EN : Le grand pèlerinage du foot a commencé

Afin de couvrir la Coupe du monde de football et tout ce qui touche à la préparation des Verts, la délégation de Compétition est arrivée hier matin à Sao Paulo.

Avant le rallier la célèbre ville brésilienne qui accueillera en fin de semaine le match d’ouverture de la Coupe du monde entre le Brésil et la Croatie, on a fait une escale de 5 heures à Paris, cela nous a permis, entre autres, de croiser plusieurs figures du football, notamment celles qui travaillent au profit de chaînes sportives internationales, à l’image de Sony Anderson, l’ancien joueur de la Seleçao et buteur de l’Olympique Lyonnais dont la présence dans la salle d’embarquement K, d’où partent les vols en direction du Brésil, n’est pas du tout passée inaperçue, puisqu’il a été sollicité pour prendre des photos avec les amoureux du foot, quelques instants avant d’embarquer en direction de Rio de Janeiro pour le début de sa mission, lui aussi en tant que consultant de la chaîne beINsport.

Dans l’avion, Anderson a pu croiser «Chmisou», le célèbre supporter de l’EN, qui a quitté très tôt Blida pour aller commencer lui aussi ses préparatifs au Brésil. Muni de deux cabas floqués du drapeau brésilien, il n’a pas tardé à brandir une copie de la Coupe du monde sous l’œil ébahi des voyageurs, qui ont sans doute remarqué son maillot blanc et vert qui les informait automatiquement de son appartenance.

Voyage dans le temps

Contrairement à ces derniers, qui ont préféré rallier le Brésil et y accéder à partir de la porte de Rio, nous, nous avons embarqué en direction de Sao Paulo, car le plus important c’est d’être au côté des Verts et de couvrir et leur arrivée et leur préparation jusqu’au 17 juin.

Après un décollage à l’heure aux environs de 23h30, et un très long voyage de 12 heures, notre avion a enfin atterri sur le tarmac de l’aéroport Guarulhos de Sao Paulo. Mais ce qui est à retenir quand on rejoint un pays comme le Brésil, c’est ce décalage horaire de 5 heures par rapport à la France, qui a fait que durant les 12 heures de vol, on n’a jamais eu à voir la lumière du jour, certains ont commenté ça en disant qu’il s’agissait de l’un de ces voyages dans le temps qu’on a souvent vu dans les films.

Plus de journalistes, plus d’attente

Alors que des confrères, ayant déjà rejoint les lieux 48 heures avant, avaient trouvé toutes le facilités du monde à entrer au Brésil, hier, on a vécu un scénario quelque peu différent, il faut dire que plusieurs avions ont atterri en même temps et la plupart transportaient des journalistes, notamment français et algériens, ce qui a rendu la file d’attente un peu plus longue que prévu. On a dû donc attendre une heure environ pour finir les modalités d’accès au territoire brésilien. La faute à des passeports non-biométriques dont disposent la plupart de nos compatriotes et qui nous ont grandement pénalisés.

Ça sent la ferveur, mais seulement pour la Seleçao

Après avoir tout réglé et récupéré un véhicule qui nous servira tout au long du séjour, on a quitté l’aéroport, qui commençait déjà à donner l’impression de vivre à fond l’ambiance du Mondial, à commencer par ces cafétérias et fast-food aux couleurs de la Seleçao, mais aussi des 31 autres sélections qui prendront part à la Coupe du monde, ou encore le peuple brésilien qui s’est déjà mis à l’heure du Mondial et de leur équipe, puisqu’on a vu plusieurs fans porter le fameux maillot jaune et vert et y en a même ceux qui ont déployé de grands et de petits drapeaux sur leurs véhicules à quelque 6 jours du coup d’envoi de la Coupe du monde, en attendant que la ferveur se manifeste autrement avec l’arrivée des supporters des autres équipes.

L’Itaquero, c’est ici que le Brésil ouvrira le bal

Après avoir quitté l’aéroport, on s’est dirigé vers le magnifique stade des Corinthians aussi appelé l’Itaquiero, car c’est là que les accréditations sont distribuées sur les journalistes et autres représentants des médias avant le coup d’envoi de la compétition le 12 juin à 17h. Il a fallu quand même s’engouffrer en plein milieu de la ville de Sao Paulo et cela était suffisant pour nous de voir que la vie a repris son cours normal, aucune grève, ni perturbation à signaler, même l’embouteillage qu’on nous annonçait était inexistant, on a dû recourir au GPS pour trouver un stade situé à Etaquira, entre deux collines, d’où la difficulté de le retrouver, car même les projecteurs n’étaient pas visibles de loin.

En attendant le match de jeudi, on a assisté sur place aux dernières retouches du comité d’organisation, les responsables et les ouvriers s’activaient dans tous les sens pour terminer le chantier, on voyait bien le retard sur certains détails, mais l’essentiel est là, en l’occurrence le joli stade qui s’enflammera jeudi soir grâce à Neymar et consorts.

Le centre d’accréditation envahi par les bénévoles

On savait que le Brésil est le pays du football par excellence et tout ce qu’on a pu voir en quelques minutes seulement à Sao Paulo a confirmé cela. D’ailleurs sur la route qui mène au stade, le drapeau du Brésil était partout, le peuple aime son pays, mais aime encore plus sa Seleçao. D’ailleurs, la réussite de leur Coupe du monde, les jeunes et les moins jeunes en font leur préoccupation, sinon comment expliquer les centaines de personnes qui se sont organisées en une longue chaîne rien que pour bénéficier de l’accréditation en tant que bénévole.

En voyant la scène, on a eu peur, car suivre cette chaîne n’allait pas nous permettre d’avoir le valeureux sésame, mais grâce à l’aide d’un organisateur quinquagénaire très sympa, nous avons pu traverser toutes les barrières, jusqu’au bureau réservé pour l’impression des accréditations, où il y avait des instructions de faciliter l’octroi du document aux médias aux dépens des volontaires qui ont dû supporter un climat de plus en plus chaud.

Le centre de presse dans le sous-sol du stade

Une fois récupéré les accréditations, nous avons jugé utile de rendre visite au stade et à son grand centre de presse, même s’il n’y avait pas la grande foule, on a quand même dû subir une fouille minutieuse à l’entrée alors que le bruit du moteur d’un hélicoptère de la sécurité de Sao Paulo dominait les cris des ouvriers encore présents sur le chantier.

Grâce aux guides présents, tous les 50 mètres environ, nous avons facilement trouvé les lieux, sans cette aide, ça n’aurait pas été facile, vu que le centre de presse n’est situé en fait qu’au sous-sol du stade, un espace gigantesque qui avoisine les 7000 m², avec des rangs interminables de tables et de chaises mises à la disposition des journalistes. En plus de la délégation de Compétition, il n’y avait que 4 autres confrères, la plupart de la radio qui assuraient le direct grâce à une connexion internet assez fluide, mise à leur disposition, l’endroit était aussi en travaux, à l’image de tout le stade, mais ce qu’il y a lieu de retenir, c’est que le système de climatisation fonctionnait parfaitement et les tests étaient encore en cours pour le reste des équipements.

13h50 : à demain Sao Paulo

Après avoir réglé tous les détails relatifs à nos fonctions et à l’accréditation qui nous permettra de vous servir tout au long de la présence de l’EN au Brésil, nous avons pris la route de Sorocaba, qui n’est autre que le QG choisi par la FAF pour l’EN qui y préparera ses 3 rencontres dans ce Mondial.

L’odeur des grillades dans les alentours du stade mélangée à celle du carburant local, à savoir le bioéthanol, l’une des fiertés de la région, nous rappelait à chaque fois qu’on était bien au Brésil, le pays du football, et devant le stade qui devra accueillir le premier match de la Coupe du monde. La ressemblance entre certaines rues de la banlieue de Sao Paulo et Soweto en Afrique du Sud sautait aux yeux, mis à part peut-être les rues bosselées de la ville brésilienne avec lesquelles on devrait rapidement s’habituer, Guarulhos de Sao Paulo, car il était déjà temps de rallier Sorocaba pour s’installer, et passer une très courte nuit, puisque les Verts étaient attendus à Sao Paulo la nuit dernière, plus exactement à 5 heures du matin, d’où l’obligation de retourner à l’aéroport Guarulhos très tôt pour couvrir le début de l’aventure des Verts dans le pays du football.  

S.M.A.

 

 

 

 

     

 

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