sur le flanc droit de la défense, un poste où le staff technique, qui est à la recherche d’une bonne solution depuis plusieurs années, n’a pas encore trouvé l’arrière droit qui correspond au profil recherché, à savoir un latéral qui défend et attaque en même temps avec un même rythme durant toute la partie.

Tout converge vers le maintien de Mostefa Mehdi

Khoualed écarté, Cadamuro en petite forme, pour le poste de latéral droit, tout converge pour le maintien de Mostefa Mehdi. En effet, le coach national qui avait donné la chance à Mandi face à l’Arménie n’était pas totalement satisfait de sa prestation. Par conséquent, il devrait sauf changement imprévu s’appuyer sur Mehdi Mostefa qui accumule une grande expérience en équipe nationale. Certes, il est un peu tôt pour dire avec exactitude qui sera titularisé dans ce poste, mais la rencontre de ce mercredi à Genève face à la Roumanie permettra à Vahid Halihodzic de voir plus clair.

 

              M. S.

Attention, l’Arménie n’est pas un baromètre !

 

Par M. S.

Après avoir battu avec l’art et la manière la Slovénie en mars dernier, l’EN a réédité cet exploit avant-hier en battant l’Arménie, une deuxième victoire d’affilée qui confirme qu’elle est sur une bonne dynamique. Toujours est-il qu’en dépit de ce succès dans une rencontre dont le sort fut scellé au bout d’une première mi-temps prolifique (les trois réalisations ont été inscrites lors des premières 45 minutes), ira-t-on jusqu’à dire qu’enfin l’EN a atteint son niveau optimal ? «Non, rétorque Halilhodzic. On doit apprendre à jouer avec un même rythme pendant toute la partie. Regardez dans ce match face à l’Arménie, il a suffi d’un petit relâchement pour que l’adversaire réduise le score, il ne faut pas s’enflammer, car on est encore loin du niveau recherché», martèlera Vahid, qui refuse de donner de faux espoirs au peuple algérien. «La vérité, l’Arménie est une équipe sympathique.» L’entraîneur bosniaque, qui a roulé sa bosse dans le milieu du football, sait pertinemment que son équipe manque de cohérence dans son jeu, notamment en défense. D’ailleurs, ne l’ignorant pas, Halilhodzic a toujours placé une citadelle devant sa défense en composant son milieu de terrain avec des joueurs qui assurent des tâches défensives également. L’autre raison qui nous pousse à dire que l’Arménie ne peut servir de baromètre à notre EN, c’est la déclaration de Bernard Chalandes, son entraîneur, qui révèlera après la rencontre : «J’ai été obligé d’aligner des remplaçants, car une bonne partie des titulaires était indisponible pour jouer ce match», tout en étant sympa avec l’Algérie qu’il pense qu’elle est en mesure de créer la surprise au Brésil. L’entraîneur suisse de l’Arménie, indirectement, laissa entendre qu’elle pouvait faire mieux, si elle avait évolué au grand complet. D’ailleurs, on comprend Halilhodzic lorsqu’il refuse de s’emballer après cette belle victoire. Un avis que partage Mohamed Raouraoua qu’on a croisé hier dans le hall de la réception de l’hôtel La Réserve en compagnie de Joseph Ged, le président-directeur général d’Ooredoo, prié de donner son avis sur le match de samedi. Mohamed Raouraoua préfère, à l’image de son entraîneur, rester prudent. «De toute façon, chez nous en Algérie, on est toujours exigeants envers l’équipe nationale», a affirmé le président de la FAF.

 

               M. S.

 

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