C’est la question restée sans réponse que se sont posées les journalistes sportifs algériens et étrangers qui se sont déplacés en masse pour couvrir la séance d’entraînement fixée aux environs de 15h30 locale (19h30 heure algérienne) par le sélectionneur national Vahid Halilhodzic. Alors qu’ils s’attendaient, comme il est de coutume, à voir défiler devant leurs caméras et leurs micros quelques joueurs, les journalistes sont restés «scotchés» après qu’ils eurent appris qu’il n’y aurait point de zone mixte et qu’ils ont 15 minutes, selon les règlements de la FIFA, pour «vider le plancher». Une situation cocasse qui a irrité plus d’un et les commentaires sont allés crescendo pour dénoncer cette situation et fustiger le sélectionneur national «coupable» à leurs yeux de n’accorder aucun crédit à la presse nationale au moment où il s’exprime assez souvent à des titres étrangers et particulièrement français.
Devant le «raz le bol» exprimé par l’ensemble de présents, seul Hassan Yebda a été délégué pour s’exprimer l’espace de quelques minutes et démentir les informations faisant état d’une quelconque gravité de la blessure contractée la veille, alors que le reste de joueurs commençaient à s’adonner à quelques tours de piste et des exercices d’échauffement.
C’était bien maigre à «se mettre sous la dent», alors que les journalistes s’attendaient à envoyer les dernières infos de la journée avant le bouclage de leurs journaux. Mais, selon des indiscrétions, le coach national n’avait pas prévu mercredi de zone mixte et que cette décision avait été prise à son insu par les responsables de la communication de l’EN. C’est même, dit-on, une faveur, ou par «stratégie», diront certains, Halilhodzic a accordé à la presse nationale et internationale en déléguant le milieu de terrain de l’Udinese pour s’exprimer sur son état de santé. Une information plausible, mais que bat en brèche le responsable média de l’EN qui a affirmé mordicus qu’une zone mixte avec quelques joueurs avait bel et bien été programmée. On ne saura naturellement pas tous les tenants de ce nouvel épisode qui vient une nouvelle fois remettre en cause le type de communication prôné par les responsables de la FAF autour de la sélection nationale. Une situation qui laisse perplexe au moment où toutes les sélections présentes à ce Mondial s’ouvrent largement à la presse, à commencer par la Belgique, le premier adversaire de l’Algérie dans ce Mondial, dont tous les joueurs se sont adonnés mercredi aux questions-réponses de l’ensemble des médias présents à leur séance d’entraînement. A méditer !
Djamel Rachedi