Il faut dire que des mesures et un dispositif sécuritaire draconien ont été mis en place par les autorités et la police brésilienne à l’intérieur et à l’extérieur de l’aéroport. Les journalistes algériens et étrangers ont été d’ailleurs interdits d’accès pour accueillir les Verts, ce qui n’était pas d’ailleurs le cas en Afrique du Sud en 2010. Ainsi, seule une poignée d’entre eux ont pu se faufiler parmi la délégation de la FIFA dont ceux de Compétition qui se sont rendus sur le tarmac.
Après qu’ils aient salués les officiels à commencer par le président de la fédération Mohamed Raouraoua, le manager de l’EN Djahid Zefzef ainsi que notre ambassadeur au Brésil, les joueurs ont passé les formalités douanières, des formalités qui ont tardé aux yeux de Vahid Halilhodzic, qui n’a pas apprécié que cela prenne autant de temps, 45’ environ. Juste après, les Verts ont rejoint le salon qui leur a été réservé pour prendre du café et déguster quelques gâteaux.
Il est à préciser que le bus qui leur a été désigné avec l’emblème national, comme pour chacune des 31 autres équipes présentes lors de cette Coupe du monde était garé sur la piste. Du coup, les poulains de Vahid Halilhodzic n’ont pas eu besoin de quitter l’aéroport où ils sont restés près d’une heure et demie pour monter dans ce fameux bus qui les transportera durant toute cette Coupe du monde.
En effet, il était exactement 7h55 du matin (11h55 heure algérienne) quand le car de la sélection quitta l’aérodrome de Campinas direction Sorocaba. Des motards, des véhicules blindés et surtout un cortège interminable de voitures suivaient et escortaient les Verts.
La durée du trajet a duré exactement une heure et cinq minutes, au bout notre équipe nationale découvre enfin son camp de base. Un camp de base ultra fermé, barricadé où seule la délégation séjourne. Un choix de la part de notre fédération, qu’il faut dire a étonné pas mal de journalistes étrangers venus couvrir l’arrivée des Algériens à leur lieu de stage. D’autres équipes ont choisi pour rappel d’opter pour des hôtels ouverts.
Cyril fait le show au centre de Sorocaba
De leurs côtés, les autorités de la ville de Sorocaba, ils ont tout prévu : un groupe folklorique brésilien était à l’accueil de l’équipe à l’intérieur du centre avec un groupe d’enfants. Ce groupe a commencé à chanter dès qu’il a aperçu l’équipe arriver. Des chants qui ont été du goût des joueurs et surtout d’un des membres du staff technique national, Cyril Moine en l’occurrence, qui n’a pas hésité à s’arrêter pour danser au rythme de la samba. Un geste de bienvenue de la part des Brésiliens de cette ville qui a fait chaud au cœur à toute la délégation algérienne. Les enfants n’ont cessé de scander Algeria, Algeria, Algeria.
A peine rentrés au centre, les joueurs fatigués après un vol qui a duré près de dix heures et demie ont tous rejoint leurs chambres. Ils se sont reposés quelques heures avant de déjeuner et faire une sieste. Une séance de décrassage a été prévue dans l’après-midi.
Asma H. A.
Des mini-tentes à bord de l’avion
A peine à bord de l’avion 330 qui les a transportés au Brésil, un appareil pouvant contenir jusqu’à 230 passagers, les joueurs de l’équipe nationale se sont tous faits des mini- tentes au niveau de leurs sièges. Plaçant des couvertures entre les deux rangs des sièges, chaque joueur s’est installé pour une longue nuit de sommeil et cela durant tout le vol qui a duré près de 10h30.
Interdiction de manger à bord
Il était 23h30 quand les joueurs de notre équipe nationale ont embarqué à bord de leur avion spécial pour Campinas. Vahid Halilhodzic et du fait que les joueurs avaient dîné à Sidi Moussé a donné comme instruction au chef de cabine de ne servir aucun repas, y compris pour les membres de la délégation des Verts, estimant que ce n’était pas faisable de donner à manger à certains et pas d’autres. Du coup, le seul repas dont eu droit les joueurs durant ce vol est le petit-déjeuner. Pour l’anecdote d’ailleurs, les journalistes accompagnant l’équipe et qui eux n’avaient pas mangé ont été contraints de voir les membres du personnel navigateur à bord afin qu’ils leur servent à dîner estimant qu’ils ne faisaient pas partie de la délégation des Verts. Une requête acceptée puisque les 6 journalistes ont tous mangé et le coach national n’y a trouvé aucun inconvénient.
Seul les joueurs et le staff technique au centre de Sorocaba
Habituellement en déplacement, toute la délégation algérienne qui voyage en dehors du pays séjourne au même hôtel. Et bien ça ne sera pas le cas cette fois-ci.
En effet, et du fait que le camp de base des Verts n’est pas très grand, il a été décidé que seuls les joueurs et le staff technique national, à savoir Vahid Halilhodzic et ses adjoints ainsi que le staff médical, y habitent. Tous les autres membres sont logés ailleurs, c'est-à-dire à 20mn de piste du centre des Verts. Même les chargés de la sécurité des Verts, ceux qui ne seront pas de service, seront priés de rejoindre leur hôtel. Le responsable de la logistique Nabil Boutenoun, les responsables médias Kader Berdja et Ali Hadji, le staff administratif avec toute sa composante, tous séjourneront donc durant l’aventure des Verts lors de cette Coupe du monde dans un hôtel autre que celui des Verts. Une première.